Les forces de sécurité israéliennes ont arrêtés des dizaines de membres du Hamas dans la région de Naplouse en Cisjordanie dans la nuit de mardi à mercredi.
Les raids ont été menés conjointement par le Shin Bet, l’armée et la police israélienne. Ils ont ciblé, entre autres, des membres du Hamas et d’anciens prisonniers qui sont redevenus actifs au sein de l’organisation terroriste.
Selon les forces de sécurité, les arrestations ont eu lieu en réponse à une hausse de l’activité du Hamas à Naplouse visant à mener des attaques terroristes contre Israël.
« Les suspects ont été financés et commandés par une base du Hamas à l’étranger. Ils ont été arrêtés pour être interrogés », a ajouté le Shin Bet.
Les raids ont eu lieu un jour après que le Shin Bet a annoncé que les forces de sécurité aient découvert une cellule du Hamas qui planifiait une fusillade contre des soldats israéliens lors des dernières fêtes de Pourim.
Israël/Autorité Palestinienne: une coopération secrète malgré les tensions?
Les forces de sécurité israéliennes ont arrêtés dans la nuit 29 terroristes du Hamas près de Naplouse
La décision du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les Territoires (COGAT) d’autoriser les médecins palestiniens entrer en Israël avec leurs véhicules, suscite de nombreuses interrogations chez certains Palestiniens qui se demandent si Israël et l’Autorité palestinienne maintiennent un dialogue en secret, avance mercredi le Jerusalem Post.
La dernière décision du COGAT concernant les véhicules palestiniens est la dernière d’une série de mesures prises par le gouvernement israélien depuis les élections législatives du 17 mars.
Ces mesures contrastent fortement avec les tensions entre Jérusalem et Ramallah, qui se sont notamment accentuées avec la décision palestinienne d’adhérer à la Cour pénale internationale et avec les menaces de suspendre la coordination sécuritaire entre les deux parties.
Le premier geste d’Israël est intervenu avant même les élections, lorsque le ministre de la Défense Moshe Ya’alon a ordonné l’approvisionnement en eau de la nouvelle ville palestinienne de Rawabi
Une semaine après l’élection, Israël a décidé de débloquer le versement des taxes qu’il prélève pour le compte de l’Autorité palestinienne et qu’il avait cessé de lui reverser début 2015.
Puis, encore plus surprenant, les Palestiniens vivant dans les villes environnantes de Jérusalem se sont réveillés la semaine dernière, en découvrant que des policiers palestiniens avaient été déployés dans leurs localités.
Pour la première fois depuis la signature des Accords d’Oslo il y a plus de 20 ans, Israël a autorisé des policiers palestiniens armés et en uniforme opérer dans les villes de E-Ram, Abu Dis, Eizariya et Bido.
Un porte-parole de la police palestinienne a expliqué à l’AFP que ce déploiement était le « résultat de la coordination » avec les autorités israéliennes.
Une porte-parole de l’armée a confirmé que le commandant de la région qui comprend la Cisjordanie, le général Roni Numa, avait décidé de permettre l’ouverture mercredi de « postes de police dans ces trois localités ». « L’objectif de ces postes est de traiter les activités criminelles ainsi que de maintenir l’ordre dans la zone B autour de Jérusalem », a ajouté la porte-parole.
La zone « B » comprend les régions de Cisjordanie dans lesquels l’Autorité palestinienne exerce les pouvoirs civils tandis que la sécurité intérieure relève de la responsabilité conjointe de l’Autorité palestinienne et de l’armée israélienne.
Une recommandation
Hasard ou coup tactique, le déploiement de policiers palestiniens dans les villes environnantes de Jérusalem est intervenu quelques jours après que l’OLP a recommandé que la direction palestinienne suspende sa coordination sécuritaire avec Israël.
Cependant, l’OLP n’a pas le pouvoir de mettre fin à cette coordination, et sa décision – qui a été annoncé à Ramallah après une réunion dirigée par le Président de l’AP Mahmoud Abbas – n’est rien d’autre qu’une recommandation.
Selon des sources palestiniennes, malgré les menaces répétées d’Abbas et d’autres dirigeants palestiniens, la coordination sécuritaire avec Israël se poursuit comme d’habitude. Cette coordination, selon les sources, implique notamment l’échange de renseignements. Elle consiste également à traiter des questions quotidiennes concernant les Israéliens et les Palestiniens en Cisjordanie.
La coordination sécuritaire en cours est menée, principalement, pour contrer le Hamas et d’autres groupes radicaux qui constituent une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour l’Autorité palestinienne.
Les dirigeants de l’AP à Ramallah sont bien conscients que sans l’aide d’Israël, ils devraient faire face à un autre coup d’Etat du Hamas, à l’image de celui perpétré dans la bande de Gaza en 2007.
Aujourd’hui, le nombre d’agents et de partisans du Hamas que les forces de sécurité de l’AP ont arrêté en Cisjordanie est plus grand que le nombre de ceux arrêtés par Israël.
Pas un jour ne passe sans que des rapports signalent l’arrestation de partisans du Hamas par diverses branches des forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie.
Alors que la plupart des responsables palestiniens continuent de tenir des propos incendiaires à l’égard d’Israël, certains, aussi bien au sein de la population que parmi les élites, estiment que les relations entre les deux parties ne sont pas aussi mauvaises qu’elles semblent paraître.
Beaucoup sont même convaincus qu’Israël et la direction de l’AP maintiennent une forme de dialogue, via un canal « secret » qui permettrait aux deux parties de continuer à travailler ensemble malgré les tensions apparentes.
Certains pensent même que les récentes initiatives israéliennes font partie d’un accord qui a pour objectif d’inciter les Palestiniens à ne pas porter plainte à la CPI contre des personnalités israéliennes pour crimes de guerre.
D’autres Palestiniens attribuent les gestes israéliens à un souhait de la direction de l’AP d’éviter une confrontation avec Israël, tant sur le plan diplomatique et que sécuritaire.
Israël, de son côté, pourrait vouloir empêcher l’effondrement de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, une situation qui entraînerait une anarchie totale et ouvrirait la voie à une nouvelle Intifada.
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