L’Arabie saoudite demande des sanctions contre le Hezbollah après le verdict de Hariri

Les responsables saoudiens affirment qu’ils «considèrent la décision seulement comme l’émergence de la vérité et le début d’un processus de justice qui devra continuer en poursuivant, arrêtant et punissant les personnes impliquées»; Un seul membre du Hezbollah reconnu coupable par le TSL

AFP|
Publié le: 19.08.20, 08:58
L’Arabie saoudite a appelé mardi à des sanctions conséquentes contre le Hezbollah, après qu’un tribunal soutenu par l’ONU a déclaré qu’un seul membre sur cinq du mouvement chiite était coupable du meurtre en 2005 de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri.
 
« Le gouvernement d’Arabie saoudite considère cette décision comme l’émergence de la vérité et le début d’un processus de justice qui devra continuer en poursuivant, arrêtant et punissant les personnes impliquées », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du royaume sur Twitter.

Le Premier ministre libanais Rafik al-Hariri salue ses partisans après avoir voté dans un bureau de vote de Beyrouth au Liban le 1er septembre 1996

Le Premier ministre libanais Rafik al-Hariri salue ses partisans après avoir voté dans un bureau de vote de Beyrouth au Liban le 1er septembre 1996
( Photo: Reuters )
« L’Arabie saoudite, en appelant le Hezbollah et ses éléments terroristes à faire face à la justice et à être sévèrement punis, souligne la nécessité de protéger le Liban, la région et le monde des pratiques terroristes de ce groupe« , a-t-il ajouté.
Le Hezbollah est un allié clé de la Syrie et de la puissance chiite de l’Iran, le principal rival régional de l’Arabie saoudite.
Salim Ayyash, 56 ans, a été condamné par contumace aux Pays-Bas pour l’énorme attentat suicide à Beyrouth qui a tué le milliardaire sunnite Hariri et 21 autres personnes.

Des pleureurs libanais brandissent une pancarte lors des funérailles de l'ancien Premier ministre libanais Rafik al-Hariri à Beyrouth, Liban, le 16 février 2005

Des pleureurs libanais brandissent une pancarte lors des funérailles de l’ancien Premier ministre libanais Rafik al-Hariri à Beyrouth, Liban, le 16 février 2005
( Photo: Reuters )
Mais les juges ont déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour condamner trois autres suspects – Assad Sabra, Hussein Oneissi et Hassan Habib Merhi.
Le tribunal a également jugé qu’il n’y avait aucune preuve établissant un lien direct entre les dirigeants du Hezbollah ou la Syrie, longtemps puissance militaire dominante au Liban, à l’attaque.
La décision tant attendue a suscité des réactions mitigées, le fils de feu Hariri, Saad, disant aux journalistes en dehors du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) qu’il acceptait le verdict du tribunal et le trouvait « satisfaisant« . [Il semble donc savoir qu’il sera contraint de collaborer avec les bourreaux de son propre père, selon les arrangements trouvés par Macron -parrain de facto de la Mafia Libanaise- pour un « Vrai changement » au Liban… ]

Accouchement d’une souris : A grands frais, un tribunal international ad ‘hoc déclare un membre du Hezbollah coupable de l’assassinat de Hariri, après 15 ans « d’enquête »

Le 18 août, le Tribunal spécial pour le Liban soutenu par l’ONU a déclaré Salim Ayyash, l’un des quatre membres accusés du Hezbollah, coupable du meurtre du Premier ministre Rafiq Hariri, provoqué par une énorme explosion à la bombe qui a secoué Beyrouth le 14 février 2005 et tué 21 personnes. Les trois complices d’Ayyash ont été innocentés faute de preuves. Tous les quatre ont été jugés par contumace parce que le Hezbollah a refusé de révéler où ils se trouvaient.

Le fils de la victime, l’ancien Premier ministre Saad Hariri a désiigné cette farce comme une «juste punition» pour les criminels.

Le Tribunal (TSL) a été «convaincu hors de tout doute raisonnable» qu’Ayyash a utilisé un téléphone mobile qui a joué un rôle essentiel dans l’attaque. Le juge président David Re a déclaré que les preuves étaient en grande partie basées sur les données du réseau de téléphonie mobile utilisées par les suspects pour suivre les mouvements de Hariri dans les mois précédant l’attaque, et les téléphones devenant «obscurs» (silencieux) après l’explosion. 

«Le tribunal a conclu au-delà de tout doute raisonnable qu’un kamikaze avait déclenché l’explosion», a déclaré Re en lisant le verdict.

Quatre réseaux différents de téléphones mobiles «étaient interconnectés et coordonnés les uns avec les autres et fonctionnaient comme des réseaux secrets aux moments pertinents».

Le tribunal a estimé que le meurtre était motivé politiquement par un «acte de terrorisme destiné à semer la peur dans la population libanaise».

Le crime a en fait plongé le pays dans une fièvre de conflits sectaires. Personne ne pensait que le Hezbollah avait mené l’attaque de sa propre initiative. Maintenant aussi, le verdict ajoutera du carburant au sentiment anti-Hezbollah qui montera à nouveau au Liban depuis une explosion massive au port de Beyrouth a tué 170 personnes et blessé 6000, dans un contexte de crise économique, de crise politique et d’épidémie de coronavirus. De nombreux Libanais ont de nouveau blâmé le mouvement pro-iranien comme la puissance la plus forte du pays et la seule capable, pour la catastrophe et réclament une enquête internationale, maintenant comme à l’époque.

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Stéphan Cobut

Il faut détruire le hezbollah et liquider Nasrhalah et sa clique ; et rendre le Liban à son peuple ; que dit l’ ONU que dit le TPI que disent les droits de l’ Homme ??? il faut détruire le terrorisme point final .

Moshé

« feu Hariri » est ici impropre, puisque l’expression « feu » s’applique à une personne récemment décédée (pas encore enterrée).

LE CHAT DORT

comment dit on en Libanais: « Zéphyr le lampiste » ??

« Le Premier ministre libanais Rafik al-Hariri , alias Trafics en tous genres et aussi amphytrion logeur gratos du couple Chirac dans le trés grand appart de quai de Seine

le nom de Hariri désigne un soyeux…..peut etre un descendant de canut lyonnais ? 😆