Les médias et réseaux sociaux proches d’Assad et du Hezbollah bruissent d’une mystérieuse frappe de missiles israéliens, soit par air, soit depuis le sol, qui a eu lieu contre les convois d’une force milicienne pro-Assad (le Régiment druze du Golan), voire contre un officier de l’armée régulière syrienne dans la province de Quneitra. La question logique qui se pose est que, sauf si cette milice ou cet officier syrien travaillait directement pour l’Iran et le Hezbollah, avant d’officier dans l’armée « régulière », d’Assad, on se demande bien pourquoi Tsahal chercherait à frapper ses convois. L’autre information qui a dernièrement fait surface, de ce côté du Golan, c’est la visite tout-à-fait inhabituelle du Général iranien Mohammad Reza Naqdi, commandant des forces bassidjies en Iran, dans la région frontalière de Quneitra.

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Le Régiment Golan a annoncé que deux missiles israéliens Nimrod ont frappé l’une de ses positions à 13h mardi 26 juillet, mais il n’a pas d »ésigné la localisation précise qui a subi cette frappe.

« Le commandant du 1er Battaillon du Régiment du Golan, Majid Himoud, a échappé à la frappe sioniste », a annoncé ce groupe, qui fait partie des Forces de Défense Nationale auxiliaires du régime syrien, sur sa page Facebook.

Cette milice composée majoritairement de Druzes, a ajouté qu’Israël a tiré ses missiles à partir de son territoire sur le Golan divisé, mais elle n’a pas spécifié si ces Nimrod ont été lancé depuis un engin aérien (avion, hélicoptère ou drone) ou depuis le sol.

Un autre organe de presse favorable au Hezbollah a aussi couvert l’incident, en prétendant que les missiles ont frappé le convoi de Himoud, alors qu’il circulait à travers Al-Samdaniyeh al-Sharqiyeh, un petit village à moins de cinq kilomètres de la ligne de démarcation du Golan.

L’incident supposé de jeudi constitue la dernière illustration de la montée des tensions transfrontalières le long du Golan, où le Commandant en chef de la force Bassij d’Iran, le Général Mohammad Reza Naqdi, a fait une visite inhabituellement médiatisée à Quneitra, ces derniers jours.

Les sources iraniennes, syriennes et du Hezbollah donnent le sentiment que ce « fameux officier syrien » blessé le 26 juillet près de Quneitra, par un double tir de missiles Nimrod n’était nul autre que le Général iranien issu des Gardiens de la Révolution, Reza Naghdi, chef de l’Organisation paramilitaire pour la Mobilisation des Opprimés, également connue sous le nom farsi de Basij, qui dépend des ordres donnés par les Gardiens de la Révolution. La victime de ce tir a, déjà, deux fois changé de fonctions identifiées, d’abord commandant druze de milice, puis officier de l’armée syrienne.

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S’il avait effectivement été blessé ou tué par une roquette israélienne, Naghdi deviendrait le général de plus haut rang au sein du CGRI à avoir jamais été touché par Tsahal.

Le 27 juillet, l’agence semi-officielle iranienne FARS a révélé qu’un général iranien de haut vol s’est récemment rendu en visite pour une tournée le long de la frontière israélo-syrienne, près de la ligne de démarcation de Quneitra et du Golan entre la Syrie et Israël, et c’est la première fois que le gouvernement de Téhéran confirme publiquement une visite d’un représentant central du régime dans cette zone frontalière proche d’Israël.

On peut supposer, selon les sources des renseignements de Debkafile, que quelqu’un, au niveau des avant-postes d’observation de Tsahal ait repéré et signalé l’arrivée du général Naghdi avec sa délégation le 26 juillet et l’ait vu inspecter les positions de défense de Tsahal à travers ses jumelles. Il a ensuite rapidement été identifié.

Toute décision de s’en prendre à un Iranien de haut-rang n’aurait pas pu être prise par des commandants locaux de Tsahal, ni même le Général-Major Commandant du Nord, Aviv Kochavi, sans passer par le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, le Ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le Chef d’Etat-Major le Lieutenant-Général Gady Eisenkot –particulièrement dans un tel cas.

