A woman clad in mask due to the COVID-19 coronavirus pandemic walks next to a child by tents at Camp Roj, housing family members of people accused to belong to the Islamic State (IS) group who were relocated from al-Hol camp, in the countryside near al-Malikiyah (Derik) in Syria's northeastern Hasakah province on September 30, 2020. (Photo by Delil SOULEIMAN / AFP)

La France a rapatrié 10 femmes et 25 enfants détenus dans un camp de prisonniers djihadistes en Syrie

INFO LE FIGARO – Une nouvelle opération de rapatriement a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. Des femmes et leurs enfants sont arrivés du camp syrien de Roj sur la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay.

Des femmes et leurs enfants, jusqu’ici détenus dans le camp de prisonniers djihadistes de Roj situé dans le nord-est de la Syrie, ont été rapatriés en France dans la nuit de lundi à mardi, a appris Le Figaro de sources concordantes. Une information confirmée par un communiqué du ministère des Affaires étrangères ce mardi matin, qui précise que les femmes, âgées de 23 à 40 ans, sont au nombre de dix, et les enfants, vingt-cinq.

Ces Françaises s’étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes djihadistes en zone irako-syrienne puis avaient été capturées au moment de la chute de Daesh en 2019.

Une mineure placée en garde à vue

Arrivés à l’aube sur la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, les rapatriés ont été pris en charge par les autorités. Sous une escorte ultra-sécurisée, sept femmes ont été conduites en garde à vue en exécution de leur mandat de recherche, «trois autres, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, seront présentées à un magistrat instructeur dans la journée» en vue de leur mise en examen pour «association de malfaiteurs terroriste», précise le parquet national antiterroriste dans un communiqué (Pnat).

Parmi les enfants, une adolescente de 17 ans, «faisant l’objet d’un mandat de recherche, a été placée en garde à vue», ajoute le Pnat. Les vingt-quatre autres mineurs ont quant à eux été pris en charge dans le cadre de procédures d’assistance éducative sous la responsabilité du parquet de Versailles. Selon nos informations, ils ont été placés dans un foyer du département. Me Marie Dosé, avocate de familles de femmes et d’enfants retenus dans les camps du Nord-Est syrien, déplore dans un communiqué de presse que ces mineurs soient «doublement victimes : du choix de leurs parents d’abord, de celui de la France ensuite, qui a refusé de les rapatrier pendant cinq ans», les abandonnant dans des «prisons à ciel ouvert, qui plus est en zone de guerre».

Quatrième opération de rapatriement

Cette opération est la quatrième du genre, la précédente remontant au mois de janvier dernier. La France avait alors rapatrié 15 femmes et 32 enfants qui étaient détenus dans des camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie. Jusqu’à l’été 2022, la France privilégiait les rapatriements au compte-goutte de ses citoyens retenus dans les camps, par crainte, notamment, d’éventuels actes terroristes sur son sol.

Si, après plusieurs condamnations de la CEDH et des Nations unies, l’Hexagone a finalement lancé des procédures d’ampleur, il reste encore «dans ces camps une centaine d’enfants qui ne connaissent que la fange, les barbelés et la violence», déplore Me Marie Dosé.

Par Ambre Lepoivre  www.lefigaro.fr
Environ 300 mineurs français ayant séjourné dans des zones d’opération de groupes terroristes sont rentrés en France. © Crédit photo : AFP

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