JERUSALEM, 19 juillet 2010 (AFP)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, chef d’un parti ultranationaliste, ont relativisé lundi leurs dissensions, évoquant de « simples divergences ».

« Il n’y a pas de crise, en tout cas pas de crise voulue de notre part, mais des divergences au sein de la majorité. Nous n’avons aucune intention de rompre » avec la coalition au pouvoir, a expliqué le leader du parti Israël Beiteinou lors d’une conférence de presse. M. Lieberman s’est plaint de la façon dont le Premier ministre traite Israël Beiteinou alors qu’il constitue « son allié le plus puissant et le plus fidèle ».

A droite sur l’échiquier politique, Israël Beiteinou est le principal soutien de la coalition de M. Netanyahu, avec 15 députés. De son côté, le Premier ministre a déclaré dans un communiqué qu’Israël Beiteinou constituait « un partenaire central au sein du gouvernement », exprimant sa conviction que « la plupart des divergences » pouvaient « être réglées par le dialogue ».

Les deux dirigeants sont convenus de se rencontrer lundi soir pour aplanir leurs désaccords. Ces divergences, qui font la une des médias israéliens depuis 48 heures, portent essentiellement sur la répartition du budget de l’Etat qui lèse, selon M. Lieberman, les cinq ministères détenus par son parti. Les cinq représentants d’Israël Beiteinou au gouvernement ont voté contre le projet de budget bi-annuel pour protester contre les coupes prévues dans leurs ministères, notamment celui de l’Intégration et de la Sécurité publique.

Le ministre des Affaires étrangères aurait marqué son mécontentement en nommant vendredi de son propre chef un nouveau représentant d’Israël à l’ONU, Meron Reuven, actuellement ambassadeur à Bogota, sans le feu vert du Premier ministre, selon les journaux. MM. Lieberman et Netanyahu s’opposent aussi sur une proposition de loi controversée concernant les conversions au judaïsme, une initiative qui provoque un tollé dans la communauté juive américaine et à laquelle est hostile le Premier ministre.

Le parti de M. Lieberman et les formations religieuses ultra-orthodoxes défendent ce projet de loi qui reconnaîtrait au Grand Rabbinat d’Israël un rôle de décisionnaire unique sur les conversions au judaïsme.

Début juillet, M. Lieberman avait déjà exprimé sa colère à la suite d’une rencontre secrète organisée à son insu entre le ministre du Commerce et de l’Industrie Binyamin Ben Eliezer et le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, estimant qu’elle empiétait sur ses prérogatives.

M. Lieberman a par ailleurs proposé un « plan de séparation totale » entre Israël et la bande de Gaza, une initiative qui a fait froncer quelques sourcils en Israël et à l’étranger. Ce plan non officiel, révélé par des fuites de presse et qui n’a pas été approuvé par le gouvernement, reviendrait à remettre la responsabilité de Gaza entre les mains de l’Egypte et de la communauté internationale.

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