Alors que toute cette semaine, les médias nous ont rabattu les oreilles avec les propos de Nadine Morano, qui peu ou prou a repris à son compte, et à sa manière les propos de Charles de Gaulle, personne n’a cru bon relever les propos antisémites de ce Guy Bedos amuseur public de la gauche bobo.

Les médias ne savent plus comment se dépêtrer d’une France qui n’adhère plus à la bien-pensance de gauche, à leur procès en sorcellerie contre Zemmour, Finkielkraut, Onfray, et les autres. Ils ne supportent plus que la France ouvre les yeux, après des décennies de bourrage de crânes, pour nous faire apprécier à tout prix la banlieue multicolore à blanc minoritaire, sa culture artistiques (les tags), musicale (le rappe) sa religion (l’islam) sa joie de vivre (la violence), son économie florissante (le trafic en tout genre) au point de ne plus voir que ces territoires n’appartiennent plus à la République.

Alors, ils tapent sur tous ceux qui les dérangent, mais surtout ils sont incapables de voir que les valeurs dont ils se gargarisent sont bafouées par leurs chevaliers blancs.

 

Affaire Nadine Morano

Nadine Morano, en octobre.

 

Ce qui n’aurait pu être qu’une sortie médiatique de plus s’est transformé en feuilleton. Lorsque Nadine Morano a affirmé, samedi, durant l’émission « On n’est pas couché », sur France 2, que la France était un « pays de race blanche », elle s’attendait forcément à susciter des réactions indignées, mais elle ne pensait sans doute pas que l’UMP finirait par lui retirer l’investiture pour les régionales dans le Grand Est.

L’ancienne ministre, soutenue par certaines figures d’extrême droite, assume : elle invoque le patronage de De Gaulle et revendique un certain « bon sens ». Qu’en est-il ?

1. De Gaulle a-t-il réellement prononcé cette phrase ?

Nadine Morano se défend en affirmant citer le général de Gaulle. Le passage est en effet connu, et on le trouve très régulièrement cité sur Internet par la « réacosphère ».

D’où vient cette phrase ? Elle est rapportée par Alain Peyrefitte, biographe de Charles de Gaulle – l’ancien ministre est d’ailleurs le seul à la citer, plus de trente ans plus tard (en 1994). Dans le tome 1 de C’était de Gaulle, il est écrit que le premier président de la Ve  République aurait prononcé cette phrase le 5 mars 1959, en pleine guerre d’Algérie :

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

A part dans les écrits d’Alain Peyrefitte, nulle trace ne permet d’authentifier ce texte, que conteste l’historien Jean-Paul Bled, ancien président des Cercles universitaires d’études et de recherches gaulliennes, cité par Les Inrocks :

« Le général de Gaulle considérait qu’il n’y a que l’écrit qui pouvait engager sa personne. Or cette phrase a été prononcée à l’emporte-pièce dans une conversation privée mais il n’y a aucune trace écrite dans ses mémoires ou ses discours. Le général de Gaulle ne peut donc en être comptable. »

Néanmoins, ce n’est pas le seul emploi du mot « race » par de Gaulle. Comme nous l’ont fait remarquer plusieurs lecteurs, il évoque également, dans « Mémoires d’espoir », paru en 1970, à propos de l’Europe :

« …Pour moi j’ai, de tous temps, mais aujourd’hui plus que jamais, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d’innombrables relations de pensée, d’art, descience, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation … »
2. Peut-on dire néanmoins que cette phrase est « gaulliste » ?

Il faut d’abord rappeler que Charles de Gaulle, né en 1890, a grandi dans un contexte fondamentalement différent de celui de Nadine Morano, où la « race » était une notion très répandue et étudiée, qui n’avait pas encore été démentie par la science.

Dans son étude sur Le mot « race » au tournant du XXe siècle (1992), l’historienne Madeleine Rebérioux rapportait des débats à l’Assemblée nationale en 1908 où le mot désignait l’armature et la vigueur d’un peuple ou d’une nation – dans le cadre de discussions sur l’alcoolisme ou la natalité par exemple.

On peut aussi rappeler que Charles de Gaulle a pu parler en privé des « nègres » (selon Jacques Foccart dans ses mémoires), voire, dans un discours de 1967, des Juifs comme un « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ».

Si le général a eu d’autres propos qui paraissent choquants quarante ou cinquante ans plus tard, il semblent davantage se rapprocher de l’usage sémantique en vigueur à l’époque que de propos racistes ou racialistes. L’argument est donc pauvre : on peut trouver chez Voltaire des écrits antisémites, et de grands penseurs de la renaissance ont cherché à justifier l’esclavage. Se prévaloir de l’emploi d’un mot en invoquant une citation datant d’un demi-siècle, même d’un homme illustre, ne peut suffire.

