Qassem Soleimani envoie son sbire pour une odyssée d’Irak jusqu’à la frontière libano-israélienne.

Il eût, sans doute, été aisé, de lui envoyer un avertissement foudroyant… 

En atteignant la frontière libano-israélienne, le 2 décembre, le chef de milice chiite irakienne Qais al-Khazali s’est permis d’incarner l’ouverture à la mise en service du pont terrestre de l’Iran vers la Méditerranée.

La mission que le chef de la Brigade Al Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, le Général Qassem Soleimani a confiée à Khazali et à sa milice, l’Asaib Ahl al-Haq (La Ligue des Croyants), est d’incarner la réussite de l’Iran en réalisant sa grande ambition d’instaurer un couloir terrestre sous son contrôle à travers l’Irak jusqu’à la côte méditerranée.

Dans la droite ligne de sa mission, le chef de milice a été guidé tout le long de la frontière libano-israélienne, le 2 décembre, pour jeter un aperçu à portée de main, sur les villes de la frontière israélienne, à partir d’Admit à l’ouest jusqu’à Metullah à l’Est. Il avait besoin de ces informations dans le but de marquer  les futures positions militaires qu’il va pouvoir assigner au réseau Khazali pour la compte de Téhéran.

Cet événement, plus qu’aucun autre, illustre l’inertie américaine et israélienne, en laissant l’Iran consommer tranquillement son but stratégique fondamental, qui consiste à ouvrir de nouveaux fronts contre Israël, à partir du Liban et du Golan syrien. Ils seront occupés, non seulement par le Hezbollah, mais par plusieurs milliers de miliciens irakiens chevronnés et aguerris, prêts à se sacrifier pour l’Iran, comme le révèle l’odyssée d’Al-Khazali.

Les sources des renseignements militaires ont traqué cet itinéraire depuis le passage en Syrie à la frontière irakienne, jeudi 30 novembre. Il a marqué un premier arrêt aux quartiers-généraux de Soleimani, à l’Est d’Al-Bukamal. Là, il s’est entretenu avec le chef des Brigades d’Al Quds et son équipe opérationnelle rapprochée, ainsi qu’avec les officiers de sa propre milice qui combattent en Syrie. Ils ont discuté des cheminements et moyens pour transférer 15.000 miliciens d’Irak vers le Liban, par la Syrie, et prendre ainsi position pour leur déploiement dans le Sud du Liban le long de la frontière israélienne.

Le 1er Décembre, quand tous ces questions ont été réglées, Khazali a pris le cap de Damas, maintenant escorté par une garde noire du Hezbollah dans un convoi lourdement blindé. Là, il est allé entendre les rapports réunis par les nouveaux quartiers-généraux mis sur pied par sa propre milice en partenariat avec le Hezbollah Kata’ib d’Irak, la colonne vertébrale des Forces de Mobilisation Populaires Irakiennes (PMU).

Cette autre milice est commandée par l’adjoint de Soleimani, Abu Mahdi al-Muhandis. Nos sources révèlent que ses quartiers-généraux ont récemment été établis à Damas afin de coordonner les milices chiites basées en Syrie, dont celles importées du Pakistan et d’Afghanistan, en vue d’une campagne concertée contre Israël.

Le convoi de Khazali s’est ensuite dirigé vers l’Est, en traversant la frontière syrienne vrers le Liban et prendre la direction de Beyrouth pour un tête-à-tête avec le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Les deux chefs terroristes ont solutionné tous les détails à mettre à la disposition de l’Assaib Ahl al-Haq dans le sud du Liban pour qu’il vise la Galilée dans le Nord d’Israël.

Nos sources militaires disent que le chef de milice a ensuite été emmené par le Hezbollah pour sa tournée de surveillance des formations militaires israéliennes de l’autre côté de la frontière, pour arranger de manière optimale de cette façon le positionnement de ses forces, quand elles arriveront au Liban.

Cette tournée a commencé sur les positions du Hezbollah faisant face à la ville d’Admit en Israël, s’est poursuivie vers Houla, à l’ouest de laquelle le Hezbollah a installé une position juste en face de la crête de Manara, en Israël et du poste de Tsahal qui s’y trouve. Son arrêt suivant a été Kafr Kela, à moins d’un kilomètre et demi de la ville d’Israël la plus au nord, Metula.

A partir d’une position du Hezbollah proche, il a été en mesure de visionner le Golan et les versants du Hermon. On peut entendre la voix d’un gradé du Hezbollah sur un clip vidéo diffusé en Irak sur la tournée du chef de milice. Il disait : « Voilà le Golan. C’est à peine à dix km d’ici ». Khazali a ensuite progressé à pieds avec son escorte jusqu’à la Porte de Fatima, sur la frontière libano-israélienne, à l’extérieur de Metula.

Cela n’a pris au sbire de Soleimani et à son convoi lourdement armé, à peine quelques jours pour couvrir 503 km d’Irak (Al Bukamal) à Beyrouth en ligne droite. C’est exactement la distance que les forces iraniennes et du Hezbollah doivent couvrir en route d’Irak vers la Méditerranée. La tournée qui a marquée le séjour d’al-Khazali s’est déroulée sur la route du Sud-Liban qui est parallèle à la frontière nord d’Israël. Cette route fait juste 65 km. En plusieurs points de son itinéraire depuis l’Irak, il a dû être signalé.

Il est difficile de comprendre pourquoi aucun élément des forces américaines en Syrie ni aucune paire d’yeux placée le long de la frontière libano-israélienne n’ait repéré son convoi blindé et n’ait pas réussi à l’éliminer – parvenant ainsi à couper court mortellement à Téhéran, dans sa conspiration bien avancée visant à lancer des milliers de miliciens irakiens féroces contre Israël.

  

Qassem Soleimani sends minion on odyssey from Iraq to the Lebanese-Israeli border

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