Preuve de l’énorme confusion qui règne dans les rédactions et de l’ignorance complète des journalistes, quant à ceux qui s’avancent comme soit-disant « représentants » des Gilets Jaunes : Paris-Match met en une un cliché illustrant une incartade entre les gendarmes mobiles et l’antisémite Hervé Ryssen, condamné comme tel à plusieurs reprises et dont les écrits étalent un conspirationnisme antijuif totalement insipide. On peut considérer qu’il s’agit d’une photographie fortuite tirée du chapeau, par méconnaissance, non avec une intention maligne à l’esprit.
Cet individu dangereux, parfois accompagné par des groupuscules issus du hooliganisme d’extrême-droite (virage Boulogne du PSG ou « Zouaves de Paris ») aux seules fins de casser, ou provoquer des rixes avec leurs homologues d’extrême-gauche (antifa) semble aujourd’hui, pouvoir se pavaner en couverture de cette publication française culte. Il semble y apparaître comme « médiateur » ou « leader » des couches populaires « pacifistes », rassemblées. Mais il n’est là que pour mettre à sac l’Arc de Triomphe ou d’autres symboles républicains. En fait, lui et ses sbires, qu’il tente de réunir pour le grand affrontement de samedi prochain, 8 décembre, veulent détruire le système démocratique et républicain qu’ils abhorrent…
Bonjour @ParisMatch sur votre couverture il ne s'agit pas d'un #GilletsJaunes mais d'un #antisémite notoire de l'ultra droite du nom de #herveryssen @conspiration @i24NEWS_FR @GOLDMANNAriel @GWGoldnadel pic.twitter.com/PXRCdru3Bn
— Middle east news (@HArlerte) December 6, 2018
JForum avec Middle-East News (du Collectif des Vigilants)
Au début des années 2000, il a été un des responsables parisiens d’Unité radicale et, après la dissolution de celui-ci, écrit dans Vox NR et Réfléchir et agir. Il est également proche de Kémi Séba.
En 2010, une affaire d’affiches antisémites placardées dans près de 40 sites à Paris et en province fait ressortir une fois encore le nom d’Hervé Ryssen dans les journaux au motif que les affiches reprenaient la couverture d’un de ses livres écrit en 2008 et que son site internet proposait de vendre lesdites affiches. Cette campagne d’affiches antisémites s’est également poursuivie à Genève. En 2011, il semble que ces affiches soient de nouveau placardées dans le département de l’Aisne et dans l’est de la Somme.
En 2010, Hervé Ryssen cosigne avec un certain Salomon Cohen une brochure intitulée Cinéma sans frontières, distribuée dans certains lieux parisiens, et qui dénonce le « cinéma cosmopolite »20.
De 2005 à 2015, il réalise de nombreux livres sur le judaïsme, l’eschatologie et le racisme anti-blanc. En 2015, il réalise le documentaire Satan à Hollywood. Depuis plusieurs années, il tient aussi un blog régulièrement condamné.
En novembre 2018, il participe aux mouvements des gilets jaunes sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris sous le slogan « contre les prédateurs mondialistes ». À cette occasion, sa photo est publiée dans Le Figaro [et désormais à la Une de Paris-Match].
Mise à jour : En fin de matinée ce jeudi 6 décembre, Paris Match a publié sur son site internet un communiqué signé Olivier Royant, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, plaidant la bonne foie et expliquant pourquoi « il ne [devait] pas y avoir de malentendu sur la couverture de Paris Match ». Expliquant que la photo d’Hervé Ryssen faisant face à un policier avait été choisie « comme emblématique de la journée violente du samedi 1er décembre », il a expliqué que les photojournalistes présents ce jour-là devant l’Arc de Triomphe « n’étaient en mesure de recueillir l’identité, moins encore les arrière-pensées des manifestants ». « C’est ainsi que cet individu s’est retrouvé en couverture de notre magazine », a poursuivi Olivier Royant, rappelant que « Paris Match combat sans ambiguïté, depuis sa création en 1949, toutes les formes de racisme et d’antisémitisme« .
Communiqué officiel de Paris Match. pic.twitter.com/DfHH5WKJXD
— Antoine Hasday (@antoinehasday) December 6, 2018
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