C’est durant la vie politique de Charles de Gaulle qu’a été cautionné l’inscription constitutionnelle du principe d’égalité entre les « races ». Il a déjà quitté le pouvoir avant l’adoption de la constitution de la IVe République (1946), mais a suivi, certes avec moins d’influence qu’il l’aurait souhaité, son élaboration. Il a ensuite été à l’origine de celle de la Ve  République (1958). Dans celle de 1946 apparaît, en préambule, la phrase :

« Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. »

Dans celle de 1958, elle deviendra la première phrase de l’article 1er :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »

De Gaulle, l’homme, a donc eu des propos parfois choquants aujourd’hui. Mais De Gaulle, président, a largement adhéré à ce principe fondamental depuis : la République ne fait aucun distinguo entre ses citoyens en fonction de la couleur de leur peau DE RACE ou de leur religion.

3. Non, la « race blanche » n’existe pas

Nadine Morano s’est aussi défendue en avançant que le terme « race » était dans le dictionnaire. Si « race » se trouve en effet dans les dictionnaires – le Larousse signale d’ailleurs dans sa définition que le mot « est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques »il a été supprimé en 2013 de la législation française par l’Assemblée nationale – mais reste pour l’instant dans la Constitution.

Le mot existe, mais qu’en est-il de sa réalité scientifique ? Certains, minoritaires, estiment que le terme pourrait continuer de s’employer, arguant qu’on évoque des « races » au sein d’une même espèce animale, et que l’ethnie, notion complexe qui tient compte de considérations socioculturelles, linguistiques ou autres, ne peut suffire à décrire ces différences, non seulement physiques, mais aussi physiologiques (certaines affections sont plus répandues chez les personnes à la peau plus foncée, ou l’inverse).

Néanmoins, la plupart des scientifiques réfutent ce fait, estimant que ces différences ne peuvent suffire : les brassages génétiques se multiplient depuis l’aube de l’humanité, et la mondialisation tend à les accélérer. Le terme de « race » ne recouvre donc aucune réalité scientifique précise : il est le résultat d’une construction sociale et/ou de perceptions visuelles : les « Noirs » ne constituent pas un groupe biologiquement homogène ou cohérent, pas plus que les « Blancs », les « Jaunes », etc.

4. Non, ce terme n’est pas innocent

L’imaginaire du « Blanc », que l’on retrouve beaucoup dans une rhétorique d’extrême droite pointant la « menace » de « disparition » ou de « remplacement » de celui-ci, ressort très largement d’une distorsion sémantique : si l’on parle vraiment de couleur de peau, les « Blancs » sont très largement majoritaires en France.

Si la justice a reconnu des cas où la circonstance de « racisme » a été retenue comme aggravante, en cas d’insulte comme « sale Blanc », la sémantique du « racisme anti-Blanc » entretenue par l’extrême droite consiste en un renversement, qui vise avant tout à invalider les revendications des minorités.

C’est d’ailleurs la logique de Maurice Barrès (1862-1923), député et idéologue de l’extrême droite française, dans l’échange à l’Assemblée nationale que cite Madeleine Rebérioux dans son étude : « La race ne fonctionne plus comme un indicatif de cohésion partielle à l’intérieur d’un groupe, mais comme l’énoncé d’une radicale exclusion. »

Parler de « races » est donc tout sauf innocent, et la défense de Mme Morano consistant à s’abriter derrière le « bon sens » des différences physiques, ne suffit pas. Le racisme est, en soi, un délit. Et d’autres « dérapages », par exemple celui du socialiste Georges Frêche qui évoquait en 2006 « les Blancs (..) nuls en football », ou Manuel Valls parlant dans un enregistrement des « Blancs, white, blancos », ont été largement condamnés (mais pas forcément sanctionnés), comme celui de Mme Morano.

AFFAIRE GUY BEDOS

Guy Bedos a fait très fort, la semaine dernière, sur France 5 dont il était l’invité d’honneur.

Il a déclaré :

« Zemmour est juif. C’est un drôle de juif… il est devenu plus français que les Français. Mon arrière-grand-père était bâtonnier à Alger, il a contribué à faire passer le décret Crémieux qui a donné la nationalité française aux juifs d’Algérie. Quand je vois Zemmour, je culpabilise. »

On a beau tordre ces mots de la façon que l’on souhaite, ils ont malheureusement une coloration antisémite indéniable ! Ils sous-entendent que les juifs (enfin, ceux qui sont originaires d’Algérie) ne sont pas français ! Qu’ils sont différents du reste de la nation et, surtout, qu’ils doivent le rester, sinon ils sont « drôles » !

L’humoriste sous-entend également que la République a eu tort de prendre, en 1870, le décret Crémieux. Ce généreux arrêté, dont la France peut à juste titre s’enorgueillir, a octroyé la nationalité française à tous les habitants d’Algérie qui le souhaitaient : israélites, musulmans (oui, même eux !) ou étrangers. Il suffisait qu’ils renoncent à leur statut personnel (coranique ou rabbinique), ce qui explique que les musulmans aient préféré rester à l’écart. Sans céder à l’assommante rhétorique du point Godwin, M. Bedos se retrouve sur la même ligne que le maréchal Pétain qui, cédant aux pressions des antisémites, a déchu les Juifs d’Algérie de leur nationalité !

