Selon des simulations du Pentagone, les États-Unis perdraient une guerre navale contre la Chine
Que se passerait-il si, par une « erreur de calcul », la Chine et les États-Unis en arrivaient à s’affronter militairement dans la région Indo-Pacifique en 2030? Pour répondre à cette question, le Pentagone s’est livré à des « jeux de guerre » [War Games], c’est à dire à des exercices visant à examiner des scénarios possibles [voire improbables] sous toutes les coutures. Et, selon le quotidien The Times, le résultat est sans appel : les forces américaines seraient « écrasées ».
« Toutes les simulations menées sur la menace que représente la Chine d’ici 2030 se sont toutes soldées par la défaite des États-Unis », a confirmé Bonnie Glaser, directrice du projet China Power au Center for Strategic and International Studies de Washington, dans les colonnes du quotidien britannique. Et d’ajouter que le cas le plus problèmatique est celui de Taïwan, car il pourrait dégénérer en guerre, sachant que le président chinois, Xi Jinping, ne fait pas mystère de ses intentions au sujet de l’île, considérée à Pékin comme une « province rebelle ».
Dans un récent entretien, le général Qiao Liang, co-auteur de l’essai « La Guerre hors limites » a évoqué ce point. « Nous devons aussi nous demander si la question de ‘l’indépendance de Taïwan’ ne risque pas de nous entraîner trop loin si nous envisageons la guerre pour résoudre cette question. Face au soutien des États-Unis et des pays occidentaux, pouvons-nous seulement faire quelque chose? Pas nécessairement. Pour freiner ‘l’indépendance de Taïwan’, en plus des options de guerre, davantage d’options doivent être prises en considération. Nous pouvons penser à des moyens d’agir dans l’immense zone grise entre la guerre et la paix, et nous pouvons même envisager des moyens plus particuliers, comme lancer des opérations militaires qui ne déclencheront pas de guerre, mais qui peuvent consister en un usage modéré de la force modérée pour dissuader ‘l’indépendance de Taïwan’ », a-t-il expliqué.
En tout cas, ce qui est certain, c’est que la Chine n’a pas hésité à montrer ses muscles durant la crise liée à l’épidémie de Covid-19… alors que la marine américaine s’est retrouvée en difficulté avec la contamination du porte-avions USS Theodore Roosevelt. En outre, les tensions, que ce soit en mer de Chine méridionale ou dans le détroit de Taïwan, n’ont pas baissé d’un iota… Ce qui a accru, justement, le risque d’erreur de calcul.
Quoi qu’il en soit, d’après les sources du « Times », les « jeux de guerre » du Pentagone ont révélé, sans surprise d’ailleurs, que l’accumulation par la Chine de missiles balistiques à moyenne portée mettait en péril les bases américaines de Guam ou d’Okinawa, voire les groupes aéronavals de l’US Navy.
L’apparition d’armes hypersoniques, les capacités de déni et d’interdiction d’accès et le saut qualitatif des navires militaires chinois font que les forces américaines n’ont nullement la garantie d’avoir un avantage opérationnel décisif. C’est ce qu’avait d’ailleurs déjà souligné l’amiral Harry Harris, quand il était à la tête du commandement militaire américain pour la région Indo-Pacifique [USINDOPACOM], en 2017.
« Les années 2020 seront décisives car la Chine commencera à avoir la capacité de défier les États-Unis en mer et dans les airs, également dans l’espace et le cyberespace. Cela pourrait pousser Pékin à agir en mer de Chine méridionale et contre Taïwan si les Américains ne sont pas prêts à relever le gant », a commenté le Dr Malcolm Davis, de l’Australian Strategic Policy Institute [ASPI], dans la presse australienne.
Cela étant, la simulation faite par le Pentagone ne fait que confirmer une étude publié l’an passée par le Centre d’études sur les États-Unis de l’Université de Sydney. Ainsi, cette dernière avait remis en cause la supériorité militaire américaine dans la région Indo-Pacifique et affirmé que la capacité des États-Unis à maintenir un rapport de forces favorable était « de plus en plus incertaine. »
« De nombreuses bases américaines et alliées dans la région Indo-Pacifique sont exposées à une possible attaque de missiles par la Chine et manquent d’infrastructures renforcées. Les munitions et les approvisionnements déployés à l’avenir ne sont pas adaptés aux besoins de la guerre et, ce qui est inquiétant, la capacité logistique des États-Unis a fortement diminué », avait relevé cette étude.
Ne sous estimer personne
la foi et la détermination jouent un rôle essentiel .
Deux exemples : Israël et le Vietnam .
@Elie from Paris,
On ne va, effectivement, pas calculer la réussite d’une prière, individuelle ou collective, parce que les univers qui régissent ces lois ne sont pas les mêmes.
Les ravs s’accordent au sujet de ces différences d’états, en extension du principe du tsimstoum.
Dans notre Univers matériel, les probabilités ne sont pas une valeur absolu. Ce sont des équations. Il y a des variables aléatoires et d’autres qui ne sont pas aléatoires.
