Quelques heures après l’annonce qu’un accord était intervenu entre l’Iran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien, le Premier ministre israélien a pris la parole pour expliquer son profond désaccord.
Par ailleurs Israpresse rapporte que le Premier ministre israélien a accordé une interview à la chaîne américaine CNN. Il y a fermement dénoncé l’accord-cadre signé à Lausanne et a averti que la levée des sanctions aurait, entre autres, pour effet d’injecter des milliards de dollars à l’économie iranienne dont une partie sera utilisée pour alimenter le terrorisme.
Il a réaffirmé son manque total de confiance dans le système d’inspection des sites nucléaires. Interrogé sur sa confiance envers le président Barack Obama sur cette question, M. Netanyahou a répondu: « Il ne s’agit pas de confiance personnelle. Je suis convaincu que le président Obama agit de la manière qu’il considère comme la meilleure pour les intérêts de son pays ». « C’est dans les dirigeants iraniens que je n’ai aucune confiance », a-t-il précisé.
M. Netanyahou a également indiqué qu’il tenterait de convaincre des membres du Congrès – des deux partis – de ne pas permettre à l’Iran de se frayer un chemin vers l’arme atomique.
Réunion en urgence du cabinet de sécurité israélien
Après avoir étudié les détails du document et exprimé à la quasi-unanimité ses réserves face à l’accord-cadre conclu à Lausanne, Israël passe à la seconde phase. Depuis vendredi, les services du Premier ministre sont déjà à pied d’oeuvre pour tenter d’élaborer une stratégie qui visera à convaincre les diplomates occidentaux qui négocieront l’accord final avec les Iraniens.
L’un des points sur lesquels Israël va insister sont les nombreuses failles qui existent dans le texte et qui pourront permettre à l’Iran de contourner les accords ou atteindre très rapidement l’arme atomique en cas de leur rupture. Exemple de faille, les inspections de sites qui ne sont pas du tout aussi strictes que les grandes puissances l’affirment. Pour Israël, il est fondamental que l’accord final stipule que ces visites d’inspections de l’AIEA puissent se faire par surprise, en tout temps et en tous lieux. De même, la question de l’avenir du stock d’uranium enrichi reste floue tout comme celle du délai du retour des sanctions en cas de violation des accords.
Enfin, Israël émet de grandes réserves sur l’article qui fixe l’interdiction d’enrichissement d’uranium durant dix ans tout en autorisant la poursuite des recherches et du développement dans le domaine des centrifugeuses de nouvelles générations. Pour Jérusalem, en cas de rupture des accords, l’Iran aura à sa disposition des centrifugeuses qui seront beaucoup plus rapides que les actuelles.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a précisé que contrairement à ce beaucoup de gens croient, l’alternative à cet accord dangereux n’est pas forcément l’option militaire mais une troisième voie qui serait d’exercer de très lourdes pressions sur Téhéran jusqu’à ce que les Iraniens signent un accord satisfaisant.
Le député du Camp sioniste , Eitan Cabel s’est prononcé dimanche sur l’accord cadre entre l’Iran et les Etats-Unis, en appuyant Benyamin Netanyahou : « Cette fois, il ne s’agit vraiment pas d’opinion de droite ou de gauche. Son combat est vraiment justifié. Lorsqu’un gouvernement de religieux extrémistes, connus pour leur terrorisme et leurs mensonges, reçoivent la permission officielle de se trouver à un cheveu de la bombe atomique, je suis très inquiet ».
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