Sa famille a déclaré qu’un juif tunisien emprisonné depuis plus d’un mois se voit refuser l’accès à de la nourriture casher.
Ilan Raccah, sa vingtaine, est détenu depuis le 10 juillet à la prison de Mornaguia, dans la banlieue ouest de Tunis, a rapporté dimanche le site d’information Kountrass . Le rapport ne précise pas précisément pourquoi Raccah a été emprisonné sauf qu’il est soupçonné d’avoir incité de jeunes hommes à mettre le feu à un homme d’affaires local.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire a permis à la famille d’apporter de la nourriture casher à Raccah, qui, selon eux, respecte strictement la loi juive orthodoxe, ou halachah. Mais le chef des gardes ce week-end a refusé de prendre la nourriture casher des proches de Raccah, le forçant à jeûner, a déclaré la famille.
Raccah n’a pas mangé depuis plus de deux jours et continuera à jeûner jusqu’à ce qu’il reçoive de la nourriture casher, a déclaré son avocat au tribunal.
L’avocat a dit à Kountrass qu’il lui est interdit de recevoir la nourriture « , c’est comme si on le condamnait à mort. »
L’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM) a condamné, dans un communiqué publié hier samedi 18 août 2018, le refus de la direction de la prison d’El Mornaguia d’appliquer une autorisation accordée par le juge d’instruction en faveur d’un prisonnier juif tunisien.
L’avocat du prisonnier, Mounir Baâtour a affirmé que le juge d’instruction a accordé à son client, Iylan Rakkah la « dérogatrion » de recevoir quotidiennement son repas de la part de sa famille, ce dernier étant juif et ne pouvant manger que Casher. Après avoir accepté cette demande, la direction de la prison aurait changé d’avis.
L’Association a estimé que le fait de condamner ce prisonnier à être privé de nourriture peut mettre sa santé en danger et a exhorté la direction d’El Mornaguia à appliquer l’autorisation du juge partant du principe que celle-ci ne revêt qu’un aspect humain et non celui de privilège.
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