Israël pourrait sortir de sa prudente neutralité, dans le conflit russo-ukrainien, du fait des promesses faites par Vladimir Poutine, en prévision de la levée des sanctions, de fournir l’Iran en missiles anti-aériens. De la part d’Israël, ce calcul, qui n’est encore qu’une option (ou menace voilée) paraît le plus économique, en occupant la Russie à devoir préserver son arrière-cour, plutôt que de voir ses meilleurs équipements servir les visées hégémoniques de l’Iran, dans le périmètre de l’Etat d’Israël, avec risques agravés de transferts au Hezbollah et à d’autres milices. 

S-300 russes à l’Iran : Israël pourrait livrer des armes à l’Ukraine en représailles

UKRAINE-ISRAEL

Israël n’exclut pas de livrer des armes à l’Ukraine en réponse à la décision du président russe Vladimir Poutine de lever l’interdiction de livrer des missiles S-300 à l’Iran, rapporte jeudi le site israélien d’information NRG.

Selon NRG, citant une source militaire sous couvert de l’anonymat, Jérusalem n’a pas encore statué sur cette option.

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Le président russe Valdimir Poutine a défendu mardi sa décision de lever l’interdiction de livrer à l’Iran des missiles S-300, assurant qu’elle ne représentait « aucune menace » pour Israël.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en garde le dirigeant russe contre cette décision qui « va augmenter l’agressivité de l’Iran dans la région et saper la sécurité au Moyen-Orient », lors d’un entretien téléphonique.

En 2007, Moscou et Téhéran ont conclu un contrat engageant la Russie à fournir cinq batteries de missiles antiaériens S-300 pour un montant d’environ 800 millions de dollars, pour protéger ses sites nucléaires contre toute frappe aérinne de la part d’Israël.

L’exécution du contrat avait été suspendue en septembre 2010 par le président russe de l’époque Dmitri Medvedev en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui interdisait de fournir des armements offensifs à Téhéran en raison de son programme nucléaire.

Convaincue de la validité du contrat, la partie iranienne avait fait appel à l’arbitrage international, réclamant quatre milliards de dollars d’indemnités.

La décision russe intervient alors que l’Iran et les pays du groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu début avril à Lausanne un accord-cadre, qui ouvre la voie à la signature d’un accord final d’ici fin juin.

Yaakov Tanenbaum – © Le Monde Juif .info | Photo

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