Recrutement d’imams pour officier en prison : oui, mais où trouver les profils adéquats ?

Afin de faire face à la radicalisation de l’islam dans les prisons, la ministre de la Justice, Christiane Taubira a proposé de renforcer le recrutement et de systématiser la rémunération des imams qui y officient. Mais sera-t-on capable de contrôler les voix qui s’élèveront dans les milieux carcéraux ?

Atlantico : La ministre de la justice, Christiane Taubira a proposé d’intensifier le recrutement d’imams qui officient dans les prisons afin de traiter la radicalisation de certains détenus. Cependant, cette solution est-elle la bonne piste de réflexion à aborder ?

Tareq Oubrou : Je suis ravi que l’on se rende enfin compte qu’il y a un manque d’imams dans les prisons françaises. Ce problème date de plusieurs années et cela fait longtemps que les associations cultuelles tirent la sonnette d’alarme pour avoir plus d’aumôniers dans les prisons mais aussi plus de subventions pour pourvoir des postes à temps, au même titre que les aumôniers catholiques, protestants et juifs. Sur ce plan nous sommes clairement lésés, alors même que les musulmans constituent – malheureusement – la population carcérale la plus nombreuse (70%). Le fait que Christiane Taubira fasse cette proposition est encourageant et rassurant, mais le retard accumulé est colossal.

(NDLR – Les musulmans sont lésés parce qu’ils ont beaucoup plus de délinquants. C’est un comble de voir jusqu’où va se nicher la victimisation.)

Abdelhaq Eddouk: Toute proposition qui peut faire avancer les choses à ce sujet est intéressante à examiner, évidemment. Mais il faut tout de même savoir qu’aujourd’hui, il y a entre 150 et 160 aumôniers musulmans mais ils ne représentent qu’un tiers de la demande réelle. Pour que l’aumônerie musulmane puisse fonctionner normalement, il faudrait entre 400 et 450 aumôniers pour les 200 prisons françaises. On imagine qu’il faille dans une prison deux aumôniers, car dans l’état actuel des choses aucun ne peut donner 100% de son temps. La proposition de la Ministre n’est qu’un commencement car elle couvrirait trente prisons cette année et trente l’année prochaine, mais il faut bien avoir à l’esprit que cela sera loin d’être suffisant pour couvrir la demande. Les estimations disent que les musulmans représenteraient entre 30 et 50 % de la population carcérale. D’autre part, il ne faut pas s’imaginer que la seule présence des aumôniers réglera tous les problèmes.

Comment peut-on procéder efficacement au recrutement de ces imams ? Il y a-t-il un moyen de savoir si on se réfère à la bonne personne ?

Tareq Oubrou : Toutes les mosquées sont surveillées, sont visibles, et gérées par des associations cultuelles connues des renseignements généraux. Les imams dont la parole est la plus éclairée sont connus et quoi qu’il arrive le recrutement peut être sécurisé par une enquête complète avant d’accepter son introduction dans l’espace carcéral.

Abdelhaq Eddouk : Il y a deux points à aborder. Le tout premier est la nomination qui fait partie de la procédure pénale. C’est l’instance religieuse qui propose et c’est l’administration pénitancière qui valide.

Le problème, c’est que l’autorité religieuse n’a pas encore défini le profil de l’aumônier musulman pour ensuite le chercher à travers les mosquées ou les associations musulmanes. Cela fait, il faut que le candidat sélectionné soit d’accord et il faut que cette activité soit compatible avec son travail. Une fois que ce cheminement est fait, il faut savoir ce que l’on peut leur apporter pour les motiver à occuper ce poste, et avec cette question se pose la problématique fondamentale du financement. Et comme au nom de laïcité, l’Etat ne peut pas financer les cultes et qu’au regard du contexte international, les financements étrangers sont interdits, nous sommes dans une impasse. Et les réponses se font attendre, et ce, depuis 2005. C’est un sujet extrêmement épineux.

Tareq Oubrou Tareq Oubrou est imam de Bordeaux, marocain d’origine et depuis trente ans en France, il est théologien et homme de terrain : il travaille notamment comme aumônier de prison. Il a été président de l’Association des imams de France et a publié en 2009 Profession Imam, chez Albin Michel, et sortira bientôt Un imam en colère : Laïcité, prison, halal, intégration aux éditions Bayard.

Abdelhaq Eddouk est aumônier musulman. Il officie à la Maison d’arrêt de Fleury Merogis et dans les milieux hospitaliers.

NDLR – Et si les musulmans éduquaient mieux leurs enfants, ils n’auraient pas autant besoin ni de prisons, ni d’aumôniers ? C’est juste une suggestion…

ATLANTICO Article original


Un manque d’aumôniers musulmans en prison? par telelyonmetropole

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ramsesde45

Elle devrait revêtir l’habit des femmes islamistes intégristes, tout en noir de la tête au pieds pour ne plus voir sa bouche en cul de poule proférer des bêtises.

mariedefrance

Elle est trop bonne mme taubira !
trop bonne.
Elle crachait sur la France quand elle militait pour l’indépendance de la Guyane, son département d’origine.
Elle ouvre les portes des prisons et fait entrer les prédicateurs.

Oui, le loup dans la bergerie…..
Cette femme n’aime pas la FRANCE.

Armand Maruani

Christiane Taubira ? Le loup dans la bergerie solidaire d’autres loups dans les prisons , ces écoles du crime et du prosélytisme d’où leurs élèves sortiront munis d’un certificat de capacité pour pouvoir se rendre en Afghanistan ou ailleurs . Aprés quelques semaines de  » stage  » , ils pourront rentrer en France pour agir suivant les instructions de leurs chefs , El Qaïda , imams salafistes ou autres . Et tout cela sous le couvert de notre rebelle autonomiste devenue Ministre de la Justice française . C’est comme si vous donniez un couteau à celui qui souhaite vous assassiner .