Une colonne de blindés israéliens se prépare pour une riposte contre la Syrie sur le plateau du Golan le 8 octobre 1973 David Rubinger / GPO / AFP

Israël marque le 46è anniversaire du début de la guerre de Kippour

 

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Israël marque dimanche le 46ème anniversaire de la guerre de Kippour, qui éclata en octobre 1973.

À l’époque, l’Egypte et la Syrie avaient surpris l’Etat hébreu en attaquant pendant le jour le plus sacré du judaïsme.

Considérée comme traumatique pour Israël, cette guerre qui a coûté la vie à plus de 2.500 soldats israéliens et à plusieurs milliers de soldats égyptiens et syriens, s’est achevée sur une victoire amère de l’Etat hébreu, insuffisamment préparé.

Ce conflit coûta son poste à la Première ministre de l’époque, Golda Meïr, qui démissionna l’année suivante.

Les principaux combats de cette guerre se déroulèrent sur le plateau du Golan et dans la péninsule du Sinaï, qui était à l’époque sous domination israélienne.

La guerre, qui s’acheva le 25 octobre 1973, après que l’Egypte a accepté un cessez-le-feu, reste un sujet de fierté au Caire.

« Les leçons de cette guerre sont ancrées en nous et nous sommes en alerte en permanence face aux dangers qui nous menacent », a déclaré l’année dernière le Premier ministre Benyamin Netanyahou lors d’une cérémonie commémorative.

Quelques années plus tard, le 26 mars 1979, Israël et l’Egypte signèrent enfin la paix, à la suite des accords de Camp David.

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Il y a 46 ans la quatrième guerre israélo-arabe débutait sur deux fronts: le canal de Suez et le plateau du Golan. La coalition arabe espérait reconquérir les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967.

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Guerre du Kippour ou guerre du Ramadan. Le 6 octobre 1973 l’armée égyptienne du président Anouar el-Sadate et l’armée syrienne de Hafez el-Assad lancent une offensive contre Israël: dans la zone du canal de Suez pour la première et sur le plateau du Golan pour la seconde.

C‘est la quatrième guerre israélo-arabe depuis la création de l’État d’Israël. Cette opération est préparée minutieusement par les deux dirigeants arabes mais avec un objectif différent.

En effet, il s’agit pour le président syrien de récupérer les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967 et occupés depuis par l’État hébreu. Tandis que Sadate souhaite reconquérir une bande de terre sur la rive orientale du canal, repousser les Israéliens un peu plus loin dans le Sinaï.

Et montrer ainsi à Israël que son pays dispose maintenant d’une armée opérationnelle et qu‘il a donc tout intérêt à négocier la paix avec lui.

Cette attaque est une surprise pour Israël. Elle a lieu le jour de la fête juive, Yom Kippour et pendant le Ramadan.

Malgré l’observation de manœuvres et mouvements de troupes syriennes et égyptiennes dans le Golan et dans la zone du canal, les dirigeants israéliens (Golda Meir, premier ministre et Moshé Dayan, ministre de la Défense) n’anticipent pas cette opération et de nombreux soldats israéliens des territoires occupés ont été envoyés en permission à l’occasion de la fête. Mais surtout ils ne croient pas que les pays arabes ont la capacité militaire de reconquérir les territoires occupés. C’est une erreur politique.

Guerre du Kippour: carte parue dans Le Figaro du 8 octobre 1973. En hachures obliques Israël et les territoires qu'il occupe depuis 1967. Dans les cartons de détails: les deux théâtres d'opérations du Golan, aux frontières syriennes, et au canal de Suez.

Ainsi, les forces armées israéliennes essuient de lourdes pertes humaines et matérielles les premiers jours du conflit et perdent du terrain. Les succès rencontrés sur le terrain par les forces égyptiennes et syriennes font douter Israël pour la première fois: sur «la survie du pays et de sa population». Les pays arabes espèrent quant à eux être cette fois-ci victorieux -il s’agit en effet d’une coalition arabe: des unités marocaines et koweïtiennes viennent appuyer les Syriens (des renforts irakiens, saoudiens et jordaniens suivront un peu plus tard).

Le dirigeant égyptien compte obtenir un cessez-le-feu et le commencement des négociations pour la paix, sous la pression internationale, après avoir repris des territoires.

Mais comme le souligne l’éditorialiste du Figaro Roger Massip dans l’édition du 8 octobre 1973: «le malheur, pour le président Sadate, est qu’aucune trêve ne pourra être imposée à Jérusalem tant que la situation sur le terrain n’aura pas été réglée à la convenance d’Israël, c’est-à-dire en excluant toute exploitation diplomatique de l’évènement par Le Caire et Damas.»

La contre-attaque d’Israël

Et de fait, Tsahal (l’armée israélienne) mène une contre-offensive d’abord sur le front syrien puis égyptien et parvient en quelques jours à faire basculer la situation à son avantage. L’État hébreu est soutenu militairement par les Américains tandis que les Soviétiques aident leurs alliés égyptiens et syriens. Mais le 17 octobre un évènement sans précèdent a lieu: les producteurs de pétrole -l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)-, réunis au Koweït, décident d’une baisse de la production et un embargo contre les pays occidentaux qui soutiennent Israël. C’est le premier choc pétrolier.

À la fin du conflit, les forces armées de l’État hébreu se trouvent à une trentaine de kilomètres de Damas. Elles réussissent à prendre à revers les troupes égyptiennes et isoler la 3ème armée le long du canal, tandis qu’au Nord l’armée israélienne est à soixante-dix kilomètres du Caire. Mais des efforts diplomatiques, sous la pression des États-Unis et de l’Union soviétique, permettent de stopper l’avancée israélienne et d’aboutir à un cessez-le-feu le 25 octobre. Par «l’accord au kilomètre 101» signé le 11 novembre 1973 entre l’Égypte et Israël, c’est le retour aux positions du 22 octobre. Et le 26 mars 1979 les deux pays signent enfin la paix, à la suite des accords de Camp David (septembre 1978).

Si cette guerre est un succès en définitive pour Israël, elle laisse un profond traumatisme dans la population, qui demande des comptes à ses dirigeants: Golda Meir démissionne l’année suivante.

Véronique Laroche-Signorile

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makha

Israël devrait être très vigilent pendant les fêtes de Kippour ces jours ci car je sens que l’Iran compte sur ce jour pour attaquer le pays…profitant de Kippour date pleine de symboles.La seul guerre qui est considérée comme une défaite par les arabes.MÉFIANCE,MÉFIANCE et surtout VIGILANCE.
Je fais confiance aux israéliens.
Chana Tova.