Comme le PS pouvait le redouter, Georges Frêche a décidé de contester devant les tribunaux la désignation d’Hélène Mandroux comme chef de file socialiste en Languedoc-Roussillon lors des prochaines élections régionales.

Georges Frêche promettait d’agir, il a tenu parole. Mercredi matin, les fidèles du président de Languedoc-Roussillon, emmenés par Didier Codorniou, ont officiellement déposé un recours judiciaire contre la désignation d’Hélène Mandroux comme chef de file des socialistes pour les prochaines élections régionales. L’ancien international de rugby, maire de Gruissan (Aude), avance le fait qu’il avait lui-même été désigné « premier des socialistes » par les militants de la région. Le 1er octobre dernier, il avait en effet recueilli 66% des suffrages dans l’ensemble des cinq fédérations de Languedoc-Roussillon. Fidèle de Georges Frêche, Codorniou avait passé un « gentleman agreement » avec son mentor, exclu du PS en 2007. En cas – probable – d’élection à la tête du Conseil régional le 21 mars prochain, il était établi qu’il lui laisserait la place pour un deuxième mandat consécutif.
La mise au point de Mandroux

Bien ficelé, le plan ne se heurtait qu’à un silence gêné de la part du PS. Les injures proférées par Georges Frêche à l’encontre de Laurent Fabius ont évidemment changé la donne. « Il n’y aura pas deux listes avec des socialistes », a fermement déclaré Martine Aubry, mardi, au moment d’investir Hélène Mandroux – sans l’avis des militants, donc. Pressée d’en finir – en soirée, elle était en meeting à Elboeuf, au côté de… Laurent Fabius – la première secrétaire du PS est restée floue sur de possibles sanctions contre les candidats socialistes qui resteraient fidèles à Georges Frêche. Entre les lignes, il a toutefois semblé que la menace était bel et bien sérieuse pour ceux qui rechigneraient à rentrer dans le rang. Ce que n’a pas démenti l’édile montpelliéraine, mercredi matin. Bien au contraire.

« Il est très clair que aujourd’hui il n’y aura qu’une seule liste socialiste, c’est la liste que je vais mener », a-t-elle martelé sur les ondes de France Info, ajoutant que ceux qui ne la rejoindraient pas se mettraient « de fait » hors du parti. « Ce n’est pas la peine des les exclure, a-t-elle précisé, citant le règlement intérieur du PS: des socialistes ne peuvent aller sur une autre liste que celle qui est la liste officielle du parti ». La mise au point effectuée, elle s’est alors projetée entre les deux tours du scrutin languedocien. Prédisant une triangulaire PS/Frêche/UMP, Hélène Mandroux a fait le pari d’une fusion de sa liste avec celles du Front de gauche et des écologistes. Ce qui est aller un peu vite en besogne… Pour Europe Ecologie, la liste socialiste est effectivement encore « virtuelle ». Quant au bouillant Georges Frêche, il ne s’est guère montré impressionné par la menace Mandroux: « Au mieux, elle fera 7% au premier tour, au pire 3% », a-t-il raillé, mardi soir sur France Info.

http://www.lejdd.fr/Politique/Elections-regionales-2010/Actualite/Le-camp-Freche-contre-attaque-169827/

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