Plus d’un demi-siècle après le fait divers qui divisa la France, Dominique Irigoin, qui fut l’un des protagonistes de l’affaire, donne sa version .
L’affaire Finaly n’est peut-être pas dans toutes les mémoires. Et pourtant, la destinée de deux enfants juifs a fait en son temps la Une des journaux et enfiévré le pays (lire par ailleurs). L’un des protagonistes, le chanoine Dominique Irigoin, se souvient. Il était, en 1953, vicaire à Saint-Jean-de-Luz. Il réside aujourd’hui à la maison de retraite Arditeya de Cambo.
« Sud Ouest ». Pourquoi acceptez-vous de parler de cette affaire maintenant ?
Dominique Irigoin. Même s’il faut tourner la page, je préfère qu’on en parle aujourd’hui plutôt que jamais. Il convient surtout de se replacer dans les conditions et dans l’esprit de l’époque. En 1953, lorsque l’affaire Finaly a divisé la France et les institutions juives et catholiques, le caractère irréversible du baptême était alors considéré comme un dogme. Et surtout, nous étions au Pays basque…
De 1938 à 1953, une vraie affaire d’État entre Israël et le Vatican
En 1938, un jeune médecin juif autrichien, Fritz Finaly, et sa femme Anni décident de quitter le pays après l’Anschluss pour rejoindre Grenoble. Anni mettra au monde Robert en 1941 puis Gérald en 1942. Attachés à leur foi, les Finaly décident, malgré les risques, de faire pratiquer la circoncision sur leurs enfants.
En février 1944, la Gestapo arrête les parents Finaly qui sont déportés et périssent à Auschwitz. Peu avant, ils avaient pris soin de confier discrètement leurs enfants à la directrice d’une crèche, Antoinette Brun. Cette dernière les cachera avec d’autres enfants au péril de sa vie.
À la libération, deux tantes des enfants Finaly, se manifestent pour récupérer les petits. Antoinette Brun refuse. En 1948, elle les adopte et les fait baptiser. Alors qu’elle est sommée par la justice de remettre Robert et Gérald à leur famille en Israël, les enfants sont confiés à Sion, à Marseille puis au collège Saint-Louis-de-Gonzague de Bayonne d’où ils sont enlevés pour l’Espagne.
Le fait divers devient « affaire Finaly », puis une véritable affaire d’État entre Israël, qui exige le retour des enfants, et le Vatican qui s’y oppose au motif que les enfants juifs confiés à des institutions catholiques pendant la guerre et baptisés entre-temps, ne peuvent être confiés à des institutions qui ne sauraient en assurer l’éducation chrétienne.
Le sort des deux enfants oppose juifs et catholiques, compromet l’Église de France et implique Franco, par l’anti-franquisme des prêtres basques. En 1953, le gouvernement français obtiendra de l’Espagne la restitution des enfants Finaly. Ces derniers ont rejoint Israël où ils sont devenus médecin et ingénieur.
Quel a été votre rôle ?
J’étais jeune vicaire à Saint-Jean-de-Luz. Quelques années plus tard, je suis devenu professeur de théologie morale au Grand Séminaire. À cette époque, l’abbé Laxague était professeur au Grand Séminaire et une conférence devait se tenir à Saint-Jean-de-Luz. Depuis dix jours, les deux frères avaient disparu du collège Saint-Louis de Gonzague de Bayonne, et ils étaient recherchés. J’ai profité de cette réunion importante pour inviter tout le monde à dîner.
De conciliabules en conciliabules, il a été décidé de faire passer les enfants à Saint-Jean-de-Luz, à Biriatou puis en Espagne, où des prêtres basques devaient les prendre en charge. Nous avions conscience que cette manœuvre pouvait nous mener en prison, mais comme l’a dit le père Laxague : « Qu’est-ce que ça peut faire » ?
Quel est votre sentiment à l’égard de Mlle Brun ?
