Qu’est-ce que le drone torpilleur nucléaire russe Poséidon et peut-il provoquer un tsunami nucléaire ?

Des rapports ont allégué que la Russie s’apprêtait à tester le drone torpilleur nucléaire Poséidon, mais le Pentagone n’a aucune information.

Le Pentagone n’a actuellement aucune information sur les essais du drone-torpilleur nucléaire russe Poséidon qui modifieraient la posture stratégique des États-Unis, a déclaré lundi soir un haut responsable militaire américain lors d’un point de presse du département américain de la Défense.

La déclaration est venue en réponse aux rapports de La Repubblica selon lesquels les services de renseignement de l’OTAN avaient averti les alliés que le sous-marin nucléaire russe Belgorod se trouvait dans la mer arctique de Kara pour éventuellement tester la « super torpille ».

 

Le Times a déclaré que l’arme pourrait également être testée en mer Noire, où la marine russe a lancé des attaques de missiles balistiques sur des positions ukrainiennes avec un effet limité.

Les médias d’État russes ont noté les articles sur le Poséidon comme faisant état des «craintes de l’OTAN» de la super arme.

La Pravda a rapporté que le Conseil de la sécurité nationale et de la défense de l’Ukraine avait déclaré que les déclarations infondées des médias n’avaient fait qu’accroître le « terrorisme de l’information » de la Fédération de Russie.

« C’est une arme terroriste. Elle est conçue pour tuer ou traumatiser les habitants des villes côtières américaines. »

Ancien sous-secrétaire d’État américain Christopher Ford

Qu’est-ce que le drone torpilleur nucléaire Poséidon ?

Le Poseidon, ou Ocean Multipurpose System Status-6, est un véhicule sous-marin sans pilote qui peut être lancé par un sous-marin. Selon Popular Mechanics , il peut parcourir jusqu’à 6 200 milles à une vitesse de 56 nœuds (un peu plus de 100 kilomètres à l’heure).

Bien que décrite de façon spectaculaire par les médias occidentaux comme une « arme de l’apocalypse », on ne sait pas à quel point la charge utile thermonucléaire est lourde. Les estimations vont de 2 à 100 mégatonnes. Chaque mégatonne équivaut à 1000 kilotonnes – et pour référence, la bombe nucléaire Fat Man larguée sur Nagasaki par les États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale était de 21 kilotonnes.

La « super » torpille Poséidon peut-elle provoquer un « tsunami nucléaire ? »

L’ancien sous-secrétaire d’État américain Christopher Ford a affirmé en 2021 que l’arme pourrait provoquer un « tsunami nucléaire » qui frapperait les côtes américaines , et que les radiations qui en résulteraient rendraient les villes côtières inhabitables pendant longtemps.

Ford a décrit la super torpille comme une arme brute dans l’interview avec Government Matters TV et a déclaré qu’il n’était pas sûr de ce qu’elle ajoutait réellement aux capacités de combat de la Russie par rapport à d’autres plates-formes d’armes conventionnelles ou nucléaires.

Les autres capacités du Poséidon

Dimitry Litovkin, rédacteur en chef du magazine militaire TASS, s’est vanté que le Belgorod et d’autres navires de sa classe pouvaient « livrer jusqu’à 12 appareils de ce type sur la côte des États-Unis ».

Il a également affirmé que le Poséidon avait des capacités de munitions sous-marines et pouvait rester inactif au fond de l’océan pendant des années avant son activation. Il a également déclaré qu’il était impossible de détecter le drone à de telles profondeurs.

L’arme a été annoncée pour la première fois par le président russe Vladimir Poutine aux côtés de plates-formes comme le missile hypersonique Kinzhal , qui peut également transporter une ogive nucléaire.

Tensions nucléaires entre la Russie et l’OTAN

Les tensions nucléaires entre la Russie et les autres puissances mondiales ont augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine. La Russie a proféré des menaces nucléaires voilées depuis le début de la guerre, mais cela s’est intensifié depuis que l’Ukraine a commencé à faire des percées significatives dans la reconquête des terres occupées par la Russie.

Les États-Unis ont exhorté la Russie à ne pas utiliser d’armes nucléaires tactiques le mois dernier. Dans le discours de mobilisation de Poutine le 21 septembre, il a accusé l’OTAN de se livrer au chantage nucléaire et a averti que les vents nucléaires pourraient souffler dans les deux sens. Il a également averti que la Russie utiliserait tous les moyens à sa disposition pour protéger les territoires nouvellement annexés, qui seraient considérés comme faisant partie intégrante du territoire russe.

Depuis l’avertissement de Poutine, de nombreux responsables russes ont brandi le sabre nucléaire. L’ancien président russe Dmitri Medvedev a précisé que les moyens de protéger les territoires annexés comprenaient les armes nucléaires stratégiques . L’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, a écrit un éditorial dans le magazine The National Interest le 28 septembre avertissant que le risque de conflit nucléaire subsistait. L’homme fort tchétchène de Poutine, Ramzan Kadyrov, a appelé samedi Moscou à utiliser des armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille.

L’ancien directeur de la CIA, David Petraeus, a averti dimanche que l’ armée américaine détruirait les forces russes si elles devaient utiliser des armes nucléaires sur le sol ukrainien.

Source : jpost.com