Vérités d’Israël contre mensonges du Hamas, la difficile remise en cause des autorités Palestiniennes.
Par Hervé GHANNAD
Utiliser systématiquement la politique de la négation, pour être dans un registre d’accusation, afin de discréditer son adversaire, telle sont les armes employées par celles et ceux qui soutiennent le Hamas.
La dernière en date est la sortie de Mme Hala Abou Hassira, chef de la mission de Palestine en France, qui, sur France Info et devant Mathieu Belliard, a nié les accusations portant sur les exactions du Hamas, en précisant « qu’Israël n’a pas cessé de mentir » !
La question globale est l’effrayante posture antisioniste, non seulement de la part des Palestiniens, mais aussi plus globalement, des Musulmans et des dirigeants Arabes, qui dénient le droit à Israël d’exister, et ce depuis près d’une centaine d’année. On pourrait rajouter que ce refus peut-être considéré comme une lutte à mort contre l’Etat Hébreux, à qui l’on reproche d’être présent dans la région, telle une salissure ou une usurpation.
Ce déni est un refus de se remettre en cause, au regard de l’histoire du peuple Juif qui a dû faire face à non seulement une guerre d’indépendance face aux Britanniques, mais aussi et surtout, une guerre de souveraineté vis-à-vis du monde arabo-musulman.
Pour rappel, en 1648, les traités de Westphalie signés entre les puissances européennes, permirent de faire naître deux notions légales majeures en géopolitique, celle de la souveraineté et celle de l’indépendance religieuse.
On peut donc affirmer qu’Israël possède, en sa possession, au moins quatre démarches internationales juridiques de reconnaissance, à savoir la Déclaration Balfour de 1917, l’accord entre l’émir Feisal et le Dr Weizmann sur la création d’un foyer Juif en 1919, la Conférence de San Remo de 1920, enfin le plan de partage de l’ONU de 1947.
Mais la concrétisation de l’Etat d’Israël le 14 Mai 1948 s’est faite sans la volonté arabe d’accepter un partage des terres, qui furent conquises au départ légalement par l’achat à la population autochtone. Entre-temps, l’idéologie des Frères musulmans a unifié les Pays arabes en une ferme et farouche volonté de s’opposer au projet sioniste, ce qui leur a coûté très cher, puisqu’on peut comptabiliser quatre guerres perdues -1948,1967, 1973 et 2023-2024, celle qui se déroule actuellement et qui va se terminer par la défaite sanglante du Hamas.
La prochaine défaite annoncée aura lieu lors de la signature de l’Arabie saoudite des Accords II d’Abraham, clôturant définitivement le refus de l’existence d’Israël. Pour résumer, ce « Non » collectif a mobilisé 100 ans de luttes acharnées et sanglantes qui se soldèrent par 5 guerres perdues !
Il y a un côté « Don Quichotte » dans cette non-acceptation, comme des personnes qui s’échinent à vouloir remplir le tonneau des Danaïdes de la conquête et de la victoire, en vain… Il serait plus facile de reconnaître l’évidence mais reconnaître c’est le début de la sagesse, ce qui n’est apparemment pas le cas ..
Mais en attendant cette seconde Nakba qui scellera positivement le sort du Peuple Hébreux au sein du monde arabe, les opposants arabo-musulmans usent d’une mauvaise foi sans nom pour être solidaires avec une organisation terroriste. Le Hamas, responsable d’un pogrom, d’une mini-Shoah, est porté au nues, d’une manière scandaleuse, au sein même de l’Assemblée de l’ONU qui préfère condamner une Nation, niant son droit à l’autodéfense, mais qui refuse de faire pression d’une manière unanime, envers le Hamas, pour le mettre au banc des accusés : c’est quand même un groupe mafieux qui est engagé dans une œuvre de destruction étatique !
C’est ce manque d’exemplarité des organisations internationales -ONU, UNWRA, Croix Rouge- qui permet au monde d’affirmer un antisionisme débridé, en toute impunité et à l’abri des condamnations. On en oublie les massacres et l’on préfère se polariser sur les évènements de Gaza.
Quand aux otages, ils sont déjà oubliés, comme s’ils n’existaient pas ! Pire ! Ils ne sont plus gênants et représentent qu’une simple tâche sombre que l’on veut effacer sur le drapeau immaculé de blanc de l’innocence du Hamas…
Par Hervé GHANNAD
Docteur en Science politique et intervenant en Géopolitique
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