En étudiant la Guemara on « côtoie » des Rabbins, qui, selon l’époque où ils ont vécu sont des Amoraïm ou des Tanaïm, et ils deviennent familiers.

On apprécie les uns ou les autres mais, on éprouve une admiration sans borne pour tous ces grands personnages car leur savoir est immense……

A l’époque où les Juifs avaient été déportés à Babel (Babylone), avaient été fondées deux grandes académies talmudiques dans les villes de Soura et de Poumbédita.

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De ces grandes académies sont issus de très grands Rabbanim dont la sagesse est citée encore aujourd’hui.

Il y a un près de 2000 ans naissait Rav Houna (en l’an 215 =3776) de l’ère actuelle en pleine deuxième génération des rabbins du Talmud.

Il fut une grande figure de cette pépinière talmudique que fut la Yéshiva de Soura. Son maître fut Rab (Rav) auquel Rav Houna succéda. Des milliers d’illustres disciples furent formés au fil des ans.

Rav Houna qui vécut plus de 80 ans devait diriger cet institut de hautes études pendant la moitié de sa vie et il forma pendant sa longue carrière des centaines de dirigeants spirituels qui constituèrent la troisième génération d’Amoraïm parmi lesquels se sont distingués le Rav Hisda et le Rav Sheshet et bien sûr son propre fils Raba (fils de Rav Houna).

Fidèle au précepte qui enseigne : אם אין תורה אין קמח ואם אין קמח אין תורה (si l’on n’étudie pas la Torah on ne peut subsister et s’il n’y a de travail (pour subsister) il n’y a pas de Torah, Rav Houna tenait à ne pas vivre que de la Torah, et il exerçait des métiers : il vendait du vin, il puisait de l’eau et vivait aussi d’agriculture. Il semble que son aïeul, du même nom, fut le chef de la communauté juive en exil (rosh hagola).

N’étant que tout jeune enfant, Rav Houna était déjà assidu à l’étude chez ses maîtres qui décelaient déjà en lui une forte et brillante personnalité. Ses parents n’étaient pas riches et lui-même, travaillait dans l’agriculture pour se nourrir.

Etant donné que cela n’était pas suffisant il vendait ses services de puiseur d’eau pour pouvoir continuer à officier en tant que Dayan.

Lorsque, par la suite, il commença à vendre du vin qu’il commença à être beaucoup plus à l’aise. Malgré tout, la « parnassa » (les gains) provenant d’un décret divin, il arriva que Rav Houna perdisse la marchandise (comme par exemple un vin qui vieillit mal ou qui aigrit).

Plus tard, lorsque sa situation se renforça et qu’il fut un homme riche, il consacra du temps à faire la tsedaka et à assurer des dons aux malheureux et moins favorisés que lui.

On raconte à son propos que lorsqu’il voyait une maison délabrée appartenant à un pauvre hère ne pouvant entreprendre de réparer son logis, le célèbre rabbin ordonnait de détruire la bicoque et finançait la reconstruction d’une maison offrant abri et sécurité à la famille démunie. Il maintenait sa résidence ouverte pour permettre à ceux qui ont faim de trouver un lieu accueillant où ils pouvaient manger à satiété.

Il s’exprimait ainsi celui qui ne s’occupe que de Torah et ne se soucie pas de ceux qui n’ont pas de ressources ressemble à quelqu’un qui n’a pas de D.

Rav Houna résidait dans une petite ville dans les environs de Soura en Babylonie : Tikrit.
Rav Houna dit-on possédait de solides connaissances en magie ce qui lui permit de mettre au point un remède contre la tuberculose !!!

Houba, l’épouse de Rav Houna mit au monde des filles et des fils. Cependant, on rapporte au nom du Rav Adda bar Ahava que tous les fils moururent. Pourtant, après le décès de Rav Adda, un autre fils naquit à Rav Houna qui se nomma Raba (Raba bar rav Houna).

Deux autres amoraïm sont cités dans la guemara comme étant descendants de Rav Houna sans que toutefois, on sache avec précision de qui ils sont les fils il s’agit de Rav Aha et de Rav Hya fils de Rav Houna.

Rav Houna entretenait des relations amicales avec d’autres rabbins tels que Rav Yéhouda de Nehardéa que cite Flavius Josèphe.

Un autre ami de Rav Houna se nommait Rav Nahman. Bien que Nahman fût plus jeune que l’Amora, entre eux, Rav Nahman n’appelait pas Rav Houna par son titre mais directement par son nom et Houna citait souvent Rav Nahman dans ses cours en accordant aux propos de celui-ci une importance très remarquée.

En l’an 297, Rav Houna mourut soudainement et sa mort fut considérée comme celle de Moïse ou d’Aharon c’est-à-dire comme « mitat neshika » מיתת נשיקה mort, dans un baiser céleste.

Rav Houna avait exprimé son souhait ardent d’être enseveli en Terre d’Israël et il fut enterré dans la grotte où se trouvaient déjà les sépultures de Rabbi Hiya et de ses fils à Tibériade.

Le Rav Houna a été le premier Rosh Yéshiva et pratiquement le premier à avoir été désigné comme « Talmid Hakham ».

Caroline Elishéva REBOUH

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Gaulois furieux

Vie admirable par son exemple et sa bienveillance pour les autres ! Ce rabbin est un modèle pour tous.