Le verdict du 23 février, rendu par un Tribunal fédéral de New York ne mettra pas fin au terrorisme palestinien. Pas plus qu’il ne contraindra l’Autorité Palestinienne et ses majorettes à l’étranger, à reconnaître la légitimité de l’Etat d’Israël ni à cesser de travailler à sa perte. Mais les résultats du procès lors duquel un jury a, avec raison, déclaré l’Autorité Palestinienne et l’OLP responsables d’attentats terroristes menés durant la Seconde Intifada, où plusieurs citoyens américains ont trouvé la mort, alors que d’autres étaient gravement blessés, devraient enlever tout doute sur le fait que les soi-disant « modérés » de l’Autorité Palestinienne sont au moins aussi impliqués dans le terrorisme que des factions jugées plus radicales, comme le Hamas.
Au moins aussi significatif que les impressionnants 218, 5 millions de dollars de dommages et intérêts (qui seront automatiquement triplés en commués en 655, 5 millions, dans le cadre des lois américaines, du fait de l’implication terroriste) retenus contre les accusés, le point réellement important c’est que cette décision écaille sérieusement le vernis de respectabilité que des personnages comme le dirigeant de l’AP Mahmoud Abbas ont acquis, auprès de l’Administration Obama que dans les principaux média.
Cherchez l’erreur…
Ce dossier découle du travail de Shurat HaDin — The Israel Law Center, qui, sous la férule de l’avocate Nitsana Darshan-Leitner, a lancé une campagne juridique contre les auteurs d’actes terroristes. Darshan-Leitner et les juristes américains qui ont présenté certains de ces dossiers devant les tribunaux, ont été en mesure de traîner les terroristes, leurs parrains, autant que les facilitateurs, à la barre de la Justice. Le précédent verdict qui est tombé, dans le dossier contre la Banque Arabe avait fait l’effet d’un précédent, où des institutions financières peuvent être tenues pour responsables pour avoir, en toute connaissance de cause, procédé à des transactions qui ont, ensuite, permis à des groupes terroristes de mener rondement leurs affaires. Dans ce dernier dossier contre l’AP et l’OLP, ils ont permis de mettre en lumière l’implication directe de ces institutions dans l’organisation et le financement du terrorisme.
La réaction de l’Administration Obama à l’annonce de ces verdicts tient probablement de la consternation. Le gouvernement fédéral a mis tout son poids dans la balance pour entraver, à n’importe quel prix, les efforts des victimes de terrorisme, pour aboutir en Justice, dans tous ces dossiers. Mais le Département d’Etat sera, maintenant, particulièrement motivé à aider, par tous les moyens, les accusés à se blanchir. L’AP est une kleptocratie dirigée par des gens sans scrupules comme Abbas et son prédécesseur Yasser Arafat, qui ont détourné les milliards de l’aide américaine et occidentale, offerte aux Palestiniens, au cours des deux dernières décennies. Pourtant, cette bonne planque a continué à bien fonctionner, pour Abbas et compagnie, puisqu’ils sont perçus par les Israéliens comme un mal nécessaire sans lequel ils seraient contraints à gouverner eux-mêmes la Cisjordanie, alors que l’Administration Obama continue à faire la promotion de l’AP en la présentant comme une force de paix courageuse, même si son palmarès démontre qu’elle est le principal obstacle à une éventuelle réconciliation.
Récemment, Israël a suspendu le versement de certains revenus de l’impôt qu’il collecte pour les Palestiniens, del part de l’AP, comme sanction du fait de la décision d’Abbas de jeter à la corbeille ses engagements durant les Accords d’Oslo, en cherchant la reconnaissance unilatérale d’un Etat auprès des Instances de l’ONU et le harcèlement juridique permanent de l’Etat Juif auprès des Tribunaux Internationaux. Aussi la perspective d’être tenu de verser plus d’un demi-milliard de dollars constitue un énorme problème pour ce gouvernement qui est déjà en pleine faillite. Mais, en aucun cas, cela ne justifierait les actions américaines visant à annuler ces verdicts.
Dit simplement, les Tribunaux américains ont décidé de ne plus laisser les Palestiniens s’en sortir par leurs meurtres terroristes. Pas plus qu’eux l’Administration américaine ne le devrait. La paix surviendra à partir du moment où les Palestiniens décideront d’abandonner leur opposition à l’existence d’un Etat Juif et peu importe ce qu’il en sera du dessin exact de ses frontières. Jusqu’alors, ils ne doivent plus compter sur des revenus incalculables de la part de l’Amérique, pas plus que sur l’impunité totale pour leur implication dans le terrorisme. La Justice a, pour une fois, prévalu dans l’enceinte d’une Cour de Justice de New-York, le 23 février.
Aussi douloureux à admettre que soit pour lui le constat que c’est bien Abbas, et non sa bête noire Binyamin Netanyahu, qui constitue le réel problème, il est grand temps pour le Président Obama d’arrêter de s’enferrer dans le déni concernant ce qu’est la réalité palestinienne.
Soutenir la paix ou avoir de la sympathie pour les Palestiniens ne devrait pas provoquer le fait que cette Administration cherche à faire obstruction à la Justice, dans ce verdict.
Jonathan S. Tobin | @tobincommentary 02.23.2015 – 3:00 PM
Adaptation : Marc Brzustowski.
![]() |
![]() |