Elle a protégé et élevé les enfants Finaly. Elle a été une mère pour eux. Elle a pris la décision de les baptiser par conviction et après mûre réflexion. Pour les catholiques de l’époque, c’était un devoir de convertir les gens. Je l’ai rencontrée, c’était une femme puissante, dynamique, très miséricordieuse à l’égard des juifs. C’était aussi une résistante.
Les deux enfants aimaient Mlle Brun qui les fait déplacer sous de faux noms à Marseille puis Bayonne. Le 29 janvier 1953, la Cour d’appel renvoie mademoiselle Brun devant la cour d’assises, et elle est écrouée.
Que s’est-il passé pour les enfants ?
Lorsque les enfants ont été amenés à Saint-Louis, le 30 janvier 1953, ils répondaient très facilement à leurs faux noms. Les professeurs gardaient le secret, par amitié pour ces juifs poursuivis par la police. Mais le chanoine Silhouette, supérieur de l’établissement, avait reconnu les enfants, et ne souhaitait pas s’opposer à la justice.
Quelle a été l’attitude des enfants ?
M. Keller, mandaté par la famille pour récupérer les enfants, est arrivé trop tard. Sachant que le chanoine Silhouette avait averti la police judiciaire, tout avait été mis en œuvre pour faire sortir rapidement les enfants. Les vieux prêtres étaient soumis aux autorités ecclésiastiques, les jeunes un peu hésitants, partagés entre les lois républicaines et le droit canon.
« Messieurs, vous êtes prêtres, agissez selon votre conscience », leur a-t-on dit. Ils ont alors interrogé les enfants en leur proposant de choisir entre Mlle Brun et M. Keller. Ces derniers ont répondu qu’ils voulaient aller avec « Maman Brun ».
Comment s’est déroulée l’évasion du collège ?
À 7 heures, les enfants quittent le dortoir en rang pour l’étude du matin. Mais à l’appel, ils sont absents. Profitant du brouhaha de l’arrivée des externes, ils atteignent la porte du rez-de-chaussée, rue d’Espagne, et là, des prêtres en soutane les emmènent rapidement jusqu’au presbytère de Saint-Léon de Marracq où le père Pagola les reçoit. La police, alertée à nouveau par le chanoine Silhouette, arrive et fouille de fond en comble le collège. En vain…
Vous a-t-il fallu de nombreux complices pour les faire passer en Espagne ?
Oui et des amitiés aussi. Juste après, sur dénonciation, j’ai été arrêté pour rapt et séquestration d’enfants et j’ai passé douze jours à la Villa Chagrin… avec les abbés Laxague, Ariztia, Pagola et Ibarburu. L’évêque était au courant et récitait son chapelet ; mais à notre sortie, nous avons bu une coupe de champagne à l’évêché.
Comment les enfants ont-ils rejoint l’Espagne ?
L’abbé Ibarburu, curé de Biriatou, les a hébergés, avant de leur faire prendre la direction du col des Joncs dans des conditions épouvantables, sous la tempête de neige, avec l’aide du passeur Ttomo Susperregui, prêt à renoncer. Il portait les enfants sur son dos, car ils avaient du mal à avancer dans 60 cm de poudreuse.
Mais l’abbé Ibarburu voulait continuer. Les douaniers et les gardes civils ont regardé ailleurs lorsque Robert et Gérald Finaly ont passé la frontière pour rejoindre une ferme en Espagne.
Le dénouement ?
Le 14 février 1953, la famille Finaly lance un appel et promet un non-lieu général si les enfants sont rendus. Le 6 mars, un protocole entre la hiérarchie catholique et le grand rabinat est conclu. Les deux garçons sont rendus le 26 juin avant de retrouver leur famille.
Avez-vous revu les frères Finaly ?
