Dernière info !!
Un haut gradé de l’armée israélienne a été tué mardi dans les affrontements ayant opposé les armées libanaise et israélienne à la frontière entre les deux pays, a affirmé l’armée.
« Un officier de l’armée a été tué aujourd’hui par le tir des forces armées libanaises à la frontière israélo-libanaise », indique-t-elle dans un communiqué, identifiant la victime comme le lieutenant-colonel Dov Harari, 45 ans.
Harari servait en tant que commandant de bataillon, précise l’armée. Un autre soldat israélien a été blessé dans cet incident, selon l’armée.
Un échange de tirs de roquettes et d’armes automatiques a eu lieu ce mardi. Trois soldats libanais ont été tués et des soldats israéliens ont été blessés.
L’armée israélienne a estimé mardi que l’armée libanaise portait la « pleine responsabilité » des heurts meurtriers survenus en milieu de journée à la frontière.
« L’armée libanaise, qui a rompu le calme de cette zone, porte l’entière responsabilité pour cet incident (…) », indique l’armée dans un communiqué, dans lequel elle indique que ses hommes ont tiré, en riposte à l’armée libanaise, avec des armes légères.
« L’armée libanaise a ouvert le feu en direction d’une position de l’armée le long de la frontière libanaise, dans le nord d’Israël. La force se trouvait en territoire israélien, menant des travaux d’entretiens de routine en coordination avec la (Force des Nations unies au Liban) Finul », indique l’armée.
Un hélicoptère israélien a également tiré en direction de l’armée libanaise, indique le texte. Trois soldats et un journaliste libanais ont été tués et au moins un soldat israélien a été blessé lors d’affrontements mardi à la frontière entre le Liban et Israël, a affirmé à l’AFP un responsable de services de sécurité libanais.
Israël a également averti le Liban des « conséquences » en cas de nouveaux heurts le long de la frontière, dans un communiqué des Affaires étrangères. Israël « met en garde contre les conséquences dans le cas où des troubles de ce type se poursuivent », indique le communiqué du bureau du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
« Israël voit dans les tirs contre l’armée, qui opérait ces dernières heures dans la zone frontalière en coordination avec la Finul, une claire violation de la résolution du Conseil de sécurité (de l’ONU) 1701 », poursuit le ministère, en référence à la résolution qui a mis fin au conflit meurtrier entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah durant l’été 2006.
Côté libanais, l’armée a jugé que la responsabilité des affrontements incombait à Israël. « Nous tenons l’arrogance israélienne responsable des affrontements », a déclaré un porte-parole de l’armée libanaise sous couvert de l’anonymat.
Le président libanais Michel Sleimane et le Premier ministre Saad Hariri ont dénoncé une « agression » israélienne. Trois soldats et un journaliste libanais ont été tués et au moins un soldat israélien a été blessé lors d’affrontements mardi à la frontière entre le Liban et Israël, a affirmé à l’AFP un responsable de services de sécurité libanais.
La télévision du Hezbollah chiite Al-Manar a indiqué de son côté qu’un « haut gradé » israélien avait été tué. Cette information n’a pu être confirmée de source officielle israélienne. Il s’agit des incidents les plus sanglants à la frontière entre les deux pays encore techniquement en guerre depuis le conflit destructeur de 2006.
La Finul a appelé à un « maximum de retenue », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la force onusienne Neeraj Singh, qui a confirmé l’échange de tirs.
Trois soldats libanais ont été tués et des soldats israéliens ont été blessés, dont un grièvement, lors d’affrontements mardi à la frontière entre le Liban et Israël, a affirmé un responsable de services de sécurité.
Côté libanais, un journaliste a également été tué et un civil a été blessé, ajoute-t-il. Le journaliste travaillerait pour le journal al-Akhbar, selon une autre publication libanaise, al-Nahar. Deux maisons ont par ailleurs été touchées par des tirs.
Comment l’affrontement a commencé ?
Les affrontements ont éclaté quand des soldats israéliens ont tenté d’arracher un arbre du côté libanais, selon des responsables militaires et de sécurité libanais, dans le secteur d’Aadaissé, à 30 km à l’est de la ville côtière de Tyr.
Des soldats israéliens voulaient arracher l’arbre à l’aide d’une grue car il leur bloquait la vue, a indiqué un correspondant de l’AFP précisant que des villageois d’Aadaissé ont été pris de panique et ont fui la localité vers la capitale Beyrouth.
Un responsable des services de sécurité présent dans la zone a affirmé que les « soldats israéliens ont tiré quatre roquettes qui sont tombées près d’une position de l’armée libanaise à Aadaissé et l’armée a riposté ».
La radio israélienne a également indiqué que des échanges de tirs avaient eu lieu entre soldats israéliens et libanais à la frontière. Mais selon elle, tout a commencé lorsque deux tirs de roquettes ont été lancés du Liban vers le nord de l’Etat hébreu.
L’armée israélienne assure que ses forces ont essuyé des tirs et qu’elles se trouvaient en territoire israélien en train d’effectuer des travaux lorsqu’ils ont été attaqués, a ajouté la radio.
Les deux pays dénoncent une agression
Le président libanais Michel Sleimane a dénoncé une « agression » israélienne et la « violation de la souveraineté libanaise ». Le Premier ministre Saad Hariri a demandé « aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités et de faire pression sur Israël pour stopper son agression », dans un communiqué diffusé par ses services.
Pour Israël, la responsabilité de l’incident est libanaise. Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a demandé à l’ambassadrice israélienne à l’ONU de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU.
« L’affrontement est d’autant plus grave que les soldats de Tsahal travaillaient en coordination complète avec le personnel de l’ONU », lit-on sur le site du quotidien Haaretz. Des soldats du contingent indonésien de la Force des Nations unies au Liban (Finul) auraient en effet tenté de calmer la situation, en vain.
La Finul a par ailleurs appelé à un « maximum de retenue » après ces affrontements, a affirmé le porte-parole de la force onusienne Neeraj Singh. « Notre priorité immédiate pour le moment est de ramener le calme. »
 |
 |
