Dix personnes dont un juge ont été tuées, et 16 blessées dans de nouvelles attaques mardi à Bagdad, au lendemain de violences ayant fait 30 morts dans et autour de la capitale irakienne, selon des sources médicales et de la sécurité.Une voiture piégée a notamment explosé dans le quartier chiite de Sadr City (nord-est) tuant quatre personnes, tandis que le fils d’un chef tribal a été assassiné à Jisr al-Diyala (sud).

Dans l’ouest de la capitale, des insurgés ont ouvert le feu et tué un juge membre du Conseil suprême de la justice, Muttar Hussein. Son chauffeur a également été tué.

Lundi soir, quatre voitures piégées avaient explosé dans deux quartiers majoritairement chiites, un quartier sunnite et un quartier mixte.

Ces attentats, qui ont fait 27 morts et des dizaines de blessés, ont visé un marché, un rassemblement marquant la naissance du prophète Mahomet ou encore des personnes se trouvant près de magasins d’alcool.

En outre, trois policiers avaient été tués et six autres blessés dans une attaque contre un poste de contrôle de la police dans les environs de Madain, au sud de la capitale.

Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais des insurgés sunnites, liés notamment à el-Qaëda, mènent régulièrement des attaques coordonnées dans Bagdad et ses environs.

Non loin de la capitale, des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, et des membres de tribus hostiles au gouvernement contrôlaient toujours la ville de Fallouja et gagnaient du terrain dans Ramadi, chef-lieu de la province d’Al-Anbar qu’ils occupent déjà en partie. Ces deux villes se situent respectivement à 100 et 60 km à l’ouest de Bagdad.

Face aux violences qui ont déjà fait près de 500 morts depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP, et à l’approche des élections du 30 avril, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé lundi les dirigeants irakiens à régler « à la source » le problème des violences, qui ont grimpé en flèche depuis début 2013.

Les dirigeants irakiens « doivent s’assurer que personne n’est laissé sur le côté (…), qu’il y a une cohésion politique (…), une cohésion sociale et un dialogue politique global », a insisté M. Ban, alors que la minorité sunnite s’estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites.

Mais le Premier ministre Nouri al-Maliki a rétorqué que les événements dans la province d’Al-Anbar n’avaient « aucun lien avec les problèmes irakiens » et martelé qu’il ne pouvait pas y avoir « de dialogue avec Al-Qaïda ».

14-01-2014/AFP

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