Plus de 70 armes à feu saisies, 3 000 munitions, enquête ouverte… Ce que l’on sait de la perquisition chez Alain Delon

L’acteur, âgé de 88 ans et gravement malade, ne « bénéficiait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu », a indiqué le procureur de la République de Montargis ce mardi.

Par C.D., Jean-Michel Décugis et Vincent Gautronneau

Plus de 3 000 munitions et 72 armes à feu… C’est ce qu’ont trouvé les gendarmes dans la propriété d’Alain Delon à Douchy (Loiret) lors d’une perquisition menée le 22 février, selon un décompte précis communiqué par le parquet de Montargis ce mardi, confirmant une information révélée dans nos colonnes lundi.

Les premières investigations indiquent que l’acteur, âgé de 88 ans et gravement malade, « ne disposait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu », contrairement à ce que nous évoquions dans un premier temps. Une enquête a été ouverte pour dépôt d’arme illicite, acquisition et détention illicite d’arme de catégorie A, B et C. Celle-ci intervient dans un contexte de tensions entre les enfants d’Alain Delon. Voici ce que l’on sait.

Pourquoi une perquisition a-t-elle été menée ?

Le 8 février, le parquet de Montargis a reçu « un signalement du juge des tutelles faisant état de la possession d’une arme à feu par Alain Delon », explique le procureur de Montargis, Jean-Cédric Gaux, dans un communiqué mardi. Cette possession a été constatée à l’occasion « d’un déplacement du mandataire saisi de la mesure de protection judiciaire » , précise le magistrat. Depuis fin janvier, l’acteur, affaibli, est placé sous le régime de sauvegarde judiciaire, un mandataire judiciaire est chargé d’assister Alain Delon dans son suivi médical.

À la suite de ce signalement, une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à la section de recherches d’Orléans, poursuit le procureur de Montargis. Le contexte tendu entre les enfants d’Alain Delon et les inquiétudes concernant l’état de santé fragile de l’acteur ont sans doute poussé la justice à prévenir le moindre risque.

Les premières investigations ont permis de mettre en évidence que l’acteur « ne bénéficiait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu », souligne Jean-Cédric Gaux. Sur autorisation du juge des libertés et de la détention, les enquêteurs ont donc procédé à la perquisition du domicile d’Alain Delon jeudi 22 février.

Qu’ont trouvé les gendarmes précisément ?

Lors de leur perquisition les gendarmes ont mis la main sur 72 armes à feu, parmi lesquelles des armes de tir, notamment de catégories A (certaines armes à feu et les matériels de guerre) et B (les armes utilisées pour le tir sportif et celles utilisées en cas de risque professionnel), et des armes de collection, ainsi que plus de 3 000 munitions, a détaillé le procureur de Montargis. Ils ont également constaté « l’existence d’un stand de tir dans la propriété ».

« Ma cliente est très inquiète de savoir qu’Alain Delon est gardé sans traitement médical avec des armes à proximité », nous a confié lundi Yassine Bouzrou, l’avocat d’Hiromi Rollin, celle qui se présente comme la compagne de l’acteur et accusée par les enfants de ce dernier d’emprise sur leur père.

La passion du clan Delon pour les armes à feu

Dans un récent entretien à Elle, Anouchka Delon, la fille de l’acteur, a détaillé la passion de son père pour les armes à feu, indiquant qu’il en a « toute une collection ». Anouchka Delon ajoutait que ses frères, quand ils sont à Douchy, « se baladent armés dans la maison », se croyant « au Far West ». « Anouchka Delon n’était pas au courant qu’il y avait autant d’armes dans la propriété de Douchy, réagit son avocat, Me Frank Berton. En ce qui la concerne, elle n’a jamais possédé d’armes. »

Les déclarations de la jeune femme dans Elle ont fait vivement réagir Anthony Delon, l’aîné de la fratrie. Dans un long message sur son compte Instagram, il a répliqué en évoquant l’intérêt d’Anouchka pour les armes à feu, avec lesquelles il l’accuse de s’être exercée ces derniers mois. « Tu as passé l’été à tirer au Glock avec ton chouchou, ex-GIGN et chef de la sécurité de Douchy, pour enfin ramener le pistolet chez toi à Genève en souvenir de papa. Pour quelqu’un qui a horreur des armes, tu semblais bien vaillante et douée selon lui. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je ne me promène plus armé », a-t-il longuement répondu.

Ce n’est pas la première fois que les armes à feu de la collection paternelle posent des problèmes à la famille Delon. En 2011, Alain-Fabien Delon, le benjamin de la fratrie alors âgé de 17 ans, organisait une fête de jeunes gens riches et alcoolisés dans l’appartement d’Alain Delon à Genève. Lors d’un jeu ou d’une bagarre avec un vieux pistolet du patriarche, absent, un coup de feu était parti et avait gravement blessé une adolescente espagnole.

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