La grandeur d’Israël n’est pas un mythe, elle est une réalité très forte, indestructible, malgré les âges. Il s’agit ici, de prendre conscience d’une réalité forte que la banalité écrase pour la rendre invisible.
La haine des autres à notre égard est la preuve incontestable de notre insupportable spécificité. Cette grandeur est présente quand nous sommes unis, et quand nous assumons notre mission, celle de tendre à être une nation de prêtres et une nation sainte au sens biblique du terme. La sainteté n’est pas un état proche d’une semi-divinité, mais veut dire être distinct des autres, simplement à part, dans la simplicité et sans aucune notion de supériorité. Distinct comme celui qui est simplement singulier.
Cette guerre nous a montré le meilleur, comme ce soir de Ticha BéAv. Mais des fois le pire quand la division est voulue, entretenue, attisée. Quand l’intérêt individuel méprise l’intérêt collectif. Chacun est renvoyé à sa conscience.
Voilà un moment fort d’unité quand des centaines de personnes, à la foi inconnues mais proches de cœur venues accompagner ce jeune homme sans famille à ce moment. C’est une réalité, et non une fiction. Une image qui peut paraître un peu irréelle, mais qui montre la grandeur simple et sans grandiloquence d’une nation venue du fond des âges, qui considère que chacun d’entre nous fait partie d’un même tout, un membre d’un même corps, dont le cœur est unique.
Ce jeune homme juif américain, venu défendre son peuple, seul en Israël, en apparence, ne l’était en définitive pas. À sa mort des centaines d’âmes comme la sienne sont venues l’accompagner pour lui rendre hommage. Comme des centaines d’autres malheureusement morts, blessés, ou otages, il a fait son devoir. Sa mort accidentelle due à une allergie grave et mortelle ne change rien à la communion qu’elle a justement provoquée. C’est donc un double hommage qu’il faut rendre.
À Jonathan Cooper, ce jeune homme, âgé de 26 ans, qui avait effectué 200 jours de service de réserve depuis le 7 octobre et inhumé au cimetière Ganei Esther de Rishon Lezion. Il était venu en Israël en 2018 dans le cadre du programme Garin Tzabar destiné aux soldats seuls : il avait fait son service au sein de la brigade d’infanterie Nahal avant de repartir pour les États-Unis puis de revenir en Israël au début de la guerre contre le Hamas, le 7 octobre, jour du pogrom. A Jonathan comme à tous les autres chers à notre cœur maintenant et pour l’éternité. Le peuple juif sait ce qu’est la mémoire et comment l’entretenir.
À tous ceux qui l’ont accompagné physiquement le soir de Ticha BéAv , et ceux qui l’on accompagné moralement et spirituellement ce soir-là et maintenant. Ils sont tous ce peuple Un à l’image de Dieu.
Grand Bravo à LEVANA MYARA
אַתָּה אֶחָד וְשִׁמְךָ אֶחָד וּמִי כְּעַמְּךָ יִשרָאֵל גּוי אֶחָד בָּאָרֶץ
Tu es Un et Ton Nom est Un et qui est comme ton peuple Israël un peuple unique dans le Pays ( dans le monde)
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