Les autorités ont désamorcé deux autres explosifs mais craignent que d’autres soient présents dans la ville.
L’explosion d’une bombe lundi en début de soirée près d’un sanctuaire et d’un centre commercial dans le centre de Bangkok a fait au moins 27 morts, d’après les médias locaux, qui indiquent que 81 blessés ont été enregistrés dans les hôpitaux. Parmi eux, au moins quatre touristes étrangers dont un Chinois et un Philippin. Pour l’heure, l’ambassade de Belgique ne dispose d’aucune information concernant la présence de ressortissants belges parmi les victimes.
D’après Reuters, la bombe se serait trouvée à bord d’une moto. Six véhicules de ce type font d’ailleurs partie des débris présents sur les lieux.
« C’était une bombe de TNT (…), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie », a déclaré le ministre thaïlandais de la Défense, Prawit Wongsuwong.
D’après le Bangkok Post, un second explosif se trouvant sur un poteau électrique aurait lui explosé alors que les policiers seraient par venus à désactiver deux autres dispositifs peu de temps après.
Ce lieu est un sanctuaire très populaire dédié au dieu hindou Brahma, mais visité par des milliers de fidèles bouddhistes chaque jour. Il est situé sur l’une des plus grandes avenues du centre de Bangkok. D’après Focus News, des touristes se trouveraient parmi les victimes.
Une photo du sanctuaire Erawan Shrine, prise en 1999. © AFP
Sur Twitter, le journaliste Bobby Gosh estime que le sanctuaire en question est « adorable mais petit en comparaison aux autres temples de Bangkok. Laissant penser que le sanctuaire n’était pas lui-même la cible, mais plutôt la foule extérieure ». D’après Bobby Gosh, la zone en question serait l’équivalent thaïlandais du Times Square de New-York.
Depuis mai 2014, la Thaïlande est sous contrôle de l’armée, qui avait renversé le gouvernement élu après des mois de manifestations antigouvernementales. Bangkok est une ville depuis lors relativement calme. Les attentats à la bombe y sont inhabituels bien qu’ils aient fait leur apparition depuis plusieurs années au sud du pays où une minorité musulmane revendique l’indépendance.
Peu après le drame, plusieurs corps démembrés étaient visibles sur les lieux de l’explosion à l’extérieur du sanctuaire d’Erawan, situé en plein cœur de la capitale thaïlandaise, au milieu d’immenses centres commerciaux et des gratte-ciel, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
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