Non. Je sais qu’ils sont passés par le Pays basque récemment. Ils voulaient refaire le chemin. Je sais qu’aujourd’hui, ils ne sont guère reconnaissants vis-à-vis de Mlle Brun. Ils sont les derniers témoins vivants de cette affaire, avec moi et un prêtre professeur à Saint-Louis, de mon âge, et qui réside à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Par Edith Anselme
SUD OUEST
L’affaire Finaly se déroule de 1945 à 1953 et concerne la garde de deux enfants juifs dont les parents ont été déportés de France.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le couple Finaly, qui vit dans la région de Grenoble, confie ses deux enfants à une institution catholique. Les parents sont déportés et tués dans un camp de concentration nazi ; les enfants sont alors placés chez une tutrice catholique qui refuse plus tard de les rendre à leur famille proche, sous prétexte qu’ils ont été baptisés. Rendue publique, l’affaire implique de nombreuses personnalités catholiques, juives et gouvernementales, ainsi que de multiples actions judiciaires.
Les enfants Finaly sont finalement confiés à leur famille proche en 1953. Cette affaire détériore, de façon importante et pendant de nombreuses années, les relations entre les autorités religieuses juives et catholiques.
Les faits
Fritz Finaly, médecin juif autrichien et sa femme Annie, née Schwarz, se réfugient en France à La Tronche, près de Grenoble en 1938, à la suite de l’Anschluss. Ils donnent naissance à deux enfants : Robert le 14 avril 1941 et Gérald le 3 juillet 1942. Les enfants sont circoncis et se voient attribuer comme second prénom des prénoms hébraïques : Ruben pour Robert et Guédalia pour Gérald. Le 14 février 1944, les époux Finaly sont arrêtés par la Gestapo et déportés à Auschwitz où ils meurent.
Se sentant menacés, Annie et Fritz Finaly avaient caché leurs deux enfants âgés respectivement de deux et trois ans, à la pouponnière St-Vincent de Paul à Meylan, près de Grenoble, mettant une de leurs amies, Madame Poupaert dans le secret. Celle-ci, craignant que les enfants ne soient découverts, demande l’aide du couvent des religieuses de Notre-Dame de Sion, à Grenoble, dirigé en 1944 par Mère Clotilde. En raison du très jeune âge des enfants, les religieuses ne peuvent les garder dans leur pensionnat, et les confient à une ancienne résistante, fervente catholique, mademoiselle Antoinette Brun, directrice de la crèche municipale de Grenoble.
À la fin de la guerre, en février 1945, Margarete Fischl, sœur du docteur Finaly et vivant en Nouvelle-Zélande, se met à la recherche de ses neveux qu’elle sait avoir échappé à la déportation, par le truchement de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE), l’une des organisations juives qui recherchent assidûment les enfants cachés ou disparus.
Elle demande à un ancien résistant, Moïse Keller, de l’aider dans ses démarches. Puis une belle-sœur de Fritz Finaly, Augusta, qui rentre en Autriche, fait un détour par Grenoble et rend visite aux enfants, accompagnée par une représentante de l’OSE.
Mlle Brun refuse de les restituer, se fait nommer légalement tutrice des deux enfants « à titre provisoire ». Elle fait traîner les choses, espérant que le temps jouera en sa faveur et que les tantes abandonneront leurs démarches. Elle fait finalement baptiser Robert et Gérald, le 28 mars 1948 dans l’église de Vif.
Mme Fischl et sa sœur Mme Rosner, qui vit en Israël, font porter l’affaire en justice. La procédure dure plusieurs années, et après plusieurs appels, la justice française ordonne le 29 janvier 1953 que la garde des enfants soit rendue à leur famille, et l’arrestation de Mlle Brun pour séquestration d’enfants.
Entre temps, le Consistoire central et les deux grands rabbins, Henri Schilli et Jacob Kaplan interviennent auprès des autorités politiques et religieuses, alertant également la presse écrite. Mais les deux enfants ont disparu et leur photo est publiée dans la presse.
