Découverte scientifique: une nouvelle couche de tissu cérébral pour lutter contre les infections

Les scientifiques ont découvert une nouvelle couche de tissu au niveau du cerveau, impliquée dans la lutte contre différentes infections. Cette dernière, si endommagée ou comportant des anomalies pourrait avoir des effets sur l’apparition ou l’aggravation de pathologies comme la sclérose en plaques, les infections cérébrales ou encore la maladie d’Alzheimer.

Cette découverte de ce tissu cérébral, qui agît comme une barrière de protection, permet de mieux comprendre et d’approfondir le fonctionnement de notre cerveau. Ce tissu sert également de plateforme de surveillance aux cellules immunitaires, qui ont pour rôle de détecter les infections et inflammations.

Publiée dans la revue Science (source 1), cette découverte des scientifiques du centre médical de l’université de Rochester, aux États-Unis, montre qu’il existe une autre membrane cérébrale protectrice que celles déjà connues. Son nom, la SLYM (Subarachnoidal Lymphatic-like Membrane) qui se situe entre les deux compartiments de l’espace sous-arachnoïdien, dernière barrière avant la boîte crânienne. Très fine et délicate, la SLYM est une membrane du même type que celle tapissant d’autres organes vitaux du corps, comme le coeur ou les poumons, selon l’étude.

Une possible influence dans l’autodéfense du cerveau

Ce genre de membrane, au vu de sa constitution, permet de protéger et surtout d’abriter les cellules immunitaires de l’organisme. L’équipe de chercheurs estime que cette dernière pourrait jouer un rôle important dans la défense du cerveau mais aussi pourrait influencer l’administration de médicaments à celui-ci.

« Cette couche représente donc une niche immunitaire innée idéalement positionnée pour surveiller le liquide céphalo-rachidien », écrivent les scientifiques dans l’étude.

Semblant contenir ses propres cellules immunitaires, cette nouvelle membrane aurait une place clé dans la surveillance du bon fonctionnement du cerveau, en scrutant le liquide cérébral et en le passant au crible, à la recherche du moindre signe d’infection.

Ce système d’alerte permettrait de diagnostiquer ou de déceler une pathologie assez tôt, et en cas de dysfonctionnement de cette membrane, la pathologie peut s’installer et se développer plus facilement. Ils ont également découvert que la SLYM comporte une grosse quantité de cellules spécifiques, dont le nombre augmente en réponse à l’inflammation et au vieillissement.

Sources Shoona Wooley, Journaliste
Source 1 : « A mesothelium divides the subarachnoid space into functional compartments », Revue Science, le 05 janvier 2023.

 

 

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