Agnès Jaoui dans un état de tristesse infinie

Agnès Jaoui dans un état de tristesse infinie

Agnès Jaoui, la célèbre comédienne et réalisatrice, a récemment partagé avec Le Parisien une expérience déchirante liée aux attaques du Hamas du 7 octobre en Israël. Deux membres de sa famille ont perdu la vie lors de ces attaques, tandis que trois autres ont été kidnappés. Parmi les victimes se trouvaient Noya Dan, 13 ans, et sa grand-mère Carmela Dan, 80 ans, toutes deux issues de la famille paternelle d’Agnès Jaoui. De plus, Erez Kalderon, 12 ans, Sahar Kalderon, 16 ans, et leur père Ofer Kalderon, 53 ans, sont actuellement retenus dans la bande de Gaza.

L’actrice a appris ces tragédies par le biais de son cousin vivant à Tel-Aviv, qui l’a contactée pendant le Festival de Saint-Jean-de-Luz. Agnès Jaoui a souligné que sa famille, vivant au kibboutz Nir Oz à la frontière de Gaza, était engagée dans des activités pacifistes, collaborant avec les Palestiniens et promouvant la paix. Elle est convaincue que le Hamas ciblait délibérément ceux qui prônent la paix, cherchant à semer le chaos.

Les jours suivants, la famille a appris la découverte des corps de la grand-mère Carmela et de la petite-fille Noya à l’entrée de Gaza, grâce à un drone. Agnès Jaoui a partagé l’impact dévastateur de ces événements sur sa famille, notant que la vie au kibboutz Nir Oz était désormais réduite à néant.

Depuis les tragédies du 7 octobre, Agnès Jaoui se trouve dans un état de vulnérabilité et de tristesse infinie. Elle exprime sa déception face aux critiques et à la polarisation entourant le conflit israélo-palestinien. Malgré la complexité de la situation et les difficultés à préserver la modération dans le discours, elle refuse de laisser la haine l’emporter.

L’actrice, lauréate de six César au cours de sa carrière, a été choquée par la justification précoce de certains massacres avant même la réplique israélienne. Elle déplore l’usage de termes tels que « juif » devenus radioactifs, soulignant la dangerosité actuelle des mots et de la parole.

Malgré ces épreuves, Agnès Jaoui garde espoir en la possibilité d’une paix future. Elle croit en l’existence de personnes sensées et modérées en Israël et en Palestine capables de construire une paix stable. Elle appelle à mettre en lumière ces voix modérées, moins audibles que les extrémistes, mais cruciales pour façonner le monde de demain.

Agnès Jaoui, née le 19 octobre 1964 à Antony, France, est une actrice, réalisatrice, scénariste, et chanteuse française. Elle a débuté sa carrière artistique dans le théâtre avant de se faire remarquer dans le monde du cinéma.

Jaoui a étudié au Cours Florent à Paris avant de se lancer dans une carrière théâtrale. Elle a travaillé avec différents metteurs en scène renommés et a participé à plusieurs productions théâtrales, acquérant une reconnaissance pour ses talents d’actrice. Sa collaboration avec Jean-Pierre Bacri, tant sur scène qu’à l’écran, a été particulièrement fructueuse.

En plus de sa carrière théâtrale, Agnès Jaoui a connu le succès au cinéma en tant que réalisatrice et scénariste. Elle a co-écrit et co-réalisé plusieurs films avec Jean-Pierre Bacri, notamment « Le Goût des autres » (2000) qui a remporté le César du meilleur film et a été nommé aux Oscars. Leur collaboration a également donné naissance à des films tels que « Comme une image » (2004) et « Parlez-moi de la pluie » (2008).

En tant qu’actrice, Agnès Jaoui a joué dans des films notables tels que « Un air de famille » (1996) et « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » (2001). Sa polyvalence artistique s’étend également à la musique, puisqu’elle est chanteuse et a sorti des albums, démontrant ainsi sa créativité dans divers domaines artistiques.

Agnès Jaoui a été récompensée pour son travail avec plusieurs distinctions, dont six César pour ses réalisations cinématographiques. Elle reste une figure respectée et influente dans l’industrie du divertissement en France, reconnue pour sa contribution exceptionnelle au théâtre et au cinéma.

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