Dressed up Israelis take part in a parade during the festivities of the Jewish Purim festival on March 5, 2015 in the central Israeli city of Netanya. The carnival-like Purim holiday is celebrated with parades and costume parties to commemorate the deliverance of the Jewish people from a plot to exterminate them in the ancient Persian empire 2,500 years ago, as recorded in the Biblical Book of Esther. AFP PHOTO / JACK GUEZ

Pourim: un dévoilement de la gloire divine (vidéos)

Que nous rappelle la fête de Pourim?

L’histoire de Pourim nous rappelle que la main divine guide les événements de l’Histoire, de façon cachée. Cette conduite du Créateur correspond à l’exil, c’est à dire à une phase où le dévoilement de la gloire divine n’est pas éclatant et visible pour tous.

Lors de la délivrance finale, nous assisterons au dévoilement du secret, c’est-à-dire littéralement au rouleau d’Esther (Méguilat Esther).

Nous comprendrons alors précisément les allusions merveilleuses que ce texte contient, car c’est précisément dans ce qui semble être l’absence de D. (le Nom divin n’apparaît pas une seule fois dans la Méguila) que pourtant, Sa Présence veille et agit secrètement.

Au niveau personnel, quand une personne ressent un éloignement du divin, en ayant l’impression que D. lui est caché, elle est appelée Esther (Aleph – Seter : D.ieu est caché).

Cependant, même de là où elle se trouve, D. ne l’abandonne pas. En effet, nos maîtres nous ont transmis que lorsque, dans la Méguila, le mot melekh (roi) apparaît seul, il désigne le Maître du monde. Ainsi, le verset (chap 5, 2) indique que « le roi tendit à Esther le sceptre d’or qu’il avait dans sa main. Esther se rapprocha et toucha l’extrémité du sceptre ».

Le sceptre représente l’aide du Créateur qui intervient à travers la confiance en soi, c’est à dire que l’âme en exil, Esther, se rappelle de son propre pouvoir : c’est une reine !
Le Roi tend le sceptre d’or à Esther : il s’agit de l’éveil d’en haut. D. nous donne des forces pour nous rappeler de notre mission.
En retour, Esther se rapproche: c’est la Téchouva et la prise de conscience des bontés du Créateur qui se rappelle d’elle, alors qu’elle se trouve dans l’obscurité. Ce rapprochement finit par recréer le contact avec son Créateur : Esther ne se contente pas de se rapprocher, mais elle touche le sceptre.
Autrement dit, elle retrouve confiance en elle-même, ce qui signifie qu’elle se remet en phase avec sa propre royauté intérieure : accomplir sa mission et amener, chacun à son niveau, le monde vers le futur dévoilement de la gloire divine, à travers la délivrance éternelle d’Israël et l’apport de son authentique message à tous les peuples du monde, amen véamen ! Pourim sameah SD

Lecture de la Meguila

Qui est le héros de Pourim ? Les protagonistes et thématiques s’entremêlent dans le livre d’Esther. Les sages discutent quant à savoir ce qui constitue l’essentiel du message de Pourim. L’antisémitisme incarné par Haman, l’insoumission du juif Mardochée, le despotisme d’Assuérus ou la présence silencieuse du Grand Absent ?
Traité Meguila 19a Michna […] Où doit-on commencer la lecture du rouleau d’Esther pour être acquitté de son obligation ?
Rabbi Méir dit: tout le rouleau, depuis le début.
Rabbi Yehouda dit: à partir de « Un homme juif vivait à Suse la capitale et Mardochée était son nom » (Esther 2,5).
Rabbi Yossi dit: à partir de « A la suite de ces événements, le roi Assuérus éleva Haman » (Esther 3,1). Guemara Rabbi Chimon bar Yo’hai dit: à partir de « Cette nuit-là, le sommeil fuyait le roi  » (Esther 6,1).
Selon Rabbi Yo’hanan les quatre opinions se réfèrent toutes au même verset « La reine Esther et Mardochée le juif écrivirent tous les hauts faits ». (Esther 9,29)
Pour celui qui dit qu’il faut lire depuis le début il s’agit des hauts faits d’Assuérus.
Pour celui qui dit qu’il faut lire depuis « Un homme juif  » il s’agit des hauts faits de Mardochée.
Pour celui qui dit qu’il faut lire depuis « A la suite de ces événements » il s’agit des hauts faits de Haman.
Et pour celui qui dit qu’il faut lire depuis « Cette nuit-là… » il s’agit des hauts faits du miracle.
Recevoir de nouveau la Tora De Chavouot à Pourim : Un midrach enseigne le lien entre la fête de Chavouot et celle de Pourim de façon intéressante. A Chavouot, la Tora est imposée à Israël, à Pourim, dans le temps de l’exil, le peuple d’Israël accepte volontairement la Tora, en écrivant la Méguila sur un rouleau qui évoque le sefer Tora.

Traité Chabat page 88 a « Ils se tinrent sous la montagne »: Rav Avdimi fils de ‘Hama fils de ‘Hassa enseigne que ce verset nous apprend que le Saint, béni soit-Il, a renversé sur eux la montagne comme un fût. Il leur dit: si vous acceptez la Tora, c’est bien, sinon là sera votre tombeau. Rav A’ha fils de Yaacov dit: ceci constitue une grande contestation contre la Tora (et son accomplissement du fait de cette contrainte)!
Raba répond: malgré cela, la Tora fut acceptée à l’époque d’Assuérus, comme il est dit (Esther IX, 27) : « Les Juifs accomplirent et acceptèrent », c’est- à-dire ils accomplirent (volontairement) ce qu’ils avaient accepté (sous la contrainte au Sinaï).

Michaël Wygoda Akadem

 

Les obligations de Pourim : La joie partagée

Maïmonide énonce les trois obligations de la fête de Pourim: s’enivrer autour d’un repas, partager des mets et aider l’indigent.
La tsedaka de Pourim se distingue néanmoins de celle réalisée le reste de l’année: il ne s’agit pas seulement de subvenir aux besoins matériels mais de permettre au démuni de se réjouir. On n’est pas regardant concernant l’argent à Pourim [on ne vérifie pas si la personne est réellement pauvre ou pas]. Plutôt, quiconque tend sa main pour recevoir [de l’argent], on lui donne. On n’utilise pas l’argent consacré à Pourim pour d’autres fonds de charité. 17. Il est préférable pour un homme de multiplier les cadeaux pour les pauvres plutôt que d’accroître son propre repas et les envois de mets à ses amis. Car il n’est pas de joie plus grande et plus remarquable que de réjouir le cœur des pauvres, des orphelins, des veuves et des convertis.
Car celui qui réjouit le cœur de ceux qui sont malheureux ressemble à la Che’hina (présence divine), comme il est dit: « réjouir l’esprit de ceux qui sont humbles et faire revivre le cœur de ceux qui sont brisés (Isaïe 57, 15). »

Rav Raphaël Sadin Akadem

 

Dossier réalisé par JForum avec  Shmouel DARMON

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