Les trois principaux défis auxquels la Chine est confrontée (étude)

La Chine a trois défis clés pour assurer sa prospérité économique et sa puissance.

Le premier défi est d’augmenter la productivité du travailleur chinois face au vieillissement de la population. L’augmentation significative du nombre de retraités augmentera le fardeau économique de la population active.

L’augmentation du fardeau économique sera causée soit par le fait que les travailleurs devront soutenir les parents âgés, soit parce que le gouvernement chinois augmentera les impôts sur eux afin de fournir des prestations et des services de santé à la population retraitée. Afin d’essayer de prévenir les dommages économiques importants dus au changement démographique, la Chine doit augmenter la productivité de ses travailleurs.

Le deuxième défi est d’augmenter la consommation privée afin de déplacer la croissance chinoise vers une base plus saine et non basée sur l’investissement. Comme je l’ai montré dans L’Empereur rouge, la croissance chinoise au cours de la dernière décennie a été basée sur la dette. La Chine ne peut pas continuer à baser sa croissance sur l’augmentation de la dette car une telle croissance n’est pas économiquement efficace.

Troisièmement, la Chine doit réduire sa dépendance vis-à-vis des technologies étrangères. Les sanctions de l’administration Trump contre les entreprises technologiques chinoises que les États-Unis ont considérablement nui aux entreprises chinoises comme Hawaï en raison de leur dépendance à l’égard de la technologie étrangère, en particulier des puces. L’impact des sanctions occidentales, il doit réduire sa dépendance à l’égard de la technologie étrangère.

Pour relever ces trois défis, l’objectif du Parti communiste est de faire de la Chine un pôle technologique de pointe indépendant des technologies étrangères de l’extérieur et dont les entreprises peuvent concurrencer efficacement les entreprises occidentales sur les marchés mondiaux. Si la Chine devient un pôle technologique, elle sécurisera sa puissance industrielle, économique et militaire, et peut-être même gagnera-t-elle un avantage stratégique sur les États-Unis dans des domaines tels que les armes avancées et l’intelligence artificielle.

Pour atteindre cet objectif, Pékin entend accompagner les constructeurs locaux tout en mettant l’accent sur les constructeurs dans les domaines qu’il définit comme des domaines stratégiques, notamment des domaines tels que : les puces, les véhicules autonomes, les infrastructures G5 et l’intelligence artificielle.

Comment la Chine entend-elle accompagner les entreprises dans ces domaines ?

Tout d’abord par le biais de subventions, de prêts et d’allègements fiscaux pour les entreprises. Deuxièmement, protéger les fabricants nationaux des concurrents étrangers. Par exemple, en mai, le gouvernement chinois a fixé des objectifs d’achat de produits locaux pour les entreprises et les agences gouvernementales, exigeant, par exemple, que les appareils de radiographie et d’IRM soient produits à 100 % localement. En encourageant la production nationale et en supprimant la production étrangère, la Chine pourrait théoriquement se rendre moins dépendante de la technologie et des entreprises extérieures en encourageant la formation d’entreprises locales.

Cependant, le protectionnisme à lui seul ne suffit pas à développer un marché. Si j’ai plusieurs grandes entreprises locales qui contrôlent le marché, si je les protège de la concurrence, je n’encourage pas la concurrence entre elles, je leur facilite simplement la gestion du marché en cartel. Le protectionnisme dans une telle situation entraîne à la fois une perte de concurrence qui pourrait faire baisser les prix et une perte de concurrence qui pourrait encourager l’innovation. Il me reste une économie locale inefficace qui, avec le temps, prend du retard par rapport au reste du monde.

Et c’est exactement ce qui pourrait arriver à l’industrie technologique chinoise si elle ne s’attaque pas à ses géants technologiques.

  

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Crédit: The Telegram Channel The Great Game Crédit pour les photos

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Richard Malka

Je rejoins votre analyse très pertinente.
Ce qu’a compris Israël depuis longtemps ce que le talon d’Achille d’une puissance est son arrogance. Pour voire le bon côté des choses, l’idiotie Européenne alimente l’arrogance de ces nouveaux impérialistes.
Malheureusement il y a une inertie à réagir et à côté de ces impérialistes nouveaux il y a les collabos nouveaux qui héritent de la frustration de les ailleuls qui ne sont jamais remis de la libération de l’Europe par les américains.

