« Jack is back ». Le 21 juin dernier, à peine dix jours après sa relaxe dans l’affaire du Carlton, DSK surgissait d’outre-tombe avec ce tweet énigmatique. Entre analyse de la situation économique grecque et popularité fleurissante, l’ancien directeur du FMI ne cesse depuis de faire parler de lui. Ce jeudi matin, il apparaît même sur la liste des meilleurs candidats de la gauche pour 2017.

Le sondage de Viavoice pour Libération, lui donne 37 % des suffrages, en deuxième position derrière Manuel Valls, à 47 %. Ce résultat fait écho à une autre enquête dévoilée par Elabe pour BFMTV il y a une semaine. Près de deux Français sur cinq (38 %) indiquaient leur souhait que Dominique Strauss-Kahn revienne dans la vie publique française. Intérêt profond ou communication parfaitement orchestrée ?

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Officiellement, personne ne fait campagne

« Les Français aiment les hommes providentiels. Notre histoire est jalonnée de retours d’anciens condamnés », explique son ancien fidèle François Kalfon. « On voit bien qu’il y a une certaine appétence sur la question économique. DSK est un personnage complexe, qui a incarné avant tout le monde le social libéralisme. Il peut aussi être plus souple sur son idéologie, il n’y a qu’à voir ses solutions pour la Grèce par exemple ».

Ses soutiens feraient-ils campagne, en sous-main, pour son retour ? « Non », répond fermement le secrétaire national du PS. « Est-ce qu’il y a des gens qui le souhaitent ? A ma connaissance non », insiste-t-il.

« L’actualité nous l’a imposé »

« Les médias adorent ces sujets : va-t-il revenir, va-t-il repartir ? C’est un marronnier bien connu. On a pris la personne de DSK, mais lui et ses proches le répètent : il n’a aucune intention de revenir en politique », tranche Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne. « Peut-être veut-il se réhabiliter mais on peut donner des conseils sans vouloir devenir président de la République ». L’élu conclut : « On peut susciter le regret sans incarner l’espoir. Ce retour est purement médiatique, il ne repose sur rien ».

Les instituts de sondage ont pourtant réintégré DSK dans leur classement. « C’est l’actualité qui nous l’a imposé », répond Bernard Sananès, président d’Elab. « Dominique Strauss-Kahn a toujours gardé une crédibilité économique. Quand son activité judiciaire s’est refermée, on l’a testé pour savoir où il en était ». A Viavoice, on indique que le nom « est apparu de manière spontanée comme candidat crédible et suscitant l’empathie dans nos groupes de sondés. On s’est alors dit « il faut le mesurer pour voir » ».

« DSK va être l’homme de l’été »

« DSK est un homme politique de qualité qui retrouve la liberté. Il me fait penser à une sorte d’imam caché, qui sort chaque jour un peu plus du bois », ironise le député PS d’Ardèche Pascal Terrasse. « S’il réapparaît, ce n’est pas par l’opération du Saint-Esprit. DSK est un homme de communication entouré de communicants. Son entourage a compris qu’en période estivale, de vide médiatique, il pourrait en profiter. On est rentré dans un feuilleton, DSK va être l’homme de l’été ».

« On est clairement dans une opération de communication », poursuit Philippe Moreau Chevrolet, président de l’agence de communication des dirigeants MCBG. « Son retour en grâce est réussi. Il est de nouveau acceptable de lui donner la parole en matière économique ». Mais les procès ont laissé des traces. « Chez les femmes, sa popularité est moins importante ». Un sacré euphémisme.

Thibaut Le Gal – 20 Minutes

Présidentielles 2017. DSK au sommet dans les sondages

Strauss-Kahn devancerait Hollande à la présidentielle.

 

Dominique Strauss-Kahn serait, selon les Français, un des meilleurs candidats de la gauche pour les élections présidentielles de 2017.

Dominique Strauss-Kahn fait son retour sur la liste des meilleurs candidats de la gauche pour 2017, seulement devancé par Manuel Valls dans un sondage (1) mené par Viavoice, publié ce jeudi  par Libération.

À la question de savoir si chacune des neuf personnalités testées ferait un bon ou une bonne candidate « pour la gauche lors de la présidentielle de 2017 », 47 % des personnes interrogées placent en tête, le Premier ministre, Manuel Valls. DSK atteint 37 %, devant Ségolène Royal (32 %), ministre de l’Écologie, Martine Aubry (28 %), Arnaud Montebourg (24 %). Le Président de la République, François Hollande n’obtient, lui, que 23 %.

« Une dimension « hors système » »

Toutefois, DSK n’arrive qu’en 5e position (45 %) chez les sympathisants de gauche, précédé par Manuel Valls (67 %), Martine Aubry (62 %), Ségolène Royal et François Hollande (ex aequo à 56 %). « Les données concernant Dominique Strauss-Kahn sont particulièrement inattendues », note le politologue François Miquet-Marty au nom de Viavoice. Selon lui, DSK a pour atouts « une dimension « hors système », notamment à la faveur des procès en justice ; à l’opposé l’image d’une « compétence » confortée cette fois au cœur du « système » ».

Malgré tout, le Parti socialiste reste, pour le moment, en mauvaise posture pour 2017. En effet, les Français sont 63 % à désapprouver la politique actuelle (19 % l’approuvent, 18 % n’ont pas répondu). Ils sont d’ailleurs 34 % à penser que la droite ferait mieux que les socialistes si elle était au pouvoir, et 28 % pensent que le Front national lui aussi ferait mieux.

(1) Sondage réalisé en ligne du 23 au 26 juin auprès d’un échantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

 

 

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