Sur un champ de course, pour jouer aux courses, la différence entre le gagnant et le second tient souvent à quelques centimètres pour un hippodrome de 2400 mètres. C’est l’aléa.
Par contre, la différence entre le premier et le dernier l’est beaucoup moins. Et encore, la variable aléatoire est, la plupart du temps, un état lié à notre ignorance. Ce le principe de la complexité d’Edgar Morin. Pour le champ de course, c’est l’ignorance du choix alimentaire pour le cheval, d’une multitude de paramètres qui affineraient le résultat s’ils nous étaient connus.
Le mathématicien Solomonov a établi que le hasard n’était qu’un algorithme dont les termes sont trop complexes pour que nous nous y attardions.
C’est pareil pour la météo. Si nous avions une connaissance globale météorologique, nous pourrions prédire à des termes de plus en plus éloignés le temps qu’il fera. D’ailleurs, il s’agit d’une discipline qui progresse tout le temps.
Et justement si, la fonction des probabilité est de prédire.
Toute décision est le fruit de ce type de calcul, y compris quand elle intègre une part majeure d’irrationnel.
@gigi,
La supériorité américaine s’est fondée, depuis son entrée en guerre wwII, sur l’outil industriel. Le char Sherman a certainement contribué de façon majeure à la victoire. C’était un char quelconque mais de fabrication simple et surtout rapide. Le Tigre allemand était produit à 50 unités par mois pour plusieurs milliers pour le Sherman.
Le F16 est un avion de performances quelconques. (lors de la réunification de l’Allemagne, l’Allemagne a récupérée les Mig 23 de la RDA. Les manoeuvres rapportaient en duels 50 victoires Mig pour une victoire F16). Mais l’avion est simple, économique, rapide à construire.
Les forces armées US reposent sur l’outil industriel.
Ce n’est pas la dissuasion qui assure la Défense US mais sa capacité de projection par les flottes océaniques. Compte tenu de leur supériorité technologique et industrielle, il ne peut y avoir que des conflits asymétriques.
Le cas de la Russie est différent et rend caduque la stratégie, dite de l’essaim, de la projection US vers l’ennemi. La spécificité russe est la dimension de son territoire. Ce n’est pas le cas de la Chine.
@ Marc
Cette réponse au com d’en bas devrait figurer en bas, mais le lien du reply ne fonctionne plus. (depuis le petit jeu ?).
À réparer, merci.
Il y a eu des changements suite au transfert sur un autre serveur. Les choses vont rapidement rentrer dans l’ordre…
On est aujourd’hui incapable de prévoir l’arrivée d’un couple de chevaux dans une course comprenant 14 partants, ni savoir le temps précis qu’il fera demain à la même heure, ce ne sont que des probabilités. En ce moment même, « après coup », on réalise qu’un minuscule organisme a mis l’économie planétaire en pétard…
Les calculateurs avaient donné quelle probabilité pour la survie d’Ysraël dans le milieu hostile du Croissant Fertile ? Ce pays est pourtant là, et dans un état de « survie » jamais prédit par aucun expert.
Enfin, il arrive fréquemment de voir, depuis la route, en voiture, des pluies abondantes sur tels champs, et sur d’autres champs, pas une goutte.
Les statistiques sont une excellente mécanique pour calculer un taux de survie ou d’assurance. Elles ne sont pas une prédiction.
Quant aux rabbins, ce ne sont pas qu’eux qui prient, ils nous entraînent à le faire mais que nous soyons exaucés dépend de tous, et même des prières des non-juifs…
Parfois, la prière d’un seul individu peut déterminer une issue positive immédiate.
Mais bon, ce vieux débat ne trouvera pas sa fin sur ces échanges, ici…
Les USA ont toujours été en infériorité militaire en temps de paix. Lorsqu’ils se sont engagés lors de la 1ère guerre mondiale, leurs troupes et leur matériel ne valaient pas grand chose. Il leur a fallu 1 an avant de devenir menaçants et tenir une partie du front. Idem lorsqu’ils ont été surpris par les japonais dans le pacifique. Il leur a fallu du temps pour acquérir les forces navales capables de riposter aux japonais. Aujourd’hui ils assurent leur sécurité essentiellement par leurs forces de dissuasion capables d’anéantir n’importe quel ennemi. Mais lorsqu’ils sont confrontés à une guerre, ils sont capables d’un effort qui leur permet de retrouver la supériorité militaire.
Le gros problème se situe dans l’utilisation des armes hypersoniques qui enlèvent, pour la première fois, la prédominance des flottes océaniques sur lesquelles repose la stratégie américaine.
Elles seront opérationnelles durant cette décennie. L’engagement ne pourra simplement pas attendre.
La différence majeure avec le nucléaire iranien réside dans la perspective de faire changer le régime iranien. Cette option n’existe pas avec la Chine.
Ce n’est ni opex, ni le pentagone ou l’état-major chinois qui décide d’une victoire des uns ou des autres. L’Eternel a toujours décidé, Seul, quel empire devait disparaître et quel autre lui succéder…
Ce ne sont pas des Rabbins qui dirigent le Pentagone : leur métier c’est de prévoir, pas de prier…