Une fois, juste avant Yom Kippur, un jeune homme vient chez le Rabbi Meir MiPrimishlan et lui demande :
« Rabbi, dites moi comment je peux savoir si j’ai fait convenablement techouva (repentir) pour toutes mes fautes ? ». Rabbi Meir lui répond : « je vais vous dire une histoire qui va illustrer à quel degré une personne doit se sentir désolée pour ses erreurs. Il y avait une fois un homme, appelons le David, qui avait un peu d’argent de côté. Suite aux conseils de certains commerçants, il décide d’investir tout son argent dans une quantité importante de laine qu’il a l’opportunité d’acheter à un bon prix. Il voyage ensuite dans un certain village éloigné où se trouve une foire où viendront beaucoup de vendeurs différents et surtout de nombreux clients. Alors qu’il arrive au marché, il est le seul à vendre de la laine et les acheteurs veulent absolument acquérir sa marchandise et font des surenchères. David se dit « mais pourquoi vendre aujourd’hui ? Demain il y aura encore plus d’acheteurs et je pourrai vendre ma marchandise à un prix encore plus mirobolant ». Comptant déjà sur un profit énorme, il va loger dans le meilleur hôtel de la place et dépense sans compter pour les repas et des objets de luxe. Le lendemain, serein et confiant dans la richesse qui l’attend, David se rend à la place du marché dans la joie et la bonne humeur. Mais voilà… Il s’avère qu’entre temps les marchands de laine qui avaient été retenus en route sont finalement arrivés sur la place du marché. Il y maintenant une pléthore d’offre et la laine est redescendu à un prix ridicule. » Après une pause Rabbi Meir regarde le jeune homme et lui dit : « Vous imaginez les sentiments de David à ce moment qui se dit « si seulement j’avait vendu hier soir… » ? Il doit certainement se sentir envahi par la déception, le regret, la honte ? Et bien quand une personne constate qu’il a commis des fautes envers Dieu ou d’autres personnes, c’est dans le même état d’esprit qu’il faut entreprendre son repentir…
Réflexion :
Le judaïsme doit se vivre avec intensité. Rosh Hashana et Yom Kippour ne doivent pas se résumer à des prières sèches ou à se frapper hypocritement la poitrine… Je nous souhaite à tous de pouvoir sincèrement nous rapprocher de Dieu et que cette période de Roch Hachana, Yom Kippur et les fêtes soient vécues avec de profonds sentiments, des émotions et de la joie…
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