PATRILINEAIRE ? MATRILINEAIRE ?

L’appartenance au judaïsme se décide-t-elle d’après le père ou d’après la mère ?

Dans la Torah, on désigne les personnages d’après la filiation du père et non pas de la mère.

Ne prenons pour exemple que les enfants de Jacob qui descendent en Egypte, et qui sont désignés globalement comme les BENE ISRAEL.

Par la suite, les hommes sont désignés par le nom des descendants des chefs des douze tribus d’Israël.

Les Sages du Talmud sont également désignés par leur appartenance à leur père tel Rabbi Shim’ôn ben Gamliel…

La mishna rentre dans tous les cas possibles de naissances et statue sur chacun des cas d’espèce mais lorsqu’il s’agit d’une union avec ou sans contrat de mariage d’un juif avec une juive, et dans le cas où l’union n’est pas une union interdite, l’enfant qui est né prend l’identité de son père. Dans le cas contraire d’un enfant né d’un père juif mais d’une mère esclave ou non-juive, l’enfant prendra l’identité de sa mère.

Cet article sera concis, car il est évident que le sujet pour être traité de manière complète devrait s’étendre sur de nombreuses pages.

Il y a environ 1800 ans, les autorités rabbiniques ont décidé de se conformer à un autre usage, bien que dans la Torah ou dans la Bible tout entière de nombreux « mariages mixtes » eurent lieu et les enfants issus de ces unions étaient tous pris en considération en tant que Juifs conformément à la religion de leur père.

Dans le traité talmudique de Kidoushin il existe pourtant une « petite phrase » qui statue qu’un enfant d’une femme juive est appelé d’après son père tandis qu’un enfant d’une femme interdite est appelé « enfant de l’étrangère » (kidoushin 68b).

Rabbi Shim’ôn bar Yohay avait dit qu’il était préférable de considérer l’identité de la mère parce qu’on est certain de l’identité de la mère et pas de celle du père ce que pensent également les Romains à la même époque sans doute.

D’autre part, il est certain que les mères sont responsables de l’enseignement dispensé aux jeunes enfants ainsi s’exprimait d’ailleurs le roi Salomon : שמע בני מוסר אביך ואל תיטוש תורת אמך….. Ecoute mon fils la morale de ton père et ne dédaigne pas l’enseignement de ta mère. (Proverbes I, 8).

Depuis donc 18 siècles, l’identité est matrilinéaire.

Caroline Elishéva REBOUH

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Élie de Paris

Rappelons brièvement que le Judaïsme n’est pas né au pied du mont Sinaï.
Il s’agissait alors des Beney Ysraël, le peuple issu de Jacob, sorti d’Egypte, et ayant contracté alliance avec le Seigneur, afin d’être Son peuple, et Lui, leur Dieu.
Le Peuple était alors Hébreu.
13 tribus, dont celle de Yossef dédoublée, en Ephraïm et Menaché, et celle de Levi entierement affectée au sacerdoce, et sans héritage territoriale.
Parler de Judaïsme pour Moïse, Abraham, Isaac est un pur anachronisme…
À l’époque du monothéisme pré-sinaïtique, le mariage sous contrat n’était pas établi, et seule la valeur tribale (le clan) importait. Les filles de Laban étaient-elles juives ? Et Sarah ?
Même pas hebreues ! Araméennes, sans doute…
C’est l’adhésion des tribus à la Torah, la Loi donnée par Dieu à Moïse, qui l’a ensuite transmise au Peuple, qui a formulé la généalogie patrilineaire quant à la tribu, et l’israélisme à la mère.
Le Judaïsme, lui, est l’appartenance au royaume de Juda, composé sur son territoire, inclus la tribu de Benyamine, et une demi tribu de Menaché.
Les Juifs d’aujourd’hui sont les descendants de ceux-là, en exil.
Compris des proselytes, et des Levis, dont les prêtres, les Cohanimes.
On retrouve des traces de communautés issues de la Dispersion, et certaines reviennent, après des siècles, et leurs filiations sont étudiées par les autorités rabbiniques d’Ysraël.
Le modèle de la conversion idéale est celui de Ruth, issue de Moav, lisible dans n’importe quelle bible.
C’est d’elle que descend le roi David.
Et donc le… Messie !

alexandra

C’est une très belle règle qui donne à la femme tout son rôle dans la transmission des valeurs du judaïsme, et qui s’équilibre avec la transmission patrilinéaire du nom.
A conserver absolument car c’est notre spécificité !

salomon

c est le pere qui compte et non comme aujourdhui ou les enfants sont juif par la mere , d apres la torah , les enfants sont juifs par le pere . Rabbi shimon bar yohai n avai pas a changer cet ordre .

Miraël

C’est une règle coutumière totalement contraire à la Torah qui devrait être abrogée rapidement. Si une telle règle avait été appliquée lors du don de la Torah, les descendants de Moshé Rabbenou ne seraient même pas juifs.