[INFO EXCLUSIVE] EVRON : MEROUANE BENAHMED A PRIS LA FUITE
Assigné à résidence à Evron, l’ancien membre du groupe islamique armé Merouane Benahmed a pris la fuite. Il est actuellement recherché. Le centre-ville d’Evron a été bouclé.
Assigné à résidence à Evron, l’ancien membre du groupe islamique armé Merouane Benahmed a pris la fuite ce jeudi 8 septembre
L’homme arrivé en décembre dernier en Mayenne ne se serait pas présenté à un de ses quatre pointages quotidiens à la brigade de gendarmerie d’Evron. Les gendarmes ont ensuite perquisitionné à son domicile situé rue de Saulgé, sans retrouver sa trace.
Le centre-ville d’Evron a été bouclé ce jeudi matin. L’intervention des forces de l’ordre serait désormais terminée.
Un mandat de recherches international aurait également été délivré. Contactée, son avocate Isabelle Coutant-Peyre explique : « Ce n’est pas une fuite. Merouane Benahmed est séquestré en France depuis la fin de sa peine, le 22 juin 2010. Il a été interdit définitivement de vivre sur le territoire français. La seule obligation de l’Etat français était de vérifier qu’il quitte le territoire. Il est retenu illégalement par l’Etat français. Il a une femme et quatre enfants. Ils ne peuvent pas vivre ensemble. C’est inhumain ce qu’on lui a fait subir ».
Qui est Merouane Benahmed ?
Merouane Benahmed a été condamné, en 2006, à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il est considéré comme le leader de la filière tchétchène préparant en 2001 et 2002 des attentats à Paris. Depuis qu’il a purgé sa peine de prison, il est interdit de séjour sur l’Hexagone. Condamné à mort en Algérie, son pays d’origine, pour avoir combattu aux côtés du Groupe islamique armé (GIA), la Cour européenne des droits de l’homme a refusé son extradition. Depuis 2011, il passe de ville en ville, en attendant qu’un pays veuille bien l’accueillir. Il a déjà connu Aiguebelle (Savoie), Condom (Gers), St-Pierre-d’Oléron (Charente-Maritime), Beaupréau et Segré (Maine-et-Loire), Châteaulin (Finistère), et Saint-Affrique (Aveyron). Il avait déjà fait une entaille dans son assignation, alors qu’il était en Bretagne. Rattrapé par les forces de l’ordre, il avait été condamné à quatre mois de prison ferme.