Le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen/© Alain Jocard, AFP (archives)
Les journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot publient un livre sur les liens de la France avec les monarchies du Golfe. Ils épinglent notamment les relations entretenues par des politiques français avec le Qatar.

Dans leur nouveau livre « Nos très chers Emirs », consacré aux liens entre la France et les monarchies du Golfe, qui sort aujourd’hui en librairie, les journalistes Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, et Christian Chesnot, du service étranger de France Inter, dénoncent notamment les relations intéressées qu’entretiennent certains membres de la classe politique française avec le Qatar.

Les deux ex-otages en Irak pointent directement du doigt des élus de la République, droite et gauche confondues, et même un membre du gouvernement actuel, qui auraient cherché à tirer profit des fortunes colossales des émirs. Et ce, en faisant notamment pression sur leurs représentants en France. Au point de sidérer ces derniers par leurs demandes de cadeaux et de financements.

Des accusations retentissantes alors que Doha et Riyad sont fréquemment accusés d’avoir propagé le wahhabisme dans le monde musulman et de financer directement ou indirectement des mouvements radicaux, voire jihadistes.

Le magazine Le Point dévoile les bonnes feuilles du livre, dans lesquelles le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, est particulièrement égratigné. Ce dernier est accusé d’avoir fait pression pendant plus d’un an sur l’ambassade du Qatar pour imposer la création d’une agence de communication, au profit de l’un de ses proches.

Jean-Marie Le Guen a fermement démenti les accusations et a annoncé sur Twitter qu’il allait porter plainte en diffamation.

Un officiel qatari cité par les auteurs affirme que le socialiste aurait déclaré « tenir tous les députés et sénateurs de [son] camp », et qu’il pouvait ainsi « bloquer les questions hostiles au Qatar ou au contraire les alimenter ».

L’ancienne Garde des sceaux Rachida Dati est elle accusée d’avoir réclamé en 2015 « pas moins de 400 000 euros » à l’ambassade du Qatar pour financer une association diplomatique du 7e arrondissement de Paris, dont elle est le maire. Devant le refus de l’ambassadeur, l’eurodéputée aurait attaqué l’émirat lors d’un entretien accordé le lendemain au journaliste Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Une initiative qui lui a valu d’être placée sur la liste noire du Qatar.

france

Le livre présente un autre épisode singulier. La sénatrice centriste Nathalie Goulet aurait réclamé un cadeau de Noël à l’ambassadeur fin 2015. « Comment se fait-il que je n’aie pas reçu mon cadeau de fin d’année ; d’autres sénateurs en ont eu un et pas moi ? »

Autre caprice rapporté dans le livre : celui de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui bouderait les invitations à Doha, s’il n’obtient pas de place en première classe dans les avions de la Qatar Airways. France 24

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Photini Mitrou

Il a trente ans, personne ne savait ce qu’était le Qatar, un « pays » sans passé, sans histoire à part une mémoire tribale. Quels sont ses constructions, ses auteurs et leurs oeuvres, ses savants et leurs découvertes… Qu’est-ce que le Qatar, sa civilisation, a apporté à l’Homme? Ils n’étaient rien, ils veulent devenir tout et diriger le monde. Aujourd’hui, on ne peut plus péter sans les inviter à venir péter avec nous.
Il n’y a si longtemps, les universitaires se battaient pour venir enseigner à la Sorbonne. Aujourd’hui les professeurs à la Sorbonne (j’en connais, ils se battent pour aller enseigner une semaine (ce n’est jamais plus et à tour de rôle comme ça tout le monde veut profiter de la galette arabe)) pour aller enseigner à Abu-Dabi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

blum

Cela fait des années que l’on entend les socialistes clabauder contre la finance « internationale » ( en regardant surtout vers l’Amérique). L’on n’a jamais l’impression qu’ils y incluent la finance qatari , ni saoudienne. Leur pouvoir de corruption, qui n’était déjà plus à démontrer, est confirmé par le livre des deux ex-otages, dont ont été publiés des extraits propres à faire démissionner des hommes qui auraient un reste de sentiment de l’honneur.

