« Ce n’est pas notre combat ! N’intervenez pas ! » Trump a commenté les événements en Syrie.
Donald Trump a récemment exprimé son opposition à toute implication américaine dans le conflit syrien. Dans un message publié sur son réseau social Truth Social, il a affirmé que les États-Unis n’avaient aucun intérêt à intervenir dans une guerre qu’il considère comme un « désastre ».
Trump a martelé son point de vue avec des mots sans équivoque : « La Syrie est un désastre. Ce n’est pas notre ami, et ce n’est pas notre combat. Laissons les choses suivre leur cours. » Il appelle ainsi à une politique de non-intervention, un écho à ses positions isolationnistes passées. Il a également critiqué la gestion de la situation par les administrations précédentes, en particulier celle de Barack Obama, qu’il accuse d’avoir laissé le conflit dégénérer et permis à la Russie d’établir une présence militaire significative en Syrie.
Trump a souligné que la Russie, alliée de longue date du régime de Bachar al-Assad, est actuellement trop focalisée sur la guerre en Ukraine pour jouer un rôle décisif en Syrie. Il avance que Moscou a subi des pertes humaines importantes en Ukraine, évoquant un chiffre de plus de 600 000 soldats tués, bien que ce chiffre soit contesté. Selon lui, cette situation affaiblit la capacité de la Russie à soutenir efficacement le régime syrien face à une offensive qualifiée de « sans précédent » par les insurgés.
D’après Trump, les rebelles syriens progressent rapidement, ayant capturé plusieurs localités et s’approchant désormais de Damas. Cette avancée pourrait, selon lui, précipiter la chute d’Assad, un scénario qu’il considère comme le meilleur dénouement possible pour les États-Unis.
La déclaration de Trump a trouvé un écho parmi les opposants syriens à l’étranger. Muaz Mustafa, une figure influente de l’opposition syrienne à Washington, a salué cette prise de position, la qualifiant de « meilleure issue possible » pour ceux qui militent en faveur d’un changement de régime en Syrie. Mustafa a également exprimé l’espoir que cette dynamique permette la libération des prisonniers politiques, dont des Américains comme le journaliste Austin Tice, porté disparu depuis plus d’une décennie.
De son côté, l’administration actuelle de Joe Biden a adopté une position prudente. Elle a clairement indiqué qu’elle ne soutenait pas l’offensive des insurgés et n’avait aucune intention d’intervenir militairement. Actuellement, environ 900 soldats américains sont encore stationnés en Syrie, principalement engagés dans des opérations conjointes avec les forces kurdes et arabes contre les vestiges de Daech.
Les propos de Trump reflètent une vision isolationniste cohérente avec sa politique étrangère lorsqu’il était à la Maison-Blanche. Cependant, cette approche suscite des débats sur le rôle des États-Unis dans les conflits internationaux, notamment lorsqu’ils touchent à des régions stratégiques comme le Moyen-Orient. Si certains saluent cette position comme une sage décision d’éviter une implication coûteuse, d’autres y voient une abdication de responsabilité face à des enjeux humanitaires et géopolitiques.
Les récentes déclarations de Donald Trump, appelant à une non-intervention des États-Unis dans le conflit syrien, pourraient suggérer un jeu d’acteurs plus complexe qu’il n’y paraît. Si, en effet, ni Trump ni la Russie ne s’engagent dans les événements en Syrie, cela pourrait bien signifier qu’il existe un accord tacite entre ces deux puissances, visant à préserver un statu quo favorable à leurs intérêts géopolitiques respectifs dans la région.
Dans cette logique, l’absence d’une réaction significative de l’Iran pourrait également indiquer que ce pays fait, en toute discrétion, partie de cet arrangement. Bien que pour le moment les détails de cet accord restent inconnus, il semble plausible que de telles dynamiques se développent dans les coulisses, laissant entrevoir des négociations secrètes entre les grandes puissances pour résoudre une crise complexe sans perturber leurs priorités stratégiques. Le temps nous dira si ces conjectures se confirmeront, mais une chose est certaine : un accord entre ces acteurs pourrait redéfinir les équilibres régionaux et mondiaux, et à ce stade, tout reste encore possible.
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