Turquie : l’un des chefs du coup militaire est un ancien détaché en Israël

Gen. Akın Öztürk, ancien commandant des Forces Aériennes Turques est l’un des principaux orchestrateurs nommés dans la tentative avortée de coup militaire. Les deux leaders principaux doivent être jugés pour trahison ; Öztürk a servi l’armée plus de 40 ans et c’est un pilote de combat décoré, (ex-)membre du conseil Militaire Suprême.

Plus de 2.830 soldats de l’armée qui ont pris part à la tentative manquée de coup d’état en Turquie, vendredi soir, ont été arrêtés, dont plusieurs officiers supérieurs. Les médias turcs ont indiqué que deux d’entre eux auraient orchestré cette tentative contre le régime du Président Recep Tayyip Erdoğan : Le Lieutenant-Général Metin İyidil, commandant des troupes de combat et du soutien à l’entraînement des forces terrestres et le Général Akın Öztürk, l’ancien commandant des Forces Aériennes turques (TuAF) et ancien attaché militaire Turc en Israël, entre 1996 et 1998.

La tentative des forces armées turques de renverser le pouvoir autoritaire du Président Recep Tayyip Erdogan était largement réprimée samedi 16 juillet au matin, soit après mois de 24 heures, du fait de trois erreurs majeures de calcul :

1. Les militaires insurgés se sont d’abord emparés des centres de pouvoir du pays et de la Télévision d’Etat, quand leur toute première priorité aurait été de paralyser Erdoğan qui se trouvait hors de la capitale en vacances.

2. Bien qu’il ait été sans contrôle sur Ankara et Istanbul, il s’est contenté d’utiliser son téléphone mobile pour rasseoir son autorité, grâce à une chaîne privée de télévision et a appelé le peuple de sortir dans les rues pour protester contre les comploteurs. Les Civils ont répondu à cet appel en encerclant les tanks et les empêcher d’agir jusqu’à l’arrivée des troupes restées fidèles à Erdoğan.

3. Ils se sont appuyés trop lourdement sur les forces aériennes pour intimider le régime, les avions vrombissant à très basse altitude au-dessus des deux villes principales, alors que les deux principaux aéroports étaient fermés. Il a été bientôt évident que les contrôles de l’espace aérien de la Turquie n’était pas une garantie de contrôle au sol. En effet, les dirigeants du coup d’Etat n’ont pas empêché Erdoğan d’atterrir à l’aéroport Atatürk et de déclarer immédiatement qu’il était aux responsabilités, démontrant ainsi qu’il dominait les événements, dans les heurts qui s’en sont suivis.

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Le Général Umit Dundar, le chef d’Etat-Major en activité nouvellement nommé a déclaré que plus de 246 personnes avaient été tuées lors de ces affrontements : 41 agents de police, deux soldats, 47 civils et 104 membres décrits comme acteurs du coup d’Etat. Dundar a déclaré que des officiers de l’Armée de l’air, de la police militaire et des unités blindées étaient impliqués dans le coup d’Etat.

Dans le même temps, cette tentative d’une partie des forces armées de renverser Erdoğan, au nom de la démocratie et du retour de la « loi laïque » a été impressionnante et la preuve d’un malaise social et politique profond sous sa gouverne. Elle a été menée par au moins d’une demi-douzaine de généraux, comme on peut en juger par l’arrestation du Général Memduh Hakbilen, le chef d’Etat-Major du Commandement de l’importante région égéenne, parmi les plus de 1500 comploteurs présumés, assortie de la suspension d’au moins 5 autres généraux.

Que de tels éléments des forces aériennes se joignent à une tentative d’insurrection est sans précédent en Turquie, dont l’armée est la seconde par importance dans l’OTAN.

Erdoğan voudra sans aucun doute savoir pourquoi ses services de renseignements du MIT a été totalement incapable de flairer la piste de cette conspiration au moment où elle se mettait sur pied. Il ne perdra certainement pas de temps à exécuter des purges massives au sein des forces armées turques et en particulier dans l’armée de l’air et les différents bras des renseignements, après avoir accusé les chefs putschistes de haute trahison.

 

Öztürk, âgé de 64 ans, avait démissionné de la TuAF (l’Armée de l’Air turque) en août de l’an dernier, mais il a continué à être actif dans le cadre du conseil Militaire suprême, qui est, entre autres, responsable des nominations. Alors qu’il peut être considéré comme un ennemi de l’Etat à la suite de son coup d’Etat, il était, auparavant l’un de ses héros les plus décorés, détenant des médailles autant de la part de l’OTAN que des forces armées turques.

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Akin Ozturk durant son mandat d’attaché militaire avec l’homme politique israélien Amram Mitzna (travailliste)

 

En 1973, Öztürk a achevé ses études à l’Académie des forces Aériennes turques et a servi en tant que pilote de combat. Ila escaladé un à un les échelons de l’armée, avec, parmi les postes occupés : commandant de la 141 ème Escadrille, officier de projets et commandant du département d’entraînement, attaché militaire en Israël, commandant opérationnel sur une base centrale de la TuAF (l’Armée de l’Air turque) et il a achevé son brillant parcours en tant que commandant en chef de la totalité de l’Armée de l’Air turque (TuAF) en 2013.

Durant ses plus de 40 ans de service dans la TuAF (l’Armée de l’Air turque). Özturk a enregistré plus de 5.800 heures de vol sur 30 types d’avions différents, dont des T-38, F-104, F-4, F-16 et T-37.

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Les chefs d’orchestre du Coup Ozturk et Iyidil

Les autorités turques ont annoncé qu’ Öztürk et İyidil seront jugés pour haute trahison.

En début de journée, samedi, Erdoğan a condamné ceux qui ont planifié le coup d’Etat avorté devant des milliers de partisans : « Ils ont pointé les fusils du peuple contre le peuple. Le Président, qui a été porté au pouvoir par 52 % du peuple, est aux commandes de l’Etat. Ce gouvernement, mené au pouvoir par le peuple est en charge dev ses affaires. Ils ne réussiront pas aussi longtemps que nous nous dresserons contre eux en risquant tout ». Erdoğan a annoncé que le gouvernement a arrêté les partisans du coup d’Etat (environ 2900) au sein de l’armée et a averti « qu’ils allaient payer le prix fort pour leur trahison envers la Turquie ».

ynetnews.com ; debka.com

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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André

C’est un complot sioniiiiiste…ahahah !

Ceci dit ils ont vraiment fait preuve d’amateurisme. Coup d’Etat vite fait mal fait qui se termine en prison.