Avant son arrestation, la supérieure de Notre-Dame de Sion les confie à l’établissement de Notre-Dame de Sion de Marseille, au collège des pères de Timon-David Notre-Dame de la Garde à Saint-Louis et au curé de la paroisse de Saint-Michel l’Archange à Marseille, puis au collège Saint-Louis-de-Gonzague de Bayonne sous la responsabilité de l’abbé Barthélemy Setoain.
Cela faisait de nombreux mois que Mlle Brun n’a plus les enfants avec elle, la « garde réelle » des enfants étant contrôlée par Notre-Dame de Sion de Grenoble.
Les enfants sont reconnus par le directeur du collège, mais avant que la police n’intervienne, ils sont conduits par des passeurs au Pays basque espagnol.
L’affaire prend alors une dimension internationale, car Franco entend tirer profit de la situation, et il fait contrôler par le gouverneur (équivalent du préfet) de la province le séjour des enfants, que l’Église considère devoir élever dans la religion catholique.
L’affaire tourne au scandale en France, et touche particulièrement la communauté juive française. La presse de gauche et anticléricale s’implique fortement, ainsi que la presse catholique progressiste qui condamne la conduite d’une partie du clergé.
Devant la tournure des évènements, le cardinal Pierre Gerlier, archevêque de Lyon, décide de négocier avec le grand-rabbin Kaplan et avec la famille des enfants. Le 6 mars 1953, un accord est signé au terme duquel les deux enfants doivent être restitués à leur famille le plus rapidement possible. En contrepartie, la famille s’engage à retirer ses plaintes contre les religieux. Le grand-rabbin de France Jacob Kaplan se porte garant de ce retrait.
La résistante française (nommée plus tard Juste parmi les nations) Germaine Ribière, qui a la confiance des communautés juive et catholique, joue un rôle de premier plan lors de tous ces pourparlers.
Au mois de juin 1953, deux religieux basques espagnols prennent l’initiative de remettre les enfants Finaly aux autorités consulaires françaises, en contradiction avec les autorités civiles et religieuses espagnoles. Les enfants rejoignent ensuite leur famille en Israël. Ruben devient plus tard médecin, et Guédalia entame une carrière militaire.
Réactions
Le Consistoire central et le rabbin Kaplan ont dès 1953 remercié le cardinal Gerlier pour son action déterminante dans le retour des enfants Finaly.
Comme le raconte Germain Latour dans son livre Les deux orphelins : l’affaire Finaly, 1945-1953, cette affaire, bien loin d’être une affaire « privée » opposant Mlle Brun à la famille Finaly est une tentative pour l’Église catholique au travers de la congrégation Notre-Dame de Sion d’arracher deux jeunes enfants qu’elle a fait baptiser (seulement en 1948, soit sans justification de protection des enfants face aux autorités allemandes ou françaises) à leur famille naturelle qui déjà les réclamait.
Il faut préciser que les deux parents des garçons les avaient fait circoncire dès leur naissance, ce qui démontre qu’ils souhaitaient que leurs fils soient élevés comme juifs.
Très rapidement, Rome prend position contre la restitution des enfants en raison du baptême de ces derniers et le cardinal Gerlier de Lyon est chargé de relayer ce message.
Tout est fait par les autorités religieuses pour empêcher le retour des enfants. On ne doit qu’à l’obstination et au dévouement de Moïse Keller, ami d’un des oncles des enfants, une issue heureuse à cette affaire. Mais il a fallu huit années de procès et rebondissements.
Catherine Poujol, chercheur à l’Université libre de Bruxelles (CIERL), spécialiste de l’histoire des relations judéo-chrétiennes, a mis en doute la sincérité du Cardinal Gerlier, suite à la découverte d’une note du Vatican du 23 octobre 1946, remise au Cardinal Gerlier le 30 avril 1947.
