Le Congrès juif européen (CJE) a annoncé jeudi 12 juin qu’il allait déposer une plainte en France contre Jean-Marie Le Pen, après ses propos tenus dans une vidéo la semaine passée.
Face au refus du chanteur Patrick Bruel de se produire dans les villes dirigées par le Front national, il avait déclaré : « On fera une fournée la prochaine fois ». « Il est vital qu’il y ait des conséquences à ces commentaires reflétant une histoire de racisme et d’antisémitisme chez Jean-Marie Le Pen qui n’a pas reçu la censure qu’elle mérite », a déclaré Moshe Kantor, le président de l’organisation laïque juive.
Le CJE a choisi l’avocat parisien Gilles-William Goldnadel pour le représenter et prévoit d’attaquer Jean-Marie Le Pen pour diffamation contre un groupe ethnique. Il espère que la justice imposera la censure de ses propos et une amende à son encontre.
« La nouvelle réalité en Europe, démontrée par les récentes victoires électorales au Parlement européen des partis néo-nazis et d’extrême droite, nécessite d’agir fermement et rapidement contre la haine, l’intolérance et la xénophobie », estime Moshe Kantor. « Nous espérons que cette action en justice enverra un message fort, à savoir qu’il n’y aura plus d’immunité pour la haine et que ce sera la fin de l’impunité pour l’incitation à la haine contre les juifs ou d’autres groupes ethniques de la part des Européens, et particulièrement des figures publiques comme les hommes politiques ». Le CJE a déjà appelé en début de semaine à la levée de l’immunité parlementaire de Jean-Marie Le Pen, député européen.
CLAIRE GANDANGER | LE 13.06.2014 À 11:30
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