Tsahal se retire du sud de Gaza, mais dans quel but ?

Tsahal met fin à son invasion terrestre active et se retire complètement du sud de Gaza

Après des mois d’une offensive musclée contre le Hamas dans la bande de Gaza, Israël semble amorcer un virage stratégique. En effet, l’armée israélienne a annoncé le retrait partiel de ses troupes au sol, marquant la fin de la phase d’invasion active. Si cette décision intervient peu après l’ouverture des points de passage pour l’acheminement de l’aide humanitaire, elle pourrait également être liée aux pressions américaines pour un accès facilité à Gaza.

Bien que les autorités militaires nient tout lien avec Washington, ce revirement survient dans un contexte tendu, après l’assassinat tragique de travailleurs humanitaires par l’armée israélienne. En retirant la division 98 de Khan Yunes, au sud de Gaza, Tsahal laisse un vide susceptible d’être comblé par le Hamas, tout en maintenant sa présence au nord et au centre de l’enclave.

Cette décision crée une scission territoriale, empêchant les déplacements entre le sud et le nord de Gaza, où demeurent plus de deux millions de Palestiniens. Si elle facilite les mouvements à Khan Yunes, elle isole davantage les populations du nord, parmi lesquelles entre 150 000 et 300 000 personnes n’ont jamais quitté la région.

Au plus fort de l’offensive, Israël avait déployé jusqu’à 40 000 soldats dans la bande de Gaza. Après avoir repris le contrôle du nord en janvier, l’État hébreu semble désormais se concentrer sur le sud, où opérait principalement la division 98. Son retrait partiel pourrait viser à faire pression sur le Hamas pour un accord d’échange d’otages.

De fait, le mouvement palestinien a salué ce retrait comme une victoire, tout en exigeant un désengagement total, y compris au nord. L’attention se tourne donc vers l’éventualité d’une nouvelle offensive israélienne sur Rafah, à l’extrême sud, mais aussi sur la conclusion potentielle d’un accord pour les otages, afin d’éviter une telle invasion.

Dans ce contexte, les partis d’opposition et les familles d’otages ont réagi avec prudence, appelant le gouvernement à transformer ce repli militaire en véritable victoire politique, par la libération des captifs israéliens détenus à Gaza.

Après plusieurs mois d’affrontements acharnés contre le Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne semble se diriger vers une nouvelle phase décisive de son opération militaire. En effet, le récent retrait partiel des troupes de Khan Yunes, au sud de l’enclave palestinienne, pourrait n’être que la première étape d’un vaste mouvement visant à concentrer les forces pour une offensive d’envergure sur Rafah, à l’extrême sud.

Si ce repli marque la fin d’un chapitre important, avec le démantèlement de la puissante brigade Hamas de Khan Yunes, il permettrait surtout de « rafraîchir » les unités d’élite en vue d’une nouvelle bataille décisive. Un haut responsable militaire a d’ailleurs laissé entendre que ce redéploiement faciliterait une éventuelle évacuation des civils restants à Rafah, préalable à des opérations offensives d’envergure.

Car si l’armée israélienne a réussi à démanteler en grande partie l’appareil militaire du Hamas au sud, la menace demeure importante au centre de la bande de Gaza, notamment à Deir al-Balah, et surtout à Rafah où se concentreraient encore 4 bataillons ennemis.

C’est donc vers cette ville frontalière avec l’Égypte que tous les regards se tournent désormais. Après avoir mis un terme à près de 6 mois de guerre intense, marquée par la destruction de milliers de mètres de tunnels et d’infrastructures souterraines, Tsahal semble vouloir porter l’estocade finale au groupe armé palestinien.

Loin d’un désengagement, la nouvelle stratégie reposerait sur une méthode de raids ciblés menés par des forces d’élite, capables de frapper de manière chirurgicale les derniers bastions ennemis. Un couloir de manœuvre traversant Gaza permettrait ainsi d’acheminer rapidement les troupes là où le besoin opérationnel se ferait sentir.

Si la bataille pour Khan Yunis a été dévastatrice, celle de Rafah pourrait bien représenter l’affrontement final et décisif entre Tsahal et la résistance palestinienne, dans une guerre qui n’a que trop duré.

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