Cette note été publiée sans l’autorisation de C.Poujol, fin 2004 par l’historien italien Alberto Melloni dans le Corriere della Sera et reprise dans La Croix et le Monde, dit textuellement :
« Au sujet des enfants juifs, qui pendant l’occupation allemande ont été confiés aux institutions et aux familles catholiques et qui sont réclamés par des institutions juives pour leur être remis, la Sainte Congrégation du Saint Office a donné une décision que l’on peut résumer ainsi :
– Éviter autant que possible de répondre par écrit aux autorités juives, mais le faire oralement.
– Toutes les fois qu’il sera nécessaire de répondre, il faudra dire que l’Église doit faire ses investigations pour étudier chaque cas en particulier.
– Les enfants qui ont été baptisés ne pourraient être confiés aux institutions qui ne seraient pas à même d’assurer leur éducation chrétienne.
– Pour les enfants qui n’ont plus de parents, étant donné que l’Église s’est chargée d’eux, il ne convient pas qu’ils soient abandonnés par l’Église ou confiés à des personnes qui n’auraient aucun droit sur eux, au moins jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de disposer d’eux-mêmes. Ceci évidemment, pour les enfants qui n’auraient pas été baptisés.
– Si les enfants ont été confiés par les parents, et si les parents les réclament maintenant, pourvu que les enfants n’aient pas reçu le baptême, ils pourront être rendus.
À noter que cette décision de la Sainte Congrégation du Saint Office a été approuvée par le Saint Père »
Pour Gianni Valente, ce texte « se révèle en fin de compte être une dernière reproduction non littérale des indications du Vatican, une note préparée elle aussi par la nonciature, à l’usage des évêques français »
À partir de l’étude des archives du Cardinal Gerlier mais surtout du journal inédit du moine Elizondo qui est à l’origine du retour en France des enfants Finaly, Catherine Poujol soutient que le Cardinal Gerlier, obéissant aux instructions du pape Pie XII, a joué un double jeu et peut être tenu comme responsable de l’enlèvement des deux enfants et de leur fuite en Espagne. Il aurait lui-même averti l’évêque de Bayonne Mgr Léon-Albert Terrier et lui aurait demandé de placer les enfants en Espagne sous l’autorité du cardinal de Tolède.
En réalité c’est le secrétaire de l’évêque de Bayonne, l’abbé Etchegaray (futur cardinal), qui supervisera le passage clandestin des enfants en Espagne dans la nuit du 12 au 13 février 1953 et remettra aux passeurs une lettre nullement destinée au Primat d’Espagne mais à un ecclésiastique français résidant à Madrid très introduit auprès de la hiérarchie religieuse espagnole et auprès des cercles de pouvoir du Général Franco.
Les suites de l’affaire
Les rapports de l’Église catholique avec le judaïsme restent très tendus pendant plusieurs années, puis tendent à se normaliser.
Le 26 mars 1954, le président catholique et les trois vice-présidents, juif, protestant et orthodoxe de la fédération d’associations Amitié Judéo-Chrétienne déclarent que :
« Un baptême contre la volonté des parents est condamnable, que les complicités pour soustraire les enfants à leur famille sont scandaleuses et que tout doit être fait pour empêcher la répétition d’une telle situation. »
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on a occulte le role du grand rabbin schilli et aussi du rabbin feuewerker car ils etaient des concurrents redoutables pour j kaplan en vue de sa future election au grand rabbinat de france voir le livre de catherine pujol les enfants cachés sur l’affaire Finaly
j’étais jeune je me souviens de « l’affaire » Si tant ils étaient » prisonniers » ! combien de milliers d’autres n’ont pas eu une chance d’être « » » »LIBERES « . ça vole décidément bas . Que Dieu nous pardonne ces petitesses qui n’ont aucune justification . Le temps de la rancune ( pour avoir sauvé 2 vies? ) de l’émotion de la tristesse aussi, parce que, peut être la personne qui les avait protégé des ennemis s’y était attaché a ces petits, est passé .Finalement je suis contente d’être vieille car je crois qu’avec les horreurs qui se préparent c’est décidément décourageant. On a pu chasser les nazis ceux qui viennent leurs alliés ce sera « une autre paire de manches » est-ce la , les 1000 ans d’Adolf ?> !!!!!!!!!!!! que diriez vous pour ceux qui sont partis par une cheminée ?