Marc

Il y a des balles de peloton d’exécution, pour intelligence avec l’ennemi, qui se perdent :  » … Selon le site tunisien laïque Kapitalis du 9 août 2014, un opposant qatari a également dénoncé, documents à l’appui, sur la chaîne égyptienne « Al-Farain’ », le financement du terrorisme dans le monde arabe par l’Etat du Qatar.
Le prénommé Khaled a montré une série de correspondances officielles du ministère qatari des Affaires étrangères, où il est question de financements directs des groupes djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Da’ich) par des fonds de l’Etat du Qatar.
L’une des correspondances, signée par Saad Mohamed Saad Al-Tamimi, directeur des affaires administratives et financières au ministère des Affaires étrangères du Qatar, concerne l’envoi d’un montant de 2,5 millions de dollars US au leader islamiste sunnite irakien Harith Al-Dhari, président de l’Instance des Oulémas musulmans, afin qu’il finance les soi-disant combattants de l’opposition en Irak. Traduire : le chef terroriste Abou Bakr Al-Baghdadi et les criminels de Da’ich.
Une autre correspondance, portant aussi le cachet du ministère des Affaires étrangères du Qatar et la signature de l’un de ses responsables, évoque la mobilisation de volontaires des pays d’Afrique du Nord et notamment de Tunisie pour combattre en Irak.
Le document, daté de 2012, affirme que la formation de ces volontaires a été achevée et qu’ils devaient, pour entrer en Irak, transiter par la Turquie et le Kurdistan irakien, avec l’aval des autorités d’Ankara.
D’autres correspondances sont des procès-verbaux de réunions de responsables qataris avec des chefs terroristes opérant en Syrie et en Irak.
Il y est question, par exemple, d’un montant de 1.375 millions de dollars US pour l’acquisition d’équipements médiatiques (caméras, matériels de diffusion, etc.) – ces équipements qui permettent aux tueurs de Da’ich de filmer et diffuser les massacres collectifs de populations civiles – et d’un autre montant de 612.000 dollars US, à répartir dans des enveloppes destinées à financer le réseau de recrutement des volontaires. »

« . Fin septembre, alors même que l’émir du Qatar jurait ses grands dieux, sur CNN, que le pays n’avait jamais financé l’EI, le Trésor américain a apporté la première preuve que l’argent du Qatar avait bien permis à Djihad John (le décapiteur d’otages occidentaux en Syrie) et à d’autres Britanniques de rejoindre la Syrie. Dans ce document est ainsi révélée l’identité d’un terroriste du nom de Tariq Al-Harzi, « l’émir pour la région frontalière entre la Syrie et la Turquie, chargé par l’EI d’accueillir les nouveaux combattants étrangers et de les équiper d’armes légères avant de les envoyer en Syrie ». « Entre huit et douze personnalités éminentes au Qatar ont récolté des millions de dollars pour les djihadistes, selon un diplomate occidental local. Et ils ne s’en cachaient guère ».

« , le gouvernement américain a ajouté Abd Al-Rahman ben Umayr Al-Nuaymi à sa liste de terroristes officiellement recherchés par ses services. Nuaymi aurait ordonné le transfert de près de 600 000 dollars à Al-Qaida par l’intermédiaire des représentants du groupe terroriste en Syrie. Il était encore récemment conseiller pour le gouvernement du Qatar et membre fondateur d’une grande organisation caritative liée à la famille royale, la Fondation du cheikh Eid ben Mohammed Al-Thani.  »

« Le Qatar s’achète la France au Monopoly, en s’offrant des immeubles et hôtels de luxe, des entreprises (2 milliards de dollars d’actions dans Total, Cegelec, participation de 5,8% dans Vinci – BTP – Véolia (5%), Suez-environnement (1%) 13% de Lagardère, soit plus que son prête-nom héritier, notamment, lié à divers groupes de luxe –LVMH – ou des organes de presse, dont Canal+, du sport, de la Télévision.., et des symboles capitaux (les clubs de football du Paris-Saint-Germain, du Barça Barcelone). Une convention fiscale, modifiée en 2009, prévoit un régime préférentiel aux ressortissants du Qatar, qui sont notamment exonérés de taxation sur les plus-values immobilières. En novembre 2012, l’Emirat a souhaité investir 10 milliards d’Euros dans les entreprises françaises. Il possède, également, au Royaume Uni : Harrods, London Stock Exchange (56% de la City), Shell, Barclays, Sainsbury, Canary Wharf ; et en Allemagne : Volkswagen, Porsche, en Espagne et Portugal, des compagnies d’électricité Iberdrola et Energias. Il est actionnaire des 1000 plus importantes entreprises du monde. Selon le New-York Times (06/12/12), lors de l’intervention en Libye, le Qatar a largement détourné l’argent et l’armement américains au profit de groupes salafistes islamistes, leur offrant les moyens de devenir une force déstabilisatrice, après la chute de Kadhafi. C’est ce qui continue de se produire, chaque mois, alors que les Islamistes ont conquis l’aéroport de Tripoli, par lequel transite l’aide qatarie. Il a procédé aux mêmes manœuvres au Mali, en Syrie, en Irak et, bien entendu, dans les territoires palestiniens. »

