Premières réactions de Tsahal, le 7 octobre: Révélation des coulisses par le New York Times
L’attaque du 7 octobre dernier par le Hamas a mis en lumière des failles dans la réponse d’Israël, selon une enquête approfondie menée par le New York Times. Les révélations de cette enquête mettent en évidence des lacunes dans la préparation et la coordination des forces israéliennes face à un scénario d’invasion, soulevant des questions sur la capacité de Tsahal à faire face à des menaces de cette envergure.
L’enquête du New York Times indique que Tsahal n’avait aucun plan de réponse organisé face à l’attaque du Hamas. Il a fallu des heures aux forces de sécurité israéliennes pour comprendre la gravité de l’incident. Des soldats et officiers, passés et présents, ont confirmé au journal américain qu’aucune stratégie préétablie n’était en place, et que les soldats ont dû improviser au fur et à mesure de l’évolution de la situation.
Dans le pire des scénarios envisagés, Tsahal pensait que le Hamas ne pourrait franchir la barrière frontalière qu’en quelques endroits spécifiques. Cependant, la réalité a dépassé ces prévisions, avec le Hamas réussissant à pénétrer la clôture en 30 points différents, surprenant les forces israéliennes.
L’enquête révèle également que les responsables israéliens avaient sous-estimé la menace potentielle du Hamas, réduisant même les écoutes radio du groupe terroriste car ils estimaient qu’une attaque d’une telle envergure était extrêmement improbable.
Les premières unités déployées étaient mal préparées pour faire face à une telle invasion, laissant entendre que l’ampleur de l’attaque n’était pas pleinement comprise. Selon l’enquête, les forces israéliennes ont dû improviser, communiquant à travers des groupes WhatsApp impromptus et s’appuyant sur les réseaux sociaux pour obtenir des informations cruciales.
Les réservistes, élément essentiel en cas d’urgence, n’étaient pas prêts à se mobiliser rapidement, démontrant une autre défaillance dans la réponse d’Israël à l’invasion du Hamas.
La désorganisation au sein des forces israéliennes était palpable, avec des soldats se battant pour leur survie au lieu de protéger les civils ou de coordonner une réponse efficace. Certains soldats n’ont même pas réalisé qu’ils étaient attaqués jusqu’à ce que le Hamas soit déjà dans leurs dortoirs, une situation révélatrice de la confusion régnant sur le terrain.
L’utilisation de WhatsApp pour la communication et la dépendance aux réseaux sociaux pour obtenir des informations cruciales soulignent un manque criant de coordination et de communication au sein des forces israéliennes.
L’enquête du New York Times suggère que même après l’invasion, les forces israéliennes ne comprenaient toujours pas pleinement l’ampleur de l’attaque. Les premières unités déployées étaient relativement petites, indiquant un manque de compréhension immédiate de la situation critique.
Les révélations de cette enquête soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la préparation et à la gestion de crises similaires à l’avenir. Tsahal, encensée pour sa réputation de puissance militaire, se retrouve confrontée à une évaluation critique de ses capacités opérationnelles et de sa préparation stratégique.
En somme, l’enquête du New York Times met en lumière des défaillances significatives dans la gestion de l’invasion du Hamas par Israël, mettant en évidence des lacunes majeures dans la préparation et la réponse des forces de sécurité du pays. Ces révélations soulèvent la nécessité d’une réévaluation approfondie des protocoles de sécurité et des plans d’urgence pour garantir une réponse adéquate à de futures menaces de cette nature.
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