Cyber warriors defend the network at the tactical operations center for 2nd Armored Brigade Combat Team, 1st Armored Division, on Fort Bliss, Texas, during Network Integration Evaluation 16.1, which ran from Sept. 25 to Oct. 8, 2015.

Début février, Twitter a annoncé avoir supprimé 125.000 comptes liés à des organisations extrêmistes, dont l’État islamique (EI ou Daesh), très actif sur ce réseau social pour y faire sa propagande à des fins de recrutement. D’autres plateformes en ont fait autant. Seulement, quand la page d’un jihadiste est supprimée, une autre est souvent recréée dans la foulée… Aussi, on peut se demander si cette approche porte ses fruits.

A priori, ce serait le cas, si l’on en croit la dernière étude du programme sur l’extrémisme de l’Université George Washington [.pdf]. Bien sûr, les jihadistes sont « toujours là… mais beaucoup de leurs fonctions clés ont été sévèrement limitées car ils passent beaucoup plus de temps à tenter de rester en ligne que de faire leur travail » de propagande, a ainsi expliqué l’un des auteurs du rapport.

D’ailleurs, cela a fini par leur mettre les nerfs en boule : dans une vidéo postée récemment sur la plateforme Telegram, Daesh a menacé de s’en prendre à Jack Dorsey et à Mark Zuckerberg, respectivement patrons de Twitter et de Facebook, en représailles des suppressions massives de comptes liés à la mouvance jihadiste.

Évidemment, supprimer les comptes de l’EI au fur et mesure qu’ils se créent relève du mythe de Sysiphe. D’autant plus que les jihadistes trouveront toujours un autre réseau social ou un moyen alternatif pour faire passer leurs messages. Aussi, le Pentagone a admis, le 29 février, utiliser des « armes informatiques » contre l’organisation terroriste.

« Nous utilisons des outils informatiques pour affaiblir la capacité du groupe État islamique à opérer et communiquer sur le champ de bataille virtuel », a en effet déclaré Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense. « Il s’agit de leur faire perdre confiance dans leurs réseaux, de surcharger leurs réseaux pour qu’ils ne puissent pas fonctionner, et faire toutes ces choses qui interrompent leur capacité à commander leurs forces, et à contrôleur leur population et leur économie », a-t-il expliqué.

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Le chef d’état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, a fait le parallèle entre le siège physique des bastions de Daesh (Mossoul et Raqqa) et le siège « virtuel » dans le cyberespace. « Nous essayons à la fois physiquement et virtuellement d’isoler le groupe État islamique », a-t-il dit.

Seulement, les deux responsables américains ont été avares de détails. « Nous ne voulons pas » que les jihadistes « soient capables de faire la différence » entre les perturbations liées à nos cyber-armes et les autres perturbations, a fait valoir le général Dunford.

Le Pentagone dispose d’un commandement dédié au cyberespace (US Cyberspace Command), lequel fédère 133 unités de combats, capables de défendre les réseaux américains et d’attaques ceux relevant de l’adversaire. Son budget devrait augmenter de 15% l’an prochain, pour s’établir à 6,7 milliards de dollars.

Washington post

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