Allégations anti-israéliennes révoltantes et inadmissibles dans les campus

Freddy Eytan

Ces jours-ci, le secrétaire d’État britannique à l’Education, Gavin Williamson, a accusé les universités du pays de de “manquer de volonté” pour faire reculer les sentiments anti-juifs dans les campus.

Il les a exhortées à adopter la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), sous peine de perdre leur financement public.

Seuls 29 des 133 établissements d’enseignement supérieur ont adopté la définition de l’antisémitisme de l’IHRA.

Ce fléau dans les campus concerne également la France et les Etats-Unis. Un article publié récemment dans le Columbia Spectator par deux étudiants juifs de l’Université de Columbia, intitulé « un argument juif pour le BDS » est révoltant et inadmissible à plusieurs égards. Il prouve ignorance de l’Histoire du sionisme et méconnaissance des réalités de l’Etat d’Israël.

Prétendant avoir le monopole de la pensée, ces deux étudiants de premier cycle, Eve Glazier et Yaniv Goren, se présentent comme des porte-parole de la diaspora juive ; « Nous écrivons un « point de vue juif » disent-ils, « pour répondre à ce que nous percevons comme de fausses déclarations selon lesquelles le BDS est intrinsèquement antisémite. En tant que juifs, en tant que gauchistes et en tant que personnes qui ne soutiennent pas Israël, nous rejetons catégoriquement cette caractérisation. »

Ces deux étudiants devraient rougir de honte avant de publier leur article dans cette revue prestigieuse. Au départ, ils devraient savoir que les caractéristiques de l’idéologie et de la rhétorique du mouvement BDS répondent à la définition internationale la plus largement acceptée de l’antisémitisme : l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

Il ne fait aucun doute que BDS nie le droit du peuple juif à l’autodétermination dans toutes les frontières possibles, caractérise Israël comme une tentative « d’apartheid » intrinsèquement raciste, applique des normes doubles à Israël et compare la politique israélienne à celle des nazis. Hier, l’antisémitisme se déchaînait par des actes ignobles et bestiaux et des pogroms, aujourd’hui l’antisionisme fait partie des partis politiques, dont le Labour britannique et le parti démocrate américain.

Pour les antisémites et les antisionistes en Europe, et notamment en France, l’Etat d’Israël est éphémère, et il disparaîtra un jour, tôt ou tard. Une campagne de dénigrement et de désinformation se déchaîne dans les moments de crise et suite à des raids de l’armée israélienne.

Toutefois, des parlements et des dirigeants politiques ont reconnu la nature antisémite du mouvement BDS. Les plus importantes d’entre elles sont les résolutions du Bundestag allemand (mai 2019) et du Parlement autrichien (février 2020).

La résolution du Bundestag condamnant le BDS affirme que « les modèles et méthodes d’argumentation utilisés par le mouvement BDS sont clairement antisémites ».

Des personnalités et des organisations éminentes du BDS dans de nombreux pays ont à plusieurs reprises franchi la ligne rouge de l’antisémitisme. Les activités antisionistes ont dégénéré à plusieurs reprises en menaces et en violences contre les Juifs.

Il ne s’agit pas de critiquer simplement un gouvernement, une politique, une armée, ce qui est légitime en soit, mais de délégitimer tout un peuple et un Etat démocratique. Le Juif et Israël sont diabolisés à chaque occasion.

Certains journaux et de nombreux sites Internet et des blogs véhiculent la haine et la désinformation. Les titres, les caricatures, les photos, les articles, les réactions et les commentaires déforment systématiquement les faits historiques et les réalités au Proche-Orient, et présentent Israël comme l’incarnation du Mal.

Le négationnisme n’est pas seulement une affaire de l’extrême-droite ou des fascistes, mais aussi et surtout des mouvements de l’extrême gauche, des révolutionnaires, pacifistes et anarchistes.

Quant aux mouvements antisionistes, ils condamnent, en général, les actes clairement « antisémites » par des « actes racistes », car le sionisme est, selon eux, une forme de racisme…

Leur jeu est doublement cynique : ils sont toujours solidaires des Juifs persécutés en diaspora. Le Juif errant, le faible, la victime des injustices est toujours défendue, mais par contre, l’Israélien, le Juif qui porte l’uniforme et ose se battre est condamné, par avance. Ces mouvements d’extrême-gauche discréditent totalement la nation juive et ses dimensions nationales et étatiques.

Le négationnisme anti-israélien nie donc l’existence même de l’Etat juif. Tous les peuples de la planète ont le droit à l’autodétermination, à un statut politique légitime, sauf le peuple juif qui en est exclu. En clair, le peuple hébreu, celui qui a offert à l’humanité entière les Dix commandements, ne peut être associé à la famille des nations.

lire la suite jcpa-lecape.org

Voir aussi les commentaires de Jennifer Roskies, Directrice générale du JCPA- CAPE- Centre des Affaires publiques et de l’Etat de Jérusalem sur l’article publié le 23 septembre 2020 dans le Columbia Spectator.

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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4 Commentaires
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red

PENDANT LA 2EME GUERRE DES JUIFS CE SONT SUICIDES CAR ILS NE POUVAIENT PAS INTEGRES LES JEUNESSE ALLEMANDES NAZIES
ELLES ONT ENVIE DE RENTRE DANS DES FOURS C EST LEURS PROBLEMES ET ON DOIT LES CONSIDERER COMME DES TROUILLARDES QUI ONT PEURS DE RESISTER ET DE FRAPPES L ADVERSAIRES

Moses

A voir le foulard porté par une des porteuses de banderole sur la photo , est on sûr qu’il s’agit bien de juifs?
Car les islamistes ne se refusent aucune tricherie pour atteindre leurs buts. Par exemple ils attaquent un restaurant juif ou vandalisent un cimetière juif en placardant des croix gammées avec l’idée de réveiller l’antisémitisme à l’extrême droite

Marc A

Non, celle qui porte un foulard islamiste (et pas islamique) est bel et bien une antisemite mais pas une juive.
L’autre machin prouve encore qu’il existe des juifs antisemites.
Comme elles le disent, elles ne sont personnes.

Au fait, celui qui pleure pour le juif persécuté mais qui crache sur l’Israelien est un antisémite car il préfère le juif qui souffre et meurt a celui qui est fort. Pour lui, un bon juif est un juif mort.

Amalek a de beaux jours devant lui

GUIDON

Ces 2 étudiants juifs ont le droit de se suicider si c’est leur sentiment intime mais il ne représentent en aucun cas la diaspora Juive et ils n’ont aucun mandat de qui que ce soit pour la représenter. Ils n’ont aucune légitimité pour entrainer d’autres Juifs dans leur délire.