« Hachem, ton Dieu, reviendra de ta captivité, et Il aura pitié de toi, Il reviendra, et te rassemblera d’entre tous les peuples, où t’a dispersé Hachem, ton Dieu » (Devarim 30, 3).
Ce verset, qui prophétise le retour des Juifs en Erets Yisraël après leur long exil, est rédigé d’une façon étrange. Il ne dit pas que Hachem nous « fera revenir de notre captivité », mais qu’Il « reviendra » Lui-même »>Article original de notre captivité, comme si celle-ci non seulement prendra alors fin, mais encore sera accompagnée de Son propre « retour ».
Ainsi que l’explique Rachi (ad loc.), « la chekhina, s’il est permis de s’exprimer ainsi, réside avec les enfants d’Israël dans les souffrances de l’exil, et elle a inscrit Sa propre délivrance pour le jour où nous serons délivrés (Meguila 29a). Elle reviendra alors avec nous… ».
On peut dire par conséquent que Hachem, d’une certaine manière, souffre autant que nous des douleurs de l’exil, et qu’Il aspire, autant que nous, à « revenir » sur notre terre.
Haftarath parachath Nitsavim – « Sa droite et le bras de Sa force »
« Hachem a juré par Sa droite et par le bras de Sa force : Jamais plus Je ne donnerai encore ton froment pour nourriture à tes ennemis, jamais plus les fils de l’étranger ne boiront ton moût, pour lequel tu as travaillé ! » (Isaïe 62, 8).
Ce verset contient un double serment prononcé par Hachem en faveur d’Israël : « par Sa droite », et par Son bras puissant littéralement « le bras de Sa force » »>Article original.
Le premier, explique Malbim, concerne ce que réalisera Hachem grâce aux actions des Justes et aux mérites d’Israël, tandis que le second s’applique à ce qu’Il réalisera sans intervention de nos mérites, et par Sa seule force.
Le « bras » symbolise ici les Tefiline, représentation de la grandeur et de la force du peuple d’Israël.
Jacques KOHN.
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