Extraits de : Daesh et Hamas, les 2 visages du Califat, (Brzustowski-Falavigna,Paris, 2015 aux Ed. Dualpha)

Marc

Le Qatar est un gros client de De Villepin qui agit comme Conseil du Fonds Souverain Qatar Investment Authority (QIA). Selon un blog (Temps et Contretemps) : « De Villepin est avocat international. On sait que ses interlocuteurs ne sont pas des fervents amis d’Israël. Il s’est rendu, il y a six ans, en Iran pour rencontrer l’ancien président Ali Rafsanjani. Il a rencontré Hugo Chavez et l’émir du Qatar, Ahmad al-Tani. Il conseille de nombreuses sociétés arabes. Le chiffre d’affaires de son cabinet d’avocat est évalué à près de 4 millions d’euros par an avec un net de 2 millions ».
Idem : D’après sa biographie dans Wikipédia : “Dominique de Villepin est responsable d’un des fonds souverains, Qatar Luxury Group, fonds d’investissement personnel de cheikha Mozah, l’épouse de l’émir ».
Cheikah Mozah ? Elle est, selon Jeune Afrique : « Une des femmes les plus influentes du monde arabe ». Grande, belle et photogénique, Cheikha Mozah Bint Nasser Al Misnad, deuxième épouse de Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, l’ex-émir du Qatar, qui a abdiqué au profit de son fils, … »

« Pierre Péan & Vanessa Ratignier , qui nous éclaire un peu plus sur le sujet, au rayon « divorce des ménages présidentiels » :
« En 2008, l’émir de Doha raconte que le président français en a même pleuré sur son épaule : « Sarkozy pleurait presque. Il m’a raconté que sa femme Cécilia lui demandait 3 millions d’euros pour divorcer. C’est moi qui ai payé », confie-t-il à l’ancien terroriste libanais Anis Naccache [NDLR : formateur, pour l’OLP du cerveau du Hezbollah, Imad Moughniyeh], condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1982 [et libéré par Mitterrand] pour avoir tenté d’assassiner l’ancien Premier ministre du shah d’Iran, Shapour Bakhtiar.
Toujours est-il que Sarkozy contribuera à installer le Qatar comme une puissance incontournable du Moyen-Orient, ses dirigeants lui dictant même sa politique étrangère dans la région. D’autres responsables politiques rapporteront que le Qatar aurait pu être « la pompe à fric » de Sarkozy bien après avoir quitté le pouvoir, allant jusqu’à imaginer la création d’un fonds d’investissement dirigé par l’ancien chef de l’Etat, qui lui aurait rapporté 3 millions d’euros par an ».
« Martin Indyk, l’homme que John Kerry a chargé des négociations palestino-israéliennes, et dont l’échec a pavé la voie vers la guerre sanglante de cet été (2014) à Gaza, a touché un chèque de 14,8 millions de dollars, signé par le Qatar ». (etc, etc, etc…°

KEGEM

RIEN QUI PUISSE NOUS ÉTONNER. CES POLITIQUES NE SONT LA QUE POUR S’EN METTRE PLEIN LES POCHES SACHANT QU.ILS NE SERONT PAS ÉTERNELLEMENT ÉLUS.
CE N’EST PLUS DU LOBBYING C’EST DU RACKET !
MAIS LORS DES ÉLECTIONS SAVOIR S’EN SOUVENIR