Les réfugiés soudanais peuvent-il constituer des candidats potentiels au terrorisme ? Tsahal a évoqué ce risque majeur devant le Premier ministre Binyamin Netanyahou durant une visite jeudi des postes d’observation israéliens le long de la frontière du Sinaï. D’où la nécessité de construire une barrière entre l’Egypte et Israël, projet défendu par Netanyahou.
Réfugiés soudainais arrêtés par Tsahal.
Photo: AP , JPost
La construction d’une barrière le long des 240 km de frontière avec l’Egypte devrait coûter 1,3 milliards de shekels et s’étaler sur deux à trois années. Le chef d’état-major adjoint, le général Benny Gantz et Yoav Galant, le général responsable de la région Sud, ont souligné l’extrême porosité de la frontière du Sinaï.
Parmi les scénarios catastrophes envisagés : la technique du cheval de Troie, soit le recrutement par Al-Qaïda de volontaires parmi les deux millions de réfugiés soudanais musulmans qui tentent de rentrer en Israël, via l’Egypte. En d’autres termes, mettre en place un réseau de cellules dormantes sur le territoire hébreu.
5000 immigrants, 160 kg d’héroïne
Durant sa visite, Netanyahou a fait un premier arrêt au Mont Sagi, dans le sud-est du Néguev. Son analyse est sans détour : « Nous ne pouvons pas nous permettre de faire l’impasse sur la barrière », constate-t-il en observant le territoire égyptien et un large camp bédouin, carrefour de la contrebande.
Selon le Premier ministre, la barrière permettra de résoudre trois problèmes à la fois : l’infiltration terroriste, le trafic de drogue et l’immigration illégale.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, 5000 personnes, 160 kg d’héroïne et 1,1 tonnes de marijuana ont été introduits en Israël, via le Sinaï. Si une barrière ne permet pas de rendre hermétique une frontière, elle sera en mesure de réduire considérablement ce circuit parallèle et les menaces terroristes.
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