Adone ‘Hassélihoth est un poème liturgique qui est chanté sur un air traditionnel tout au long de la période des sélihoth (depuis le 1er Eloul) et jusqu’après Yom Kippour au cours duquel ce poème est chanté 5 fois. Il évoque, la bonté, la miséricorde et la pitié auxquelles nous faisons appel pour que D juge Ses créatures en cette période de l’année.
Suivant l’ordre alphabétique, ce poème trouve son origine dans la tradition liturgique et le refrain est repris deux fois entre chaque strophe.
Voici le texte hébraïque suivi du texte phonétique et la traduction :

אדון הסליחות, בוחן לבבות, גולה עמוקות, דובר צדקות.
חטאנו לפניך, רחם עלינו (X2)
הדורבנפלאות, ותיקבנחמות, זוכרבריתאבות, חוקרכליות
חטאנולפניך , רחםעלינו (X2)
טובומיטיבלבריאות, יודעכלנסתרות, כובשעוונות, לובשצדקות
חטאנולפניך , רחםעלינו (X2)
מלאזכיות, נוראתהילות, סולחעוונות, עונהבעתצרות
חטאנולפניך , רחםעלינו (X2)
פועלישועות, צופהעתידות, קוראהדורות, רוכבערבות
שומעתפילות, תמיםדעות.
Adone haselihoth, bohen levavoth, golé âmoukoth, dover tzedakoth
Hatanou léfanékha, rahem âlénou (x2)
‘Hadour benifla’oth, vatik benéhamoth, zokher b’ritâmo, hoker kelayoth
Hatanou léfanékha, rahem âlénou (x2)
Tov oumétiv laberioth, yodéâ kolnistaroth, kovesh âvonoth, lovesh tsedakoth,
Hatanou léfanékha, rahem âlénou (x2)
Male zakhiyoth, noraté’ hiloth, soléah âvonoth, ôné beêthtsaroth,
Hatanou léfanékha, rahem âlénou (x2)
Poêlyé shouôth, tsofé âtidoth, koré ‘hadoroth, rokhev âravoth, shoméâ téfiloth, tamim déôth.
Toi, Maître des Pardons, qui sondes les cœurs et libères des profondeurs, et qui intercèdes dans la justice,
Nous avons fauté devant Toi, aies pitié de nous (2 fois)
Glorieux dans les merveilles accomplies et éminent consolateur, Il Se souvient de l’alliance conclue avec Son peuple, et sonde les reins,
Il est bon pour Ses créatures, Il connaît tout ce qui est caché et annihile les péchés et Se revêt de Justice,
Plein de mérites Il pardonne les fautes et répond lorsqu’on s’adresse à Lui
Il agit et sauve, connaît l’avenir, et entend les prières.

SEDER DE ROSH HASHANA :

Chaque communauté possède ses coutumes et à l’intérieur de chaque communauté, chaque famille a les siennes.


En général les Ashkenazim trempent la pomme dans le miel, certains ajoutent des dattes (souvent parce que c’est à Rosh Hashana qu’apparaissent les nouvelles dattes et qu’ainsi il y a un motif de dire « shé’héhéyanou »).

Parmi les séfaradim (toutes origines confondues) ainsi que parmi toutes les communautés d’Orient (Irakiens, Kurdes, Syriens, Afghans, Yéménites etc…), les légumes et fruits à mettre sur la table sont aussi peut-être différents mais, les pommes dans le miel avec ou sans sésames sont toujours présents ainsi que les dattes et les grains de grenades arrosés d’eau de fleurs d’orangers ou pas…..

Les fruits qui seront consommés lors des deux soirs de Rosh Hashana sont : la pomme, les dattes et les grenades.

Pour les légumes : poireaux (karté), haricots verts (roubia), courge verte/courgette/courge rouge (kéra), blettes (selka).

Tête d’agneau ou tête de poisson (ou l’un ou l’autre et selon les coutumes et l’un et l’autre) à la place de la tête d’agneau on peut remplacer par de la viande de tête de bœuf ou de veau).
Du miel et parfois aussi des graines de sésame pour symboliser la multitude.
Les raisons sont les suivantes : la pomme dans le miel pour que l’année soit douce ;
Les dattes (tamar) que nos ennemis voient leur fin (jeu de mots entre tamar et yitamou (oyvénou) que se terminent.
Les grenades dont les grains sont serrés et nombreux : nous demandons que nos mérites soient multipliés à l’instar de la grenade. Il en va de même avec les haricots verts dont le nom (roubia) fait penser à la multitude, puis, la courge « kéra » (déchirure) pour que soient déchirés nos ennemis, le poireau « karté » de la racine karète = retranchement : que nos ennemis soient retranchés ; les blettes « selka » que nos ennemis s’enfuient.

