Jusqu’à présent Tsahal, l’institution israélienne la plus respectée dans le pays restait à l’abri peu ou prou des scandales politiques, financiers ou autres qui secouent le pays et qui désappointent ses citoyens.

Alors qu’Israël est en situation très délicate, voilà que la presse israélienne est à l’origine d’une affaire qui ne manque pas de perturber encore plus les Israéliens et tous ceux qui se sentent proches d’Israël.

L’article de Shraga Blum, résume l’affaire, mais quelles qu’en soient les conclusions, il est clair que la vigilance reste de mise, et que des sanctions face à de tels comportements sont indispensables.

Le journaliste de la 2e chaîne israélienne « Arutz 2 » est un grand amateur de « révélation de scandales. Et il est maintenant à l’origine d’une affaire qui secoue le sommet de l’armée ainsi que la classe politique depuis quelques jours.

Tout est parti jeudi avec la divulgation d’un « document explosif » émanant du Bureau d’Eyal Arad, Conseiller en communication. Dans ce document écrit avec l’entête de sa société, il était question d’établir « un profil positif du général Yoav Galant face aux menaces qui l’entourent », afin de lui frayer la voie à la succession de Gaby Ashkenazy au poste de chef d’Etat-major.

Le document émettrait aussi des critiques à l’encontre de l’actuel chef d’Etat-major ainsi que de l’un parmi les autres candidats à la succession, le général Benny Gantz. Il indiquait également qu’en cas de non-élection, Yoav Galant pourrait être nommé à la tête du Mossad ou du Shin Beth. Le document faisait aussi état des « tensions » qui avaient agité les relations entre Galant, commandant de la Région Sud, et Ashkenazy lors de l’Opération « Plomb Durci ».

Les médias se sont immédiatement emparés de l’affaire, sans vérifier eux non plus la véracité et l’authenticité du document. Le verdict était clair : le général Yoav Galant avait loué les services du Cabinet d’Eyal Arad, connu pour être efficace, afin de faire sa propre promotion pour succéder à Gaby Ashkenazy.

Or Eyal Arad a immédiatement démenti être l’auteur d’un tel document, il a dénoncé « un faux » et déclaré qu’il portait plainte à la police et qu’il était « prêt à subir immédiatement un examen au détecteur de mensonges, ainsi que ses collaborateurs ». Il sera intéressant de savoir ce qu’il en est car Eyal Arad s’était déjà impliqué dans le choix d’un chef d’Etat-major à l’époque du gouvernement Sharon.

Parmi les officiers supérieurs de Tsahal, on se dit « consternés » par cette affaire, et certains y voient au contraire « une tentative de barrer la route à Yoav Galant, qui était l’un des favoris à la succession de Gaby Ashkenazy ». Au-delà de Galant, c’est le ministre de la Défense qui serait directement visé car on sait que Yoav Galant est son favori, contrairement à Gaby Ashkenazy.

L’intéressé lui-même reste très discret et refuse de se faire interviewé. La seule information dont on dispose émane de l’un de ses proches à qui il aurait dit « qu’il attend que cette affaire soit élucidée, mais que jamais il n’aurait osé engager les services d’une agence en communication pour faire sa propre promotion ».

La classe politique a également réagi à ce nouveau « scandale national », et notamment les membres de la Commission Parlementaire des Affaires Etrangères et de la Défense. Nah’man Shaï (Kadima) a saisi le Conseiller juridique du gouvernement, Yaïr Weinstein. Tsahi Hanegbi (Kadima), Président de la Commission, « ne croit pas à la culpabilité d’Eyal Arad » (qui avait géré la campagne électorale de Tsipi Livni), et dénonce « l’un des plus grands scandales qui touchent la tête de Tsahal à propos de nominations».

Afin de dissiper les doutes et faire baisser la tension, Hanegbi « conseille au ministre de la Défense et au chef d’Etat-major de se rencontrer et d’annoncer officiellement que la nomination du prochain chef de Tsahal sera repoussée ».

Moshé Matalon (Israël Beiteinou) appelle à « une séance urgente de la Commission », et Israël Hasson (Kadima) demande « à ce que soit le Shin Beth qui enquête sur l’origine de ce document et la manière dont il est arrivé aux mains des journalistes, et au besoin demander des mises en examen par le Conseiller juridique du gouvernement ».

Le chef d’Etat major, Gaby Ashkenazy, a dénoncé « un très grave scandale qui intervient dans une période délicate de transition, et qui risque de porter atteinte à Tsahal et à son image dans la population ». Il a demandé « à ce qu’une enquête approfondie soit diligentée jusqu’au bout, car l’affaire est très grave dans les deux cas de figure, que ce document soit authentique ou non ».

Le ministre de la Défense n’a pas réagi pour le moment, mais il ne s’est pas rendu au Conseil des ministres hebdomadaire « pour raisons personnelles ».

Quant au Premier ministre, Binyamin Netanyahou, il a officiellement demandé au Conseiller juridique du gouvernement de se saisir de l’affaire. Ce dernier a annoncé qu’il se réunira dès dimanche après midi avec le Procureur de l’Etat, Moshé Lador et les responsables de la Police judiciaire. Mais Netanyahou n’a pas évoqué cette affaire lors du préambule au Conseil des ministres.

Mais nul doute que cette affaire va continuer à faire du bruit, et la recherceh de la vérité pourrait révéler des surprises…

par Shraga Blum Aroutz 7

COMPLEMENT D’INFORMATION.

Aluf Yoav Galant (???? ????), né le 8 novembre 1958 à Jaffa, est en 2009 le commandant des forces de défense israéliennes du Southern Command.

Né à Jaffa, Israël, Galant a reçu une B.A. en économie et en gestion financière à l’Université de Haïfa. Il a commencé sa carrière militaire en 1977 comme commando naval, dans l’unité appelée Flottille 13.

À la fin des années 1990 Galant s’engage dans les forces terrestres, finalement pour obtenir le grade de Major Général tout en devenant le secrétaire militaire du Premier ministre et, plus tard, le commandant du Southern Command.

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pierrot

Dire « Tsahal, l’institution israélienne la plus respectée dans le pays » c’est dire qu’Israël est un pays {{militariste}}. On sait à quoi à mené le militarisme partout et toujours (rappelons l’Espagne de Franco par exemple). Et c’est en plus manifestement {{faux}}, ce dont tout voyageur honnête peut se convaincre. D’où ma question : quelle est la tendance politique que sert un tel discours ? Est-ce vraiment l’intérêt {{d’Israël}} qui est ici représenté ? A mon avis certainement {{pas}}.