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Le Général Naghdi n’est pas n’importe quel général iranien. Il dirige la milice Basij forte de plus d’un million d’hommes, qui est un des deux piliers du régime des Ayatollahs à Téhéran et l’épine dorsale des forces de sécurité intérieure qui maintient le contrôle total du régime dans les moindres recoins de la République Islamique.

La visite du Général Naghdi à Quneitra présage indubitablement de certaines décisions prises à Téhéran concernant des actions menées directement par le Hezbollah, l’Iran ou/et la Syrie contre Israël.

Tsahal, de son côté a gardé le silence sur ces reportages concernant l’identité du blessé, refusant comme à son habitude de commenter des publications étrangères, en particulier de pays hostiles.

Les agences de presse iranienne, syrienne et du Hezbollah accusent Israël de cette attaque parce que, disent-elles, elle a été exécutée à l’aide de deux missiles anti-tank Nimrod [« Rebelle »] de longue portée, fabriqués par les Industries Aérospatiales israéliennes, pour un usage réservé aux véhicules blindés, aux navires de guerre, aux bunkers et aux fortes concentrations de troupes. [Pourquoi donc l’utiliser dans un sens purement dissuasif ou envers un cible « secondaire » ?]

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Ce missile comporte un système semi-actif à guidage Laser et il est capable d’opérer de jour comme de nuit. Son plan de vol peut être tracé en-dessous des nuages, alors que ses opérateurs utilisent, loin à l’arrière, un laser pour le guider vers sa cible.

La plateforme de lancement, disposant de quatre missiles, peut être installée sur une Jeep, un véhicule de transport d’armement Abir ou des véhicules blindés. En outre, il est possible de le larguer depuis un hélicoptère CH-53 « Yasur » (fabriqué par Sirkorsky)

Israël a déjà agi par le passé contre l’appareil de direction et la présence militaire iranienne ou du Hezbollah, sur son seuil du Golan. Le 19 janvier 2015, une frappe aérienne de Tsahal a éliminé le Général de Brigade iranien Mohammad Ali Allahdadi et six officiers supérieurs du Hezbollah, dont Jihad, le fils Moughniyeh,alors qu’ils étaient en tournée d’inspection près de Quneitra.

Pendant quatre jours, depuis le 25 juillet, l’armée syrienne a procédé à des tirs incessants de batteries d’artillerie – qui se sont rapprochés des lignes de défense israélienne sur la frontière du Golan – d’une façon qui devient dangereusement proche de provoquer des représailles israéliennes. Cette campagne syrienne minutieusement orchestrée s’est déroulée jour et nuit.

C’est la première fois en six ans que la guerre syrienne que Bachar al Assad a lancée contre son peuple s’approche aussi près au point de provoquer directement Israël. Mais à présent, le dictateur syrien semble s’enhardir au contact de son allié russe.

Jusqu’au 26 juillet, Tsahal avait retenu ses coups de représailles. Mais les dirigeants militaires et du gouvernement israéliens savent que le moment est proche, où Tsahal va être contraint de répliquer, en particulier depuis qu’il est devenu évident que les mesures prises par le régime syrien sont tout-à-fait appuyées par la Russie.

DEBKAfile Reportage Exclusif 30 juillet 2016, 8:35 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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blum

Facile, votre jeu de mots, Marc.
Du reste, les « opprimés » en question risquent de se sentir encore plus opprimés, s’ils se rapprochent aussi dangereusement de la frontière israélienne. Plutôt que de faire du tourisme vers Kuneïtra, au risque d’être pris pour des ennemis par les généraux israéliens, ils devraient choisir un autre lieu de villégiature.

Marc

Apparement si je comprend correctement cette information le commendant iranien farsi de bassij
Est arrivé sur le golan et il est reparti FARCI de plomb tout semble logique ou le probleme?