LE CAIRE, 16 sept 2013 (AFP) – L’armée a pénétré de force lundi dans une
ville du centre de l’Egypte tenue depuis un mois par des partisans du
président islamiste destitué Mohamed Morsi, ont affirmé à l’AFP des
responsables de la sécurité, accusant ces militants de s’en prendre aux
chrétiens.

Des militaires et des policiers ont lancé l’assaut à l’aube et mené des
fouilles maison par maison pour arrêter des islamistes à Delga, dans la
province de Minya, où la minorité chrétienne copte est très présente et où plusieurs églises ont été incendiées depuis que l’armée a renversé M. Morsi le 3 juillet, selon ces sources qui ont requis l’anonymat.

Les 32 entrées de cette ville de quelque 120.000 habitants, tenues depuis
31 jours par des islamistes armés, ont été reprises par les forces de l’ordre et fermées à toute personne voulant entrer ou sortir, a assuré pour sa part l’agence de presse gouvernementale Mena. Un couvre-feu diurne a été imposé, a-t-elle précisé l’agence.

Dans l’après-midi, les opérations menées par l’armée et la police avaient
abouti à l’arrestation d’au moins 56 personnes et la saisie de plusieurs
armes
, selon une source officielle.

M. Morsi a été destitué et arrêté par l’armée le 3 juillet, après que des
millions d’Egyptiens eurent manifesté pour réclamer son départ. Les militaires ont aussitôt mis en place un gouvernement intérimaire chargé de réécrire la Constitution et d’organiser des élections législatives et présidentielle pour début 2014.

Mais depuis le 14 août, l’armée et la police mènent une campagne d’assainissement visant les pro-Morsi et en particulier la confrérie du président, les Frères musulmans, qui avaient remporté haut la main les législatives de 2012, avant d’être mis en cause par le peuple, à travers une pétition de 13 millions de signatures.

En une semaine à partir de la mi-août, au moins un millier de personnes ont été tuées dans la dispersion violente de manifestations réclamant le
retour du président déchu, notamment au Caire, les victimes étant pour
l’immense majorité des pro-Morsi, qui refusaient tout dialogue et toute médiation.

Et depuis, la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans ont été
arrêtés. Ils sont jugés, comme M. Morsi, notamment pour incitation au
meurtre de manifestants du temps où ils étaient au pouvoir.

AFP

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