On peut être abasourdi que personne, à gauche, n’ait relevé ces déclarations et sommé M. Bedos de retirer ou de nuancer son propos. Mais les médias se taisent. On trouve, ici ou là, quelques protestations isolées (qui viennent de personnalités juives et marquées à droite).

Si M. Le Pen (ou un de ses partisans) avait traité M. Zemmour de « drôle » de juif, s’il avait remis en cause le décret Crémieux, le MRAP et SOS Racisme auraient sans doute immédiatement déposé plainte. Le parquet, toujours prompt à réagir d’ordinaire dès qu’un élu républicain ou frontiste dérape, aurait ouvert une enquête préliminaire. Les journaux télévisés feraient leurs gros titres sur cette affaire. Pourquoi une telle différence de traitement ?

Ce n’est pas parce qu’on s’affiche de gauche, qu’on est une icône de la  bien pensance , qu’on a le droit de faire des saillies d’une douteuse ambiguïté.

Sources diverses

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

8 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Albertantique

Cet homme n’est pas amusant, il est tout simplement moralisateur et méchant .Il est dangereux car il se drape dans la vertue pour proférer ses inepties.Fermes donc ta gu……!

MK

Bedos ne me fait plus rire, mais plutôt pleurer, tant il est bête et avide d’argent.
Le pauvre, il doit vendre sa maison de Corse car il n’a plus les moyens de vivre avec sa retraite d’acteur. On en pleurerait !
Donc, identique à lui-même, il surfe sur la vague du moment pour plaire à la masse ! Il se trouve malheureusement qu’en ce moment il y a une déferlante antisémite et que Bedos, qui cherche à rester en haut de la vague coûte que coûte, l’a prise elle aussi !
C’est ça les gens du spectacle, notamment de gauche : égocentriques, bourrés aux as sur le dos du contribuable, qui cherchent toujours à plaire, peu importe à qui du moment qu’ils font parler d’eux.
Il ne faut pas oublier non plus que la famille de Bedos, Catholiques Pied-Noirs de Droite, l’on éduqué à la bonne enseigne concernant les Juifs. En effet, pour ces Catholiques Pied-Noirs, eux étaient la Race Suprême en Algérie, ensuite venaient les Juifs, pas Catholiques, mais pas Musulmans non plus, et le bas de la classe : les Musulmans.
Bedos a viré à gauche par réaction à sa famille d’origine, mais apparemment la notion du Juif sous-homme chez lui s’est bien développé.
Certes il a des amis Juifs et pas n’importe qui, mais… mais… ces derniers sont de bon Juifs pour lui. Ils ne sont pas Sionistes !

jacqueline1

Je dis que la France ne me fais pas pitié elle me fait vomir. Ces gauchots sont tellement bêtes à bouffer du foin que je ne trouve pas de mot pour exprimer mon désarroi.
Bedos est un vieux C. etc…………………………………..

jacqueline1

J’e dis que la France ne me fa

jacqueline1

PAUVRE FRANCE §

la France ne me fa

Dan

La notion de race n’existe pas ?
Allez dire cela à nos Rappeurs français (enfin français je ne sais pas !)

Extrait du morceau « meurtre légal » du groupe de rapp SMALA:
Quand le macro prend le micro, c’est pour niquer la France
Guerre raciale, guerre fatale œil pour œil dent pour dent organisation radicale, par tous les moyens il faut leur niquer leurs mères.
Gouers (Français) c’est toi qui perds….FLIPPENT POUR TA FEMME TES ENFANTS POUR TA RACE…ON S’EST INSTALLÉ ICI C’EST VOUS QU’ON VA METTRE DEHORS…
En libre écoute sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=EnbcI_8U3Kw

Extrait de la chanson « Flirt avec le meurtre » du groupe Ministère Amer :
j’aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam
tandis que ceux de ton espèce galopent
OÙ 24 HEURES PAR JOUR ET 7 JOURS PAR SEMAINE
J’AI ENVIE DE DÉGAINER SUR DES F.A.C.E.S. D.E. C.R.A.I.E. (face de craie = homme blanc)
dommage (…) que ta mère ne t’ait rien dit sur ce putain de pays (à propos de la France)
me retirer ma carte d’identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois torché.
Disponible sur Youtube en libre écoute : https://www.youtube.com/watch?v=Vy9iVc0EZlo

Des groupes comme ça il y en a un paquet, eux et leurs maisons de disques, sont-ils inquiétés ?

Laurence

pour ce qui est de Bedos son antisémitisme n’est plus a prouver !
pitoyable !

Laurence

Refaites tous les films policiers , et enlevé le mot race !
malheureusement , non , la science n’a pas enlevé le mot race puisqu’il est utilisé par les médecins légistes et les policiers dans le cas d’une enquete
de toute façon dans ce pays plus personne n’a le droit d parler sans etre califié de raciste
vous vous battez tous pour la liberté d’expréssion que tout le monde est en train de perdre dans ce pays qui devient comme les pays d’union soviétique
la france me fait pitiée !!!