Tête d’agneau ou de poisson pour que nous soyons à la tête et non pas à la queue.
Avant de procéder au seder lui-même, le maître de maison procèdera au kidoush puis au lavage des mains (netilath yadayim). Puis, on fera le motsi sur le pain que l’on trempe dans du sucre ou du miel au lieu de sel et, on procèdera au « seder » en goûtant des fruits et des légumes cuisinés ou seulement bouillis en récitant les suppliques nécessaires. « yé’hiratsone ».

Chez les Ashkenazes, en général, on fait netilath yadayim avant le kidoush pour ne pas faire d’interruption entre le kidoush et le motsi.
Chez les Sefaradim ou Êdoth ‘haMizrah on récitera le kidoush puis on fera netilath yadayim et on procèdera au motsi.

Il est à remarquer que chez les Yéménites par exemple, l’officiant reste debout pendant le kidoush alors que les femmes peuvent rester assises.

Le lavage des mains (netilath yadayim) est une disposition prise par les rabbanim en souvenir du fait que les Cohanim au Temple procédaient à des ablutions avant de consommer le pain-sacrifice qui avait été offert et présenté au Temple. Les hazal ont, par la suite, décidé d’élargir cette mesure et ils décidèrent que le peuple entier devait faire des ablutions avant de manger du pain. En dehors de ceci, se laver les mains avant de remercier D pour le pain qu’Il nous donne est aussi un acte hygiénique.

Dans les textes ci-dessous n’ont pas été mentionnés les ajouts concernant la sortie du shabbat pour le cas où la fête tombe en ces moments. Dans ces cas-là, il faudra se référer à un livre de prières. Lorsque la fête tombe un jour ordinaire on commence la récitation du kidoush à la lettre A. et, on ajoute le « shé’héhéyanou » à la lettre B.

Oubeyom simhatekhem oube moâdekhem ouberashéh odes ékhem outeka’tem béhatsotséroth âlôlotékhem véâl zivhé shalmékhem vé’hayou lakhem lézikaron’ lifné Elo-‘hékhem, Ani Ado-nay Elo-‘hékhem.
Sabri maranane:
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘henou mélékh ‘haôlam boré peri ‘haguéfène.
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘hénou mélékh ‘haôlam asher bahar banou mikol âm véromémanou mikol lashone vékidéshanou bemitsvotav vatitènelanou Ado-nay Elo-‘hénou béa’hava, eth yom ‘hazikarone ‘hazé, eth yom tov mikra kodesh ‘hazé, yom térouâ mikra kodèsh zékher litsyath mitsrayim oudevarékha émeth vékayame laâd.

Baroukh Ata Ado-nay mélèkh âlkol ‘haaretz mekadesh Israël véyom ‘hazikarone.
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘hénou mélèkh ‘haôlam shé’héhéyanou vékiyémanou vé’higuiânou lazemane ‘hazé.

On fait nétilath yadayim puis l’on fait la bénédiction sur le pain (‘hamotsi) et l’on procède au seder :

DATTES (TEMARIM) :

 

 

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyitamou oyvékha vésonékha vekhol mevakshé raâténou.
« Yitamou hatayim min’ ‘haaretz ouréshaîm ôd eynam. Barekhi nafshi eth Ado-nay ‘Halélou- y-a. Oubehassdékha tatsmith oyevay vé’haavadéta kol tsoreré nafshi ki ani âvadékha ».

GRENADE (RIMONE) :

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Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou zekhouyoténou karimone.

POMME DANS LE MIEL (TAPOUAH BIDEVASH) :

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Yé’hi ratson emiléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shétitehadesh âlénou shana tova oumétouka méréshith ‘hashana véâd aharith ‘hashana.

 

HARICOTS VERTS OU AUTRES (ROUBIA) :

 

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou  zakhiyotenou

 

POIREAUX (KARTE) :

 

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyikaretou oyvékha véssonékha vekhol mevakshé raâténou. Tarom yadékha âl tsarékha vekhol oyvékha yikaretou.

BLETTES (SELKA) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou, shéyistalekou oyvékha véssonékha vek hol mevakshér aâténou. Sourou miméni kol poâlé avène ki shamâ Ado-nay kol bikhyi. Sourou, sourou tséou misham tama al tigaôu. Tséou mitokha hibarou noss’é kéli Ado-nay.

 

COURGE/ COURGETTE / POTIRON (KERA) :

 

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shétikra roâ gzar dinénou vykar’ou léfanékha zékhouyoténou.

TÊTE DE POISSON (ROSH SHEL DAG) :

 


Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou zékhouyoténou.

 

TÊTE DE MOUTON (ROSH SHEL KEVESS) :

 

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shény’hyé la rosh vélo lazanav.

(s’il s’agit vraiment de mouton on ajoutera : vétizkor lanou eylo shel ytshak avinou âlav ‘hashalom).

Certains ont l’usage à chacun des repas de fête de goûter en début de repas un fruit nouveau tel que de nouvelles clémentines, ou oranges, avocats, goyaves, grenades, nouvelles olives, etc……

 

 

 

Caroline Elishéva REBOUH

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

 

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