Querelle diplomatique entre Israël et la Turquie
La querelle diplomatique entre Israël et la Turquie a pris un nouveau tournant, chaque nation accusant l’autre d’avoir des ambitions expansionnistes en Syrie. Cette confrontation a éclaté suite à une série de déclarations réciproques, débutées lundi par le ministère turc des Affaires étrangères. La Turquie a dénoncé la décision israélienne d’étendre ses colonies sur le plateau du Golan, qualifiant cette action de tentative d’« expansion des frontières par l’occupation ». Ankara a appelé Tel Aviv à respecter l’accord de désengagement de 1974, mettant en garde contre des hostilités ouvertes avec la Syrie. Selon eux, l’accord est devenu caduque après que les forces du régime syrien se sont retirées du Golan.
En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié une déclaration mardi, accusant la Turquie de mener une campagne d’agression contre la minorité kurde en Syrie. Israël a dénoncé les trois opérations militaires turques de 2016, 2018 et 2019, affirmant que ces offensives visaient à installer des groupes armés pro-turcs comme l’Armée nationale syrienne. Israël a également critiqué l’établissement de services turcs dans les zones contrôlées, notamment la circulation de la monnaie turque et l’ouverture de banques et de bureaux de poste. Tel Aviv affirme que la Turquie contrôle environ 15 % du territoire syrien, utilisant cette zone pour attaquer des Syriens et soutenir des groupes djihadistes.
Ces échanges acrimonieux mettent en lumière les tensions persistantes entre les deux pays, chacun accusant l’autre de déstabiliser la région pour des gains territoriaux. Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’y avait « aucune justification » pour la poursuite de l’agression et de la violence turques contre les Kurdes en Syrie, soulignant ainsi la complexité et la gravité de la situation actuelle.
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