French new chief of Army staff General Pierre de Villiers poses, on January 17, 2014 during a visit of the new Defense ministry site in Paris. AFP PHOTO JOEL SAGET FRANCE-POLITICS-DEFENCE

Pierre de Villiers : « Les armées françaises n’ont pas les moyens d’une guerre de haute intensité »

L’ancien chef d’état-major des armées estime que pour faire face à l’éventualité d’une guerre de haute intensité, les armées françaises doivent se développer et moderniser leurs équipements
À l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Paroles d’honneur », publié mercredi 9 novembre, le général Pierre de Villiers se livre au « Parisien ». En sa qualité d’ancien chef d’état-major des armées, il porte, entre autres, un regard d’expert sur la guerre en Ukraine et les conditions de l’armée française. Le général, qui avait quitté ses fonctions au début du mandat d’Emmanuel Macron en 2017, estime que la France doit développer son département militaire, qu’il ne juge pas taillé pour une guerre de haute intensité, si un tel conflit devait exploser.

Augmenter le budget et accélérer les calendriers

« L’Ukraine doit nous forcer à une réadaptation de notre modèle. Il faut l’adapter non pas à ce que nous faisons depuis des dizaines d’années, des opérations de guerre, mais à gagner une guerre », déclare-t-il, appuyant ses propos d’un rapport parlementaire publié en février. « Les armées françaises n’ont pas aujourd’hui les moyens de cette haute intensité. » La solution ? Accroître le budget, bien plus que les 3 milliards d’euros d’augmentation prévue pour 2023.

Dans le cadre d’un exercice annuel, l’une des missions de l’armée de l’air s’est déroulée en Dordogne dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 octobre. Un camp de base a été établi à l’aérodrome de Périgueux
Au programme, moderniser les forces, remplacer les vieux matériels, renouveler la composante océanique stratégique et accélérer les calendriers pour une montée en puissance de l’appareil industriel. « Tout l’aspect logistique est à revoir », selon lui.

La menace nucléaire

Face à une menace nucléaire russe, Pierre de Villiers dit faire confiance aux dirigeants actuels pour travailler tous les scénarios. Il pense Vladimir Poutine, actuellement en situation d’échec en Ukraine, capable de recourir à de telles mesures, « parce qu’un dictateur ne recule jamais dans un tunnel. »

Alors que l’armée ukrainienne progresse vers Kherson, dans les localités libérées du nord de la région s’entrecroisent des soldats épuisés, des facteurs courageux, ainsi que des civils qui avaient fui et qui, prudemment, retrouvent leurs villages détruits

« La doctrine d’emploi du nucléaire tactique en Russie n’est pas la nôtre. […] Chez eux, cela fait partie des moyens d’emploi classiques, conventionnels. Personne ne peut dire avec certitude qu’il ne l’utilisera pas dans les mois qui viennent. » Si la guerre en Ukraine s’est mué en opposition entre la Russie et l’Occident, il faut toutefois tout faire pour qu’elle « ne dégénère pas », plaide le général.

Par Sudouest.fr
Le général de Villiers avait quitté ses fonctions au début du mandat d’Emmanuel Macron, en 2017. © Crédit photo : AFP

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le chat dort

avec toutes ces nouvelles maladies, on est surs au moins de gagner une guerre des boutons….