«La France ne doit pas un centime à l’Algérie» : Sarah Knafo rassemble ses alliés pour repenser la relation Europe-Maghreb
Sarah Knafo face à l’Algérie, ça fait mal. A Alger on commence à s’agacer, et ce n’est qu’un début semble-t-il, d’autant que le mouvement est en marche, et que des ralliements se font en nombre depuis la sphère européenne.
À l’initiative de Sarah Knafo et de son groupe Europe des nations souveraines au Parlement européen, le colloque « Europe – Maghreb : assez de naïveté, place à l’ordre » s’est tenu ce mercredi 5 février à Paris. Alors que les relations entre la France et l’Algérie se dégradent, Sarah Knafo continue de se saisir de ce sujet brûlant.
Ce lundi 3 février dans un entretien au journal L’Opinion, le président algérien Tebboune s’en est pris à la députée européenne Sarah Knafo en déplorant sa « méconnaissance profonde de l’Algérie ». La riposte n’a pas tardé, de la part de l’élue membre de la délégation UE-Maghreb au Parlement européen. Organisé par son groupe Europe des nations souveraines (ENS), le colloque intitulé « Europe – Maghreb : assez de naïveté, place à l’ordre » s’est rapidement transformé en un colloque sur les relations dégradées entre la France et l’Algérie. Au cœur du 6e arrondissement de Paris, le rendez-vous s’est déroulé en début de soirée à l’Hôtel de l’Industrie, un établissement créé par nul autre que la figure historique favorite d’Éric Zemmour, Napoléon. Pendant près de deux heures, dans les salons Lumière et Montgolfier, les invités se sont succédé pour établir des constats et proposer des solutions aux maux qui rongent la France dans sa relation avec l’Algérie.
« C’est plus que le budget du ministère de l’Agriculture, c’est trois fois le budget de nos Outre-mer », relate Sarah Knafo devant une audience étourdie par l’avalanche de chiffres. La députée continue : « La France ne doit plus un centime à l’Algérie, il faut dévoiler la vérité et avoir le courage de la vérité ». Le constat financier est pourtant tout autre du côté de l’Algérie, qui évoque une aide au développement de « l’ordre de 20 à 30 millions par an ». En réponse aux chiffres très différents qu’avançait le président Tebboune, Sarah Knafo confie au JDD : « La justice lui a déjà donné tort puisque la plainte d’Alger à mon égard a été classée sans suite. Le président algérien se ridiculise et se contente d’avancer des chiffres sans preuve. Il m’accuse sans aucun fondement ».
Une fois le constat financier dressé, la soirée se poursuit avec un entretien entre la présidente du Centre Européen de Recherche et d’Information sur le Frérisme (CERIF) Florence Bergeaud-Blackler et la directrice de la rédaction de Causeur, Élisabeth Lévy. Sont évoqués les normes islamiques en Europe, des échanges sur les certifications halal et la « possibilité pour ces États de contrôler le champ islamique en France ».
« Vous assistez à ce qu’on appelle le « knafisme », s’amuse Éric Zemmour
Pour le président de Reconquête Éric Zemmour, présent ce soir parmi les invités, le moment à retenir s’est déroulé lors de la seconde table ronde intitulée « Solder le passé, couper le cordon, aller de l’avant ». La scène réunit trois hommes : l’ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt, l’écrivain et intellectuel marocain Driss Ghali et l’activiste et lanceur d’alerte algérien Chawki Benzehra. « Il n’y a que dans notre parti qu’on arrive à réunir sur une scène un Français, un Marocain et un Algérien pour dire la vérité sur la situation », s’amuse l’entourage de Sarah Knafo.
Après que Xavier Driencourt a évoqué les leviers dont la France dispose pour réagir face à l’Algérie, Chawki Benzehra, qui a été ciblé lui aussi par le recteur de la mosquée de Paris, évoque sa propre relation avec la France. « J’étais un opposant au régime, un activiste politique. Je suis arrivé en France en 2012, je fais partie des chiffres de Mme Knafo, explique-t-il en déclenchant les rires de la salle. Je suis le produit d’une éducation anti-française, on m’a appris que la France me devait quelque chose. Rejeter la France, c’est un devoir religieux. Selon le système éducatif algérien, l’Algérie est un pays du tiers-monde à cause de la France coloniale. »
« Chaque phrase prononcée ce soir est l’exact inverse de ce qu’on raconte aux Français »
Avant le cocktail et la tournée de petits fours dont profiteront les invités, Éric Zemmour prononce le mot de la fin. « J’ai fait un rêve, que ces deux heures soient diffusées sur France Télévisions. Je pense que chaque phrase prononcée ce soir est l’exact inverse de ce qu’on raconte aux Français ». Pour la députée européenne, « tous ceux grâce à qui le problème algérien est sur la table sont dans cette salle ». La route vers la solution demeure pourtant semée d’embûches. Le président algérien a lui même évoqué un arrêt total de la coopération avec la DGSI, accroissant ainsi le risque de menace terroriste sur le sol français. « Dans tous les cas, l’Algérie ne coopère pas. La cassure existait bien avant la dégradation de nos liens diplomatiques. Prenez le meurtre de Lola : vous pensez qu’ils ont coopéré pour récupérer celle qui l’a assassinée ? », relève Sarah Knafo.
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Une femme à poigne qui dit tout haut ce que les « hommes »politiques n’osent même pas murmurer.Sachons pour qui voter aux prochaines élections !
Sarah. C’est une grande dame contre qui des barrières sont érigées pour tenter de limiter la diffusion de ses idées. Mais elle persiste et son combat contre les mensonges et les secrets qui entourent la relation de la France avec l’Algérie commence à percer les obstacles.
Bravo Sarah, on t’adore !!!!!