Les États-Unis préoccupés par l’Arabie saoudite et les réductions de production de pétrole de l’OPEP

L’Arabie saoudite et l’OPEP ont annoncé qu’ils réduiraient leur production de pétrole afin d’augmenter les prix.

Pétrole saoudien (illustratif) (crédit photo : INGIMAGE)
Pétrole saoudien (illustratif) (crédit photo : INGIMAGE)

 

L’Arabie saoudite et d’autres membres de l’OPEP , l’organisation faîtière des pays exportateurs de pétrole, ont annoncé des réductions de l’approvisionnement en pétrole, ce qui devrait nuire aux États-Unis , entre autres pays.

La raison de ces coupes est le désir d’augmenter les prix du pétrole au milieu des craintes d’une baisse de la demande.

Dans le cadre de l’étape déclarée après une réunion officielle de l’OPEP, la production sera réduite d’un total de 1,16 million de barils par jour. La baisse de la production devrait commencer le mois prochain et se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.

Les États-Unis mécontents des réductions de production

Ce n’est pas la première fois que l’Arabie saoudite réduit sa production de barils par jour, après avoir annoncé une baisse à deux millions de barils par jour en novembre dernier . Les États-Unis ont condamné cette mesure à l’époque.

John Kirby, président du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, a évoqué la décision saoudienne lors d’une conférence de presse, admettant que la décision de réduire la production avait surpris les Américains.

  Le logo de l'OPEP photographié avant une réunion informelle entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Alger, Algérie, le 28 septembre 2016. (Crédit : RAMZI BOUDINA/REUTERS)Le logo de l’OPEP photographié avant une réunion informelle entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Alger, Algérie, le 28 septembre 2016. (Crédit : RAMZI BOUDINA/REUTERS)

Même ainsi, Kirby a souligné que les États-Unis avaient été informés de la décision à l’avance.

Outre l’Arabie saoudite, la production a été réduite par l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman, l’Algérie et la Russie, qui dans le passé ont réagi par des réductions de production à l’imposition de plafonds de prix sur ses exportations de pétrole.

L’Irak, l’un des principaux pays producteurs de pétrole, a également annoncé dimanche une réduction de 211.000 bpj de sa production à partir du 1er mai. Alger procède pour sa part à «une réduction volontaire de 48.000 barils par jour, de mai à fin 2023, en coordination avec certains pays membres de l’Opep et non membres de l’Opep», selon un communiqué du ministère algérien de l’Énergie, repris par l’agence locale APS.

Pour l’organisation Opep, il s’agit d’une étape nécessaire afin de stabiliser le marché pétrolier, après que le mois dernier le prix du baril soit tombé à environ 70 dollars, son plus bas depuis 15 mois.

La mesure a été annoncée par Bagdad au moment où l'Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats faisaient de même.

La mesure a été annoncée par Bagdad au moment où l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats faisaient de même. IRAQI PRIME MINISTER MEDIA OFFICE / AFP

Une affaire de survie pour la Russie

Moscou membre de l’Opep+ a pour sa part annoncé prolonger la réduction de sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu’à la fin de l’année, selon un communiqué du vice-Premier ministre chargé de l’Energie, Alexandre Novak, qui évoque une période d’« incertitude » sur le marché de l’or noir.

En milieu de semaine, Vladimir Poutine avait reconnu que les sanctions internationales imposées à Moscou en raison de son offensive en Ukraine pourraient avoir des conséquences « négatives » à « moyen terme » sur l’économie nationale. Pourtant, ces derniers mois, il avait vanté l’adaptation de la Russie face à cette nouvelle conjoncture. Mais l’effondrement du prix du gaz et du pétrole fait craindre le pire pour l’économie russe au sein du Kremlin.

« Les sanctions imposées à l’économie russe à moyen terme peuvent vraiment avoir un impact négatif sur celle-ci », a mis en garde le président russe lors d’une réunion avec le gouvernement retransmise à la télévision.

C’était la première fois que Vladimir Poutine admettait publiquement que la pluie de sanctions internationales, qui touchent de nombreux secteurs de l’activité russe dont celui stratégique des hydrocarbures, pouvait affecter l’économie nationale.

JForum avec SHACHAR BERDISHEVSKY /MAARIV et Lefigaro
(Crédits : Dado Ruvic)

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matrius

Les saouds se détachent clairement des US, ils n ont plus peur. C est une refonte complète moyen orientale. Ils ont rétabli leurs relation avec l ‘Iran, se sont rapproché des russes et des chinois.
Ils vont entraîner dans leur danse nombre de pays musulmans.
La réconciliation entre Israël et ces mêmes pays va voler en éclats. Nous allons revenir en arrière, avec plus d ennemis et même un qui est proche de la Bombe !
Tous ces efforts pour ça ?
Les grands perdants sont et seront les US et Israël.
En plus avec les problèmes internes d Israël je me demande ce que sera l’ avenir.
Au lieu d avancer nous reculons, ressemblant même à nos ennemis qui n’ont pas de démocratie.