Richard Malka

@ ASher Cohen

Asher Cohen

La Chine, affligée de famines dans les années 1950 et 1960, s’est hissée en un temps record, au niveau de première puissance économique mondiale. Elle connaît le plein emploi avec un taux de chômage inférieur à 3%, et moins de 0,5% de pauvres, soit en valeur absolue bien moins que les 10 millions de pauvres de la France. Certes, compte tenu de la démographie, cela ne fait que 10.000 dollars de revenu annuel per capita, soit le quart du revenu moyen des pays de l’OCDE, mais la réussite chinoise est indéniable.

La corruption est ancrée depuis des millénaires dans la culture chinoise, et les traités, en langue chinoise, d’art de la corruption, sont légion depuis des siècles. Mais à la différence de la France où les policiers et juges corrompus sont récompensés par tous les honneurs, la Chine est gouvernée, au moins depuis 1949, par des régimes autoritaires qui n’hésitent pas à faire rapidement fusiller les corrompus de l’appareil d’État. La réussite chinoise actuelle montre indiscutablement l’efficacité de ce régime autoritaire.

Avec des taux de croissance annuels supérieurs à 6%, la Chine aura doublé son PIB dans moins de 10 ans, puis dépassé le PIB per capita des pays occidentaux dans les 10 années suivantes. Les dirigeants chinois voient clairement dans la croissance effrénée le moyen de maintenir l’emploi et réduire la pauvreté.

Le problème est que la Chine exporte déjà plus de 20% de sa production, dans un Monde connaissant une crise de surproduction analogue à celle de 1929. A l’époque, l’Allemagne, qui était déjà la 3ième puissance industrielle mondiale, après les États-Unis et l’URSS, ne voyait pas d’autre solution pour résorber son chômage massif qu’asservir les peuples ‘ inférieurs’ d’Europe à son industrie, par une pratique analogue à l’impérialisme colonial franco-britannique. Pour cela, Hitler devait d’abord soumettre l’URSS puis les États-Unis. Il a certes fait tuer 22 millions de soviétiques et pris les américains pour des rigolos, mais a fini par échouer. La Chine va donc chercher à asservir les autres peuples à son économie, par une pratique analogue à l’impérialisme colonial qu’elle a pourtant elle-même subi et critiqué. Trump l’avait compris et a ramené l’Amérique au plein emploi en la fermant aux exportations chinoises. Cela a été insoutenable pour les Chinois qui ont alors contre-attaqué par la guerre bactériologique subtile, faisant ainsi tomber Trump et cassant les économies concurrentes, tout en accusant bien sûr l’armée américaine.

Nous sommes donc dans une troisième guerre mondiale. Les dirigeants européens comme Johnson, Merkel, Macron, etc.., se taisent et s’écrasent, car ils ne font pas le poids face à la Chine. Ils savent tous pertinemment qui à propagé la pandémie, mais ne protestent pas. Depuis Suez en 1956, on sait qui commande à l’ouest. La balle est chez Biden qui, en politicien très expérimenté, n’est pas direct comme Trump, mais joue l’ignorant, l’indifférent. L’ Amérique a déjà perdu plus de 600.000 morts, soit déjà plus que ses pertes de 1939-45. Il y a des chances qu’en sous main, il prépare pour les Chinois un coup tordu de derrière les fagots. Les américains ont probablement stocké des dizaines de missiles thermonucléaires au Japon, en Corée du Sud, et à Taïwan, visant des cibles chinoises. Mais la Chine multiplie les provocations sur Taïwan et sur le détroit d’Ormuz. Cela va-t-il se décanter rapidement, ou est-ce que cela va durer?

Actuellement, la Chine a un gros écart avec les capacités militaires des États-Unis, aussi je ne comprends pas le but de ces provocations chinoises.