cela fait 3heures que je me demande si cela sert de vous répondre , eh! bien oui cela apaise peut être mon écoeurement, mais dorénavant je m’efforcerais de ne plus lire c’est encore mieux
Genevieve
Enfin, on cite le Grand Rabbin Henri Schilli qui a, lui aussi, joué un rôle très important et que l’on occulte au bénéfice de celui joué par le Grand Rabbin Jacob Kaplan.
Il est intéressant de remarquer le double jeu du Cal Gerlier et du futur Cal Etchegarray. En matière de casuistique, l’Eglise est imbattable et les Juifs tombent toujours dans le panneau.
J’ai vu une émission télé avec les enfants Finaly (qui étaient devenus des adultes depuis longtemps) sur une chaine française tard le soir, il y a une dizaine d’années.Ils n’ont pas montre de sympathie particulière pour Melle Brun « elle a voulu tout avoir » ont ils dit, si je me rappelle bien.Ils se souvenaient de la fuite en Espagne ou on leur avait dit que les Juifs voulaient les attraper. Bref, une affaire lamentable. Quand on pense que de nombreux enfants juifs n’avaient plus aucune famille après la guerre, et que d’autres avaient encore des parents plus ou moins éloignes, mais qui n’étaient pas prêts a s’occuper d’eux, les enfants Finaly, eux avaient la chance – si on ose dire – , d’avoir quatre oncles et tantes repartis aux quatre coins du monde, mais qui se souciaient d’eux et voulaient les adopter. Melle Brun voulaient les empêcher de retrouver leur famille naturelle, a priori pour les convertir.Je pense que c’est le même Pape Pie XII que pendant la guerre qui était au Vatican a cette époque et a influe de façon négative dans toute cette histoire..
Lempel , votre histoire m’a beaucoup touché et vous avez eu raison d’intervenir.
En effet , je ne voudrai pas faire l’amalgame de l’église officielle du vatican pendant la guerre qui a fermé les yeux et qui était complice des nazis , avec certains , à titre individuel , ainsi que la Fédération protestante représentée à l’époque par le pasteur Marc Boegner . Nombreux des catholiques dans de nombreux pays ont aidé des juifs naturellement et certains d’entr’eux comme le pasteur Boegner que j’ai cité ont été désignés « Justes parmi les nations » et ces gens admirables méritent toute notre reconnaissance et gratitude.
Bonjour
Avec tout le respect que je doit pour l’affaire Finally
Je tient a faire remarquer que les membres de l’église n’ont pas tous réagit de la meme façon
La preuve j’ai été caché par le curé »Don Emanuel Levrero » (juste reconnu par Yad Vashem) qui n’a jamais cherché a me convertir tout le contraire
Il a fait partie d’une chaine qui a sauvé beaucoup de juifs avec l’accord de son hiérarchie
J’ai été caché dans une salle de projection de cinéma à Genova de nov 1943 jusqu’a la fin de la guerre
Amicalement
Quand l’église sauve un enfant juif , c’est pour le convertir . Cette affaire en est le symbole. Soulignons l’implication et le combat du rabbin Kaplan , un homme d’exception fâce à l’hypocrisie et le double jeu du cardinal Gerlier qui recevait les ordres du Vatican . L’essentiel est que les frères Finaly ont été « libérés » et se sont installés en Israël où ils ont réussi leur vie.Combien de « Finaly » n